Chapitre 18 : Un troisième rendez-vous

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Nathanael regarda immédiatement Soledad qui avait vu ça et avait baissé la tête. 

- Peut-être devrions nous aller faire quelques courses ?, suggéra Nat.
- Oui j'y vais, dit Soledad.
- Je viens avec toi, s'empressa de dire Nathanael en se levant.
- Non, tu risquerais de te faire repérer.
- Toi aussi, t'es dans leur collimateur maintenant. Je veux te protéger en cas de besoin.
- Je sais me protéger toute seule merci, s'énerva-t-elle.
- Je sais bien mais laisse moi venir s'il te plaît.

Elle plongea son regard dans le bleu de ses yeux et céda. Il avait raison dans un sens, elle était autant en danger que lui.

Ils sortirent de l'appartement, vigilants et à l'affût. Une fois arrivés dans le magasin, Nathanael souffla. Soledad se retourna et lui fit un sourire.

- Soledad ? 
- Oui ?
- Accepterais-tu un troisième rendez-vous avec moi ?
- Oh.. je ne sais pas si c'est le bon moment.. je viens de perdre mon père..
- Oh.. oui je comprends je suis bête..
- Non non je veux dire j'ai pas trop la tête à ça là tout de suite mais je ne dis pas non.
- D'accord alors quand tu te sens tu me fais visiter un resto dans Javenche ! 
-Avec plaisir, je connais un petit sushi où ils sont à volonté.
- Super, j'ai déjà hâte, sourit-il.
- Moi aussi.., fit-elle timidement. Disons la semaine prochaine ? Le temps que je me repose un peu de tout ça..
- Ça me convient, ne précipitons pas les choses. Il me faudrait de nouvelles fringues.
- Certes on est parti sans rien, rigola-t-elle.
- Allons-y.

Ensemble, ils allèrent d'abord faire les boutiques pour tout le monde. Nathanael suivait Soledad à la trace. Elle savait où elle allait et il regardait cette femme forte qui l'avait tant protégé alors qu'elle le connaissait à peine.

Une fois les essayages et les fringues prient, ils se dirigèrent vers le magasin de nourriture. Ils firent le plein et rentrèrent à l'appartement. 

La semaine passa vite et le rendez-vous entre Soledad et Nathanael était proche. Il s'habilla tant bien que mal et se maudissait de ne pas avoir de costard. On sonna à la porte et Nathanael alla ouvrir. Un énorme bouquet de fleurs était dans ses mains désormais et il se retourna en souriant à Soledad. 

- Voilà pour vous ma chère, sourit-il bêtement.

Elle attrapa le paquet de fleurs et le huma. Elle était tellement heureuse à cet instant. Sa mère attrapa le bouquet et dit :

- Je vais le mettre dans un vase, allez vous amuser les enfants.
- Merci madame, dit Nathanael.
- Appelle-moi Emma, sourit-elle.
- Bien.

Soledad embrassa sa mère et jetta un coup d'oeil à Arizona, perdue dans ses pensées. Elle n'avait pas vraiment changé d'attitude en une semaine et cela l'inquietait grandement. Est ce que l'annonce du décès de son père ne l'avait pas affecté plus que prévu ?

À pied, ils arrivèrent devant le restaurant. Ce dernier sembla chaleureux à Nathanael. Il donna son bras à Soledad qui l'attrapa sans hésiter. Son coeur batta la chamade.

Ils s'installèrent à table et discutèrent de tout et de rien tout en mangeant des sushis. C'était si plaisant de pouvoir parler si librement à quelqu'un. Nathanael était plus que comblé, il avait la femme qu'il convoitait en face de lui. À chaque rire de cette dernière, son coeur fondait un peu plus. Ils étaient sur le point de finir lorsque Nathanael vit un homme capuchonné en face de lui. Il ressemblait à son père.. Non c'était impossible. L'homme enleva sa capuche et il n'était pas celui qu'il croyait. 

Voyant la panique dans ses beaux yeux bleus, Soledad se retourna et constata la ressemblance de l'homme avec Tony. Elle eût un haut le coeur et se tourna vers Nathanael, où elle attrapa sa main sans hésiter. Il la serra et soupira de soulagement.

- Excuse moi je vois le mal partout..
- Tu m'étonnes avec ce que t'as vécu. Tu veux qu'on rentre ?
- Oui je veux bien. 
- Allons-y.

Il ne lâcha pas sa main alors qu'il allait payer. Ils sortirent ensuite et marchèrent en silence jusqu'à l'appartement. Une fois en bas, Nathanael se retourna sur Soledad.

- Soledad ?
- Oui ?
- Je .. Ferme les yeux.
- D'accord.

Elle n'hésita pas, ayant une confiance totale en lui. Elle sentit qu'il lâcha sa main et elle s'inquiéta.

- Tu es toujours là ?
- Je ne serais jamais très loin de toi.

Elle rougit et son cœur battait la chamade. Elle sentit alors quelque chose glisser sur son cou.

- Tu peux rouvrir les yeux.

Elle s'exécuta et vit un magnifique médaillon en coeur en argent. A l'intérieur, une photo de lui avec écrit 'Pour ne pas que tu m'oublies'.

- Comment pourrais-je t'oublier ?, demanda-t-elle.
- Je ne sais pas. Je suis irrésistible c'est vrai, rigola-t-il.

Elle rigola avec lui et plongea son regard dans le sien. Son coeur s'accéléra et elle se mit à rougir. Devait-elle ? Elle attrapa sa main et Nathanael lui sourit. Il s'approcha d'elle et se pencha. Ils se regardèrent et ils savaient que c'était le moment. C'était sans compter un coup de klaxon qui les fit sursauter. À l'intérieur, Soledad n'eut pas de mal à reconnaître le conducteur et sa clique.

- Nicolas, grinça-t-elle des dents.
- Alors comme ça tu m'as remplacé beauté ?
- Qu'est ce que tu fous là ?, s'énerva-t-elle.
- C'est ton nouveau petit ami ?, dit-il en sortant de la voiture suivi de trois hommes.
- Ce ne sont pas tes affaires.

Nicolas s'approcha et embrassa Soledad à pleine bouche. Cette dernière se débattit et Nathanael intervint en le poussant.

- Tu fous quoi là ?!, s'énerva-t-il. 
- Tu comptes te rebeller contre nous le nouveau ? Tu connais mal les gens de Javenche.
- Laisse la tranquille, dit-il en se mettant au milieu d'eux.
- Bien. Pour cette fois ça ira mais t'es toujours à moi Soledad.

Ils remontèrent dans leur voiture et partirent vite. Soledad se mit à pleurer et Nathanael la prit dans ses bras mais elle le repoussa et monta les escaliers en courant. 

Les malheurs de RicksOù les histoires vivent. Découvrez maintenant