chapitre 4 四

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⠀⠀⠀⠀Deux mains plongent sur moi et s'emparent de mes vêtements. Je crois qu'elles cherchent à me déshabiller dans un premier temps mais il n'en est rien, ces mains n'ont qu'un seul but, me tourmenter en m'aissaillant d'horribles coups ! Où suis-je ? N'y a t-il vraiment personne pour entendre mes cris ?! Ses cris, à lui..

⠀⠀⠀⠀Mon cauchemar s'intensifie de plus en plus, j'ai l'intime conviction que je n'en sortirais pas vivante.. Vivante..

⠀⠀⠀⠀La douleur est indescriptible, elle continue d'accroître tandis que ses mains se donnent corps et âme pour me malmener. J'ai l'impression de suffoquer.. L'air me manque, mes membres sont engourdis à force que son corps écrase le mien, ma bouche ne sait évacuer les mots adéquats.. La sensation que des milliers de lames me transpercent est belle et bien présente, mais la souffrance la plus aiguë ne tient pas ici. Ce qui me fait le plus mal, c'est de savoir à qui appartiennent ces mains dévastatrices..

⠀⠀⠀⠀Non.. Non ! Par pitié !

⠀⠀⠀⠀NON !

⠀⠀⠀⠀NON !

⠀⠀⠀⠀AAAAAAAAAAAH !

⠀⠀⠀⠀Lorsque Xie Huan ouvrit les yeux, son front dégoulinait de transpiration à tel point que plusieurs mèches de ses cheveux étaient trempées. Sa nuit avait été agitée par la venue d'un bien étrange cauchemar dont il ne parvenait pas à ressembler les morceaux. Convaincu que cela ne pouvait point être le fruit d'une coïncidence au vu de sa condition, il se redressa rapidement et s'essuya comme il le put. Après tout, Jun Dingxiang l'avait fait revenir à la vie, il était donc tout à fait naturel que des éléments viennent l'accabler autant dans cette nouvelle vie que dans ses rêves ! Xie Huan n'était pas revenu d'entre les morts pour vivre un destin que lui-même aurait décidé, il en était parfaitement conscient.

⠀⠀⠀⠀Le dortoir qui lui était attribué était plus que convenable : un espace assez suffisant pour deux personnes bien que conçu pour une, quelques meubles en bois magnifique pour organiser ses affaires et une décoration à la fois minimaliste et aux nuances acres permettant une concentration maximale. Une senteur légèrement boisée parfumait sa chambre en continue tandis que plusieurs pareils uniformes gisaient dans un coin.

⠀⠀⠀⠀Aussitôt levé, le nouveau-vivant se vêtit de sa tenue. Chaque élève possédait le même hanfu à la teinte vert pâle, ayant comme pour signification la croissance, la régénération ou rappelant encore le printemps, source de renouveau. La coupe du hanfu et sa structure aérée apportaient un confort inégalé pour celui qui avait la chance de le porter. Un jeu de profondeur était créer en superposant les couches de tissu ainsi que leur longueur. Chacun se devait également d'être coiffer selon certains modèles bien précis. Parce qu'il était hors de question d'avoir les cheveux entièrement détachés, les élèves étaient par conséquent autorisés à en lâcher une partie, tant que la masse la plus grosse était enveloppée dans un parfait chignon en haut du crâne.

⠀⠀⠀⠀Alors que Xie Huan quitta sa chambre pour rejoindre l'extérieur, il sentit une légère odeur de cramé qui le perturba. Il s'avança vers l'endroit où la senteur se dégageait et tomba sur le bras droit de Xue Guanyu.

⠀⠀⠀⠀Curieux, il s'approcha de l'assistant.

⠀⠀⠀⠀En y jetant un bref coup d'œil, Xie Huan comprit que celui-ci était en train de détruire des estampes à travers un petit feu inoffensif. S'il trouva le procédé plutôt loufoque, le jeune homme en tira un sourire au coin et fit encore diminuer la distance entre lui et son aîné. 

— Que faites-vous, Yao Che ? lui demanda t-il, les mains jointes dans le dos.

— Oh, Xie Huan, c'est bien cela ?

LE FAVORI DU PEINTRE XUE GUANYU Où les histoires vivent. Découvrez maintenant