Chapitre 5 : L'analyste

81 11 37
                                    

Je rentrai dans ma chambre et claquai la porte derrière moi. Je détestais Adonis. Je la détestais de toute mon âme. Je détestais les Jeux qu'elle avait créé. Je la détestais d'avoir tué mes amis. Je la détestais de me forcer à prétendre prendre sa suite.

Et je la détestais de me connaître autant. Elle savait exactement quoi dire pour attiser ma curiosité. Exactement quoi dire pour me faire agir. Et c'était ce que je détestais le plus.

Je soupirai bruyamment de frustration et m'avançai vers mon balcon que j'ouvris.

J'observais le dôme appartenant au domaine de Naveen et essayai de me demander combien de temps ça me prendrait d'y aller en courant, là, maintenant. De rejoindre Victoria au plus vite. De tambouriner à sa porte en pleine nuit et de me diriger vers son lit pour y trouver le seul endroit de paix qu'il me restait sur cette terre.

Je passai mes mains sur mon visage et frottai mes yeux.

Je savais que je ne pouvais pas la rejoindre. Je savais que les gardes m'en empêcheraient, je savais que le domaine de Naveen était sûrement bien gardé. Et je savais que c'était une mauvaise idée.

Mais je le voulais tellement.

Soupirant à nouveau, j'allais rentrer dans ma chambre quand quelque chose attira mon attention. Quelque chose qui n'était pas là auparavant. Quelque chose de posé à mon attention.

Une lettre.

Fronçant les sourcils, je la ramassai rapidement et entrai avant de fermer la porte derrière moi.

Une tonne de conjonctures se bousculèrent dans ma tête.

Était-ce Adonis à nouveau ?

Sûrement pas.

Victoria ? Aurait-elle trouvé un moyen de me contacter ? Ou Atlas ? Après tout, nous étions dans la même Demeure. Ou peut-être Hélia ? Je ne savais pas ce que Cérès et lui étaient devenus, mais ils cherchaient sûrement un moyen de nous contacter.

Puis que je me rappelai que, malgré tous les événements où étaient arrivés en peu de temps, nous étions séparés depuis seulement quelques heures. Personne n'aurait pu prendre assez ses marques au point d'être capable d'envoyer une lettre.

Je n'avais finalement aucune idée de qui cela venait.

Ne tenant plus, je l'ouvris précipitamment et sortis une simple feuille.

Je la dépliai et y découvris seulement quelques mots.





Laisse la porte de ton balcon ouverte.

L


Mes sourcils se froncèrent.

Qu'est-ce que...?


Mes pensées s'interrompirent par un bruit provenant de ma porte.

Je sursautai.

Et la personne toqua à nouveau.

Rapidement, je me précipitai vers mon placard et enfonçai la lettre entre des pyjamas.

Puis je me retournai juste à temps pour tomber sur Lucy ouvrant la porte.

La respiration lourde, je l'accueillis par un hochement de tête.

Elle entra en refermant derrière elle.

« - Je viens vous conduire chez l'analyste, m'indiqua-t-elle. »





Déjà ?

Wicked Game [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant