Chapitre 18

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Josh, treize ans auparavant.

La nouvelle de la mort du parrain de la mafia Sanchez s'est répandue comme une traînée de poudre. J'ai été approché par ses hommes de main, ils m'ont suivis durant des jours, des mois, afin de trouver une faille chez moi. Ils n'ont pas mis longtemps à trouver, je ferais tout pour que mon frère Hank soit en sécurité. C'est comme ça qu'à seize ans et demi, j'ai pris la relève de mon père, à contre-cœur. Mes débuts se sont déroulés dans l'ombre, avec l'accord de Marco, mon nouveau bras droit. Ce gars connaît l'organisation mieux que quiconque. Ensemble, nous avons décidé de continuer avec cette hiérarchie peu conventionnelle. Cela nous convenait à tous les deux, et tout roule comme sur des roulettes. Le réseau s'est agrandi, le nombre de membres actifs à doublé, nous nous sommes implantés avec force sur les deux continents. Marco à décider de crée des night clubs afin de blanchirs plus facilement l'argent générer par la vente d'armes, et celui de la prostitution. Toute cette folie des grandeurs me donne le tournis. Je me rends compte au fils des jours que je ne connaissais pas la moitié de la vie de mon père. Durant ces longs mois d'apprentisage des ficelles du métier, cela c'est avérer un calver pour un gamin comme moi qui c'est retrouvé du jours au lendemain plongé dans le monde d'adulte. J'ai même perdu ma virginité avec une pute du club, Lisa. Cette jeune femme qui m'a fait une petite place dans sa vie, elle m'a logé quelques temps chez elle, pour disparaître aussi vite qu'elle est apparue dans mon univers.

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Assis dans le salon de la villa familial, cette habitation sert de QG aux affaires de la mafia, je ne souhaite pas mêler Charly a cette noirceur, il pense que je me rends tous les jours à l'école, afin d'obtenir un diplôme. Or pour moi c'est impossible, je me suis résigné il y a déjà plusieurs mois, à ne plus avoir une vie ordinaire. J'ai sous ma responsabilité maintenant mon frère. Alors je vais hélas au plus facile, c'est-à- dire être le parrain de la mafia.

Un coup est frappé à la porte d'entrée, je relève mon regard des papiers posés sur la table. Mes yeux bascule sur la pendule, quinze heure, il est trop tôt pour que ce soir Marco, il passe généralement en début de soirée, quand les rues sont vides. Las, je me lève pour voir qui ose venir me déranger aujourd'hui. Mes pas me guident vers la surface en bois du hall d'entrée. J'ouvre la porte d'un grand coup sec.

— C'est pour ? grogné-je à la femme habillée en noir qui se tiens sur le sueil de la maison

— Monsieur Sanchez ? me questionne la femme en me regardant dans les yeux.

— Ça dépend qui le demande, répondis-je laconiquement

— Je suis Madame Maria, des services sociaux de l'État de New-York. J'ai été mandatée par le procureur pour vous faire part d'une nouvelle.

— Rien qu'avec le mot procureur, vous connaissez ma réponse.

— Hum... Hélas je crains que cela m'importe peu, mon travail est de trouver la famille de Liam.

— Liam ? l'intérrogé-je.

— Oui votre fils. Lisa World a donné naissance à cet enfant il y a quelques semaines en vous déclarant père.

— Elle n'a qu'à s'en occuper, car si elle veut de l'argent j'en ai pas.

— C'est plus compliqué que cela. Elle est morte d'une overdose, il y a de cela trois jours. Remonter jusqu'à vous a été facile, vous êtes connus comme le loup blanc dans cette ville. Personnellement, je ne vous confierais pas cet enfant.

— Très bonne idée. Vous savez où est la sortie.

— Avant il faudrait que vous signiez ce papier pour reconnaître l'abandon de l'enfant.

Elle me tend ce fameux papier, je l'observe sans rien dire. Je sens sur mes épaules le poids de la culpabilité. Cependant avoir la garde de Liam dans ce milieu c'est lui mettre une cible dans le dos. Cela n'est absolument pas possible. Je prends un stylo et annote les pages. Soudain dans le dossier, j'aperçois la photo de l'enfant, il m'est alors impossible de l'abandonner à son triste sort. Je déchire les feuilles sous le regard de l'assistance sociale.

∞∞∞∞∞∞

Trois semaines plus tard, dans la villa de Charly, j'ai appris à faire connaissance avec mon fils. Je ne pouvais décemment pas l'abandonner dans le système social du pays. Durant cette année écoulée, j'ai appris beaucoup de choses sur le fonctionnement des administrations américaines. Il faut graisser les pattes de nombreuses personnes pour être en sécurité. Alors grâce à cette période d'apprentissage, j'ai mis suffisamment d'argent de côté pour vivre tranquillement durant les trente prochaines années.

— Je suis fier de toi gamin. Tu n'as pas laissé cet enfant dans le besoin, s'exprime Charly dans le fauteuil devant moi.

— Je ne suis pas sûr de pouvoir lui donner une belle vie.

— Seul toi peut le savoir. Vas-tu continuer à jouer des loubards de Washington ?

Surpris de sa déclaration, je ne laisse rien paraître. Cependant, je me rends compte que je n'ai pas été si futé que cela dans mes mensonges.

— Je ne sais rien faire d'autre, lui indiqué-je dépiter.

— C'est le moment de reprendre ta vie en main.

Secret d'étatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant