25 : Ever lost.

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Amir.

Une odeur de glace et de sapin imprègne l'air, je remonte l'allée tapis sous une fine couche de neige avant d'appuyer sur la sonnette.

J'ai décidé au dernier moment de confirmer à Sophia son invitation pour le réveillon de Noël, de toute façon, je n'avais rien prévue d'autres que rester chez moi à manger un plat surgelé en regardant un épisode de prison break.

J'ai emmené des fleurs, parce que je ne sais pas exactement ce qu'on doit apporter pour ce genre d'événements, le bouquet est pour Sophia - évidemment, je sais qu'elle aime beaucoup les fleurs.

Après quelques secondes la porte s'ouvre enfin sur Viktor qui me serre la main en signe de salutations.

— Ça tombe bien que tu sois là, je voulais te parler.

J'entre à l'intérieur et dépose le bouquet de fleur sur le premier meuble que je trouve avant d'enlever ma veste. Mon regard parcours la grande table, décorée pour l'occasion et jonchée de nourriture dont l'odeur s'immisce aussitôt dans mes narines.

— De quoi vous voulez me parler ? Je prononce en relevant mon regard sur Viktor, versant du cognac dans son verre.

Tout en gardant les yeux sur son verre il articule avec lenteur :

— Amir Sultani...Ou devrais-je dire Amir Azzaro ?

Ses yeux se plantent dans les miens, me dévoilant un regard dénué de surprise, mais l'incompréhension dans son regard me fait vite réaliser qu'il a tout découvert.

— Je te faisais confiance. Crache t'il après quelques secondes de silence passé à se regarder dans le blanc des yeux.

— Mes parents aussi te faisaient confiance.

Un long soupir lui échappe, il n'a pas d'autres choix que d'assumer, de voir la vérité en face. Ce soir personne n'est là pour le sauver.

— Quelque chose ne collait pas, depuis le début, mais je n'arrivais pas à savoir quoi. Dit-il en s'asseyant sur la chaise en bout de table avant d'apporter son verre à ses lèvres.

Moi je suis clouée sur place, le poids de mon arme à l'arrière de mon pantalon se fait de plus en plus lourde.

— Alors j'ai enquêté sur toi, je suis tombé de haut en découvrant que c'était toi depuis le début. J'aurais dû savoir que le responsable était juste sous mes yeux.

— Qu'est ce que ça fait de se la faire mettre à l'envers par quelqu'un dont on avait confiance ?

Viktor ne répond pas, il hausse les sourcils pour unique réponse en faisant descendre rapidement le contenue de son verre comme si l'alcool allait lui donner le courage d'affronter le passé en face.

— Je croyais que tu étais mort.

— Ça aurait mieux valu pour toi.

Ma main se dirige vers l'arrière de mon pantalon, quand tout à coup je réalise que Sophia est là, juste à l'étage. Je me retrouve au piège de mon propre jeu, coincé entre l'homme qui a détruit ma vie, et sa fille qui a redonné du sens à celle ci.

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