Chapitre 6

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P.O.V d'Ophélie :

Il est maintenant 23h et je ne décuve toujours pas. En même temps, c'est compliqué pour mon foie d'évacuer tout l'alcool de mon sang quand je me sers un panachée chaque demi-heure. En fait, je ne sais pas si j'ai envie de redevenir sobre. Si je l'avais été, je n'aurais surement pas accepté de rester un peu plus longtemps pour regarder un film, et je ne serais pas dans les bras de Maxine, allonger sur son canapé avec sa main dans mes cheveux.

Alors que le tueur fait sa troisième victime, elle se tourne vers moi et me demande d'une voix basse "Tu ne veux toujours pas me dire ce qui te tracassait ?"

Je soupire. "Je sais pas. C'est... compliqué."

"Te force pas. Si t'as pas envie de te confier à moi, je comprends." Elle me répond alors que sa main commence à caresser mes cheveux.

Je n'ai pas envie de l'inquiéter plus que ça, mais, quoi qu'y ai pu m'inquiéter il y'a 2 heures, je sais que c'était quelque chose que je ne devais pas lui avouer. Et puis merde ! J'ai qu'à lui dire ce qui m'embête en ce moment même. "En fait, je n'arrive pas à te sortir de ma tête et je ne sais pas trop quoi en penser..."

Je sens son rythme cardiaque augmenté car ma tête est allongée sur son sein gauche. "J'imagine que c'est surtout du mal que tu penses de moi, c'est ça ?"

"Non, plus maintenant." Je lève la tête pour la regarder dans les yeux. "Depuis le voyage, ma façon de te percevoir a changé et... et je sais plus ce que je ressens pour toi maintenant."

Elle pose sa main sur ma joue et me demande d'une voix douce : "Tu veux que je t'aide à le découvrir... ?"

Pour seule réponse, je place mes mains derrière sa nuque et commence à l'embrasser. Elle reste figée pendant quelques secondes avant de me rendre mon baiser. Elle place ses mains au niveau de ma taille et me ramène vers elle pour me placer sur ses cuisses. Je sens son étreinte se resserrer alors que ses doigts tentent de passer sous mon jean.

Je me recule un peu pour mettre fin à notre échange de salive afin d'enlever mon t-shirt et de révéler mon soutif. "Alors ? Pas mal, non ?" Je lui demande alors que jette mon vêtement sur le côté.

En guise de réponse, Maxine me soulève en princesse avant de m'amener dans sa chambre et de me déposer sur son lit. Elle se positionne au dessus de moi et m'embrasse de partout sur le haut du corps. Elle me relève un peu, dégrafe mon soutien-gorge et libère ma poitrine de son confinement avant de me chuchoter à l'oreille : "Là, c'est pas mal..."

Elle saisi un de mes tétons déjà durci entre deux de ses doigts, ce qui me fait gémir doucement. Elle avance sa bouche vers mon sein et attrape ma zone sensible avec ses dents, tout en massant l'autre avec son pouce. Je gémit de plus belle et défait ma braguette pour me toucher. Il faut que je jouisse, je vais devenir folle sinon.

Maxine lève un sourcil et me parle sur un ton joueur "Tu m'attends même pas en plus ?" D'un coup, elle baisse mon pantalon et ma culotte pour reporter toute son attention sur mon clitoris. Je la regarde lécher mon entrejambe tandis que ses doigts passe entre mes lèvres pour faire des vas-et-viens.

"Putain... Max, je vais-..." Je n'ai même pas le temps de finir ma phrase que mon orgasme me frappe déjà de plein fouet. Tandis que j'essaye de reprendre mon souffle, je la vois remonter doucement jusqu'à mon niveau pour se blottir contre mon corps encore tout chaud.

"Alors princesse, c'était comment ?" Elle me demande avant de me faire un bisou sur la joue.

"J'arrive pas à choisir entre « génial » et « incroyable »..." Je murmure, trop fatigué pour parler plus fort.

"Pas grave, t'as qu'à rester la nuit ici, ça te laissera le temps de réfléchir."

"T'es sûre ? Ça dérange vraiment pas ?"

"Pas le moins du monde."

"Bon, bonne nuit alors..."

"Bonne nuit." Elle colle ses lèvres sur les miennes une dernière fois avant que je ne ferme les yeux et ne m'endorme paisiblement dans ses draps.

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Les rayons du soleil illuminent doucement la pièce alors que je me réveille, entièrement nue, avec une légère migraine. Je me tourne pour voir Maxine blottit contre moi pendant que toute la nuit dernière me revient en mémoire. Elle-... Non, il-... Non...

Je... Je sais pas. Je sais plus. J'lai toujours vu comme un homme, et, je voulais la faire souffrir comme ils ont pu me le faire auparavant. Pourtant, je n'arrive plus à me convaincre de continuer. J'étais juste... dans le déni. Je pensais qu'elle resterait toujours un homme au fonds, même si elle avait tout d'une femme. Qu'elle voudrait asseoir sa domination sur moi, qu'elle me ferait du mal pour son propre plaisir... Pourquoi n'est ce que maintenant que je me rends compte qu'elle n'a jamais été un homme ?

Des larmes coulent à présent sur mes joues et je laisse échapper quelques sanglots. De son côté, Maxine, qui vient à peine d'émerger de son sommeil, me caresse la joue et me regarde avec des yeux inquiets. "Ophélie, qu'est-ce qui se passe ?"

Je pleure de plus belle. "Je suis une personne horrible."

Elle me sers contre son corps et me chuchote au creux de l'oreille : "Shhhh... Calme toi." Elle met sa main dans mes cheveux et commence à me les caresser lentement pour m'apaiser. "Je vais aller nous faire du petit déjeuner. Tu me racontera tout après, d'accords ?"

J'acquiesce silencieusement à sa proposition en hochant la tête. Elle me fait un bisou sur le front avant de se lever et de sortir de la pièce, prenant soin de fermer la porte derrière elle pour me laisser un peu d'intimité. Je me lève et commence à m'habiller, les yeux déjà secs grâce à son câlin.

P.O.V de Maxine :

Je n'arrive toujours pas à y croire. Ophélie, la fille qui me détestait depuis notre rencontre, nue, dans mon lit. Mes souvenirs d'hier soir ne sont pas vraiment clairs, mais c'est pas grave, je me souviens du plus important.

*DING*

Ah, le pain que j'avais mis à griller est prêt. Je sors le beurre, la confiture, ainsi que toutes les composantes d'un bon petit-dèj que j'ai à ma disposition. J'entends la porte qui mène à la cuisine s'ouvrir, me tourne, et la vois rentrer dans la pièce, toute habillée. Elle a les yeux encore un peu rouges, mais, elle ne pleure plus, c'est déjà ça.

"Tu te sens un peux mieux ?"

"Mouais, on peut dire ça..." Elle me répond sur un ton incertain.

Nous nous installons autour de la table et elle commence à tout m'expliquer : son plan, ce qu'elle ressentait à mon égards au début et comment ses sentiments ont évolués. Elle a terminé son discours en même temps que son chocolat chaud. Elle s'est à nouveau excusé, m'a remercié de lui avoir donné une dernière chance qu'elle ne méritait pas avant de se lever pour s'en aller.

"Si tu ne veux pas me pardonner, je comprends. Tu mérites plus qu'une menteuse en guise d'amie." Elle me sourit tristement et se retourne pour attraper la poignée.

Je lui saisi la main pour la retenir. Je suis encore un peu sous le choc après toutes ces révélations, mais je suis sûre d'une chose : j'ai envie de la revoir. Je me lève de ma chaise et la bloque dans une étreinte. "On a passé une bonne nuit toutes les deux, se serait con de tout arrêter par ce que t'étais bête."

Elle me serre en retour et colle son front dans le creux de mon cou. "Je comprendrais jamais les gens comme toi." Je lui demande de préciser et elle continue. "Les gens qui arrivent à tout pardonner, c'est un vrai mystère pour moi."

Je rigole un peu à sa remarque. "Honnêtement, je ne me comprends pas non plus."

Nous restons coller l'une à l'autre pendant quelques secondes avant de nous séparer. Ophélie m'embrasse une dernière fois avant de repartir, le sourire aux lèvres. Je ferme la porte derrière elle avant de retourner à table, un léger sentiment de vide au fond du cœur. C'était mieux quand elle était là, beaucoup mieux.

Appelle moi Maxine !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant