Appelle moi Maxine !

Chapitre 8

P.O.V d'Ophélie :

Ça fait déjà une semaine que j'ai lâché Maxine et, je ne m'en remets toujours pas. A ma grande surprise, elle ne m'a envoyé de messages ni pour m'insulter, ni pour essayer de me récupérer. Elle ne m'a même pas demandé pourquoi, elle m'ignore simplement. J'aimerais bien savoir ce qu'il se passe dans sa tête ou même dans sa vie en général. Elle a l'air moins joyeuse que d'habitude par exemple... enfin, je crois. Peut-être que ce n'est que mon imagination, après tout c'est moi qui ai fait en sorte de sortir de sa vie alors c'est de ma faute si je ne peux pas le confirmer.

Depuis notre « rupture », je me rends compte que moi aussi j'ai changé. Par exemple, je n'arpente plus les bars à la recherche d'une partenaire depuis le début de notre affaire et je n'ai pas recommencé à la fin de celle ci. En fait, je ne sors plus vraiment de chez moi tout court. Je ghost tous mes anciens plans culs et c'est à peine si je réponds aux messages de mes amis. D'ailleurs, ces derniers ont bien compris que quelque chose n'allait pas. Cependant, toutes leurs questions n'ont rencontré qu'une seule réponse : "Si si, t'inquiètes, ça va."

Je soupire intérieurement, las de tous ces sentiments envers une fille que je n'ai pas le droit d'aimer et me dit que ce n'est pas si grave, que ça va passer.

P.O.V de Maxine :

Je ne sais pas si je vais réussir à tenir encore longtemps à ce rythme. Après avoir ouvert le message et réduit mon téléphone en miette, j'ai eu la merveilleuse idée d'aller noyer ma colère dans les différents alcools que j'avais à ma disposition... grave erreur stratégique. Mixer une cuite et une déprime ne mène toujours qu'à une chose : le dépendance. Je passe donc à présent la majorité de mon temps libre à alterner entre boire, pleurer et me masturber, tout ça en pensant à elle.

Bref, cette introspection m'a fait me rendre compte de deux choses : De un, j'ai trop bu et j'ai envie de vomir. De deux, j'ai un gros, gros problème d'alcoolisme. Je me lève péniblement de mon lit en prenant bien soin de ne pas renverser ma boisson, et me dirige vers mes W.C pour vider mon corps de toutes les bières que j'ai bu. La vidange de mon estomac terminée, je m'assois sur le sol carrelé de mes toilettes, le dos contre le mur, pour réfléchir à qui je pourrais parler du fait que je sois alcoolique.

Léa ? Nan, mauvaise idée. Elle me passerait le savon du siècle et, bizarrement, ça me chauffe pas trop. En plus, je fais que lui parler de mes problèmes, elle va finir par en avoir marre de moi. C'est ma meilleure amie, pas ma psy, j'peux pas lui laisser porter le fardeau de mes mauvaises décisions à chaque fois que quelque chose se passe mal dans ma vie.

Je continue à réfléchir, mais, sans succès. Léa est la seule personne à qui je peux en parler, et, j'ai déjà établi qu'elle ne sera pas ma psychiatre cette fois-ci. Je me relève et marche jusqu'à ma cuisine pour me prendre un verre d'eau. Après avoir bu, il est temps de pleurer et, ça tombe bien, j'ai plein de larmes en réserve.

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Je suis posé dans la salle des profs entrain de discrètement observer Ophélie qui discute avec Antoine. Ils ont l'air assez proche tout les deux et je crois que je suis jalouse. Jalouse de qui ? Aucune idée. Ça pourrait être de l'autre conne puisque mon vieux favori lui parle alors que ça fait au moins une semaine qu'il ne m'a pas adresser la parole. Ou, ça pourrait bien être de ce même vieux comme la blonde lui permet de se rapprocher d'elle alors qu'elle me l'a interdit.

Mes réflexions ne m'amenant à rien, je me lève pour me faire un café. Mes doigts commencent déjà à trembler à cause de mon manque et je ne veux pas prendre le risque que quelqu'un le remarque. Je prends un gobelet en carton, le place sous la machine et me fait un café bien noir pour que la caféine compense l'absence d'alcool dans mon système sanguin.

Après ma première gorgée, je sens quelqu'un me faire une petite tape sur l'épaule. "Tu devrais pas boire de café après 16h, ça va t'empêcher de bien dormir." Me dit Théo alors que je me retourne pour lui faire face.

"Par ce que j'ai une gueule à bien dormir moi ?" Je réponds sarcastiquement.

"Nan, t'as une mine affreuse." Nous ricanons tout les deux et il enchaine sur une autre question. "Bon, sinon ça se passe comment avec Ophélie ?"

Je reste sans voix pendant quelques secondes. Pourquoi me demande-t-il ça ? Aurait-il eu vent de notre « relation » ? Mais comment ?? Trop de questions se bousculent dans ma tête alors je feins l'ignorance. "Qu'est-ce que tu me baragouines encore ?"

"Depuis tout à l'heure tu la regarde comme si tu voulais lui sauter dessus. Et, le pire, c'est que j'arrive pas à savoir si c'est plutôt pour la déshabiller ou pour l'égorger que tu le ferai."

Je rigole à sa blague, soulagée qu'il ne suspecte rien. "Haha, t'es bête, tu sais ? Pourquoi je voudrais lui faire tout ça ?"

"Pourquoi tu voudrais l'étriper ? Ça, j'en ai aucune idée. Par contre, j'vois bien ce qui te ferait lui retirer tous ses vêtements..."

Je le regarde droit dans les yeux et hausse un sourcil, l'air de dire "T'es sérieux là ?". Il me répond d'un hochement de tête et je me sens obligé de clarifier. "Tu peux arrêter d'être bête deux minutes ? J'te l'ai déjà dis qu'elle ne m'intéressait pas."

Il roule des yeux avec un sourire moqueur graver sur son visage. "Arrête, j'suis pas le roi des cons non plus. T'essayes vraiment de me faire croire qu'elle ne te fait pas de l'œil ?"

"C'est le cas !" Je m'offusque un peu.

"Donc tu préfèrerais boire un verre avec moi plutôt qu'avec elle ?" Il me propose, sachant pertinemment que je vais le-...

Minute... Peut-être que je ne devrais pas le remballer. Peut-être qu'il me faut de la stabilité pour résoudre mon problème et que Théo peut me l'apporter. Après tout, les femmes n'ont fait que m'attirer des ennuis depuis le début de ma transition alors, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas essayer avec un homme.

Je lui souris avant de donner ma réponse. "Tu sais quoi, j'accepte."

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Bonjour, bonsoir,

J'espère que le chapitre vous aura plu malgré le fait qu'il soit plus court que les autres. Je part en vacances pendant une semaine à partir de demain et ne pourrait pas écrire durant ce laps de temps. Je tenais donc à poster aujourd'hui coûte que coûte, même si c'est plus court que d'habitude.

Cependant, pour me rattraper, je compte poster deux chapitres lorsque je serai de retour chez moi.

Bref, à dans deux semaines ^^