Chapitre 17

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Josh, quelques jours auparavant.

Assis sur le siège en cuir de mon avion privé, avec un verre de bourbon dans la main, mes yeux sont fermés, je profite de ce trajet pour me reposer. Avec mon rythme de vie à cent à l'heure, je privilégie ce moyen de transport, car je vole littéralement au-dessous des radars. J'ai la chance que les autorités américaines m' accordent cet avantage, au vu des nombresuse que j'effectue en leurs nom sous couvert de la mafia. Cependant, tant que toutes les cibles ne sont pas éliminées, il est nécessaire de continuer de faire semblant d'être le parrain de la mafia de Washington et de Mexico.
J'entend le bruit des talons de l'hôtesse de l'air, je sens une main se poser sur mon épaule, j'ouvre les pupilles afin de la regarder.

— Monsieur Sanchez, nous allons bientôt atterrir, chuchote-t-elle.
— Merci

Je me redresse sur mon fauteuil, je remarque que les autres membres du personnel se déplacent à leurs places. Je boucle ma ceinture, repose mon verre dans le support prévu à cet effet. Je sens que l'avion entame sa descente en douceur, quelques secondes plus tard, les roues se posent sur un aéroport privé dans la périphérie de New-York. Une fois l'appareil stablisé, je me détache, me lève et sors de ce dernier, non sans oublier de saluer les membres de l'équipage. Un fois au dehors de la carlingue, je découvre devant ce dernier une voiture noire, typique du véhicule des fédéraux, une Ford mondéo. Un sourire naît sur mon visage, mon petit frère est venu me chercher. Je me déplace vers la portière avant côté passager de ce tas de ferraille. Je ne mets les pieds dans cette ville que lors des convocations de mes supérieurs, où de mon frère. Ce dernier travaille dans une des grandes agences gouvernementales du pays. C'est une fierté pour moi, sachant d'où on sort, je me suis battu durant de longues années pour nous sortir de la misère et de la rue.

∞∞∞∞∞∞

Quatorze ans auparavant dans les rues de Washington.

— Josh, on va faire quoi maintenant ? me questionne mon petit frère, alors que nous marchons dans les rues désertes de la capitale.
— Je ne sais pas, mais je vais trouver une solution, lui indiqué-je.
— On ne pouvait pas rester à la maison ?
— Non, réponds-je catégoriquement.
— Pourquoi ? Parce que tu as tapé papa ?
Une grimace apparaît sur mon visage, je ne pensais pas qu'il avait aperçu ma perte de contrôle.
Bon sang, j'aurais dû me montrer plus discret.
— C'est plus compliqué que cela Hank, répliqué-je.

Je lance un nouveau regard vers lui, debout à mes côtés, nous marchons main dans la main en silence. Mes yeux observent tout ce qui nous entoure, je suis sur le qui-vive, il ne faut surtout pas qu'on soit découvert. Durant mes longues balades durant les journées où Hank se trouve à l'école, j'ai remarqué une demeure qui n'était pas habitée actuellement. Celle-ci se trouve qu'à quelques pâtés de maisons de l'établissement scolaire de mon frère. Je pense qu'il s'agit de l'endroit idéal pour se cacher pendant deux trois jours.
Au bout d'une vingtaine de minutes de marche, nous arrivons devant cette grande bâtisse aux volets fermés. J'espère sincèrement que nous serons en sécurité ici quelque temps. C'est actuellement, ma priorité. Je souhaite que mon petit frère ne manque de rien, qu'il continue de se rendre en cours. Je désire au plus profond de mon cœur qu'il devienne une bonne personne. J'entreprends de faire le tour du bâtiment, il doit bien y avoir une ouverture pour pénétrer dans ces murs sans être vu. Lorsque j'en suis à la moitié de mon trajet, j'aperçois enfin une porte, simple en bois. Je laisse échapper un soupir de soulagement, maintenant, j'espère juste qu'elle s'ouvrira sans difficulté. Je remarque un peu plus loin une barre de fer; cette fois, elle me servira à entrer dans cette maison vide. Je la saisis, m'en sers de pied de biche.
Moins d'une heure après avoir ôté la vie de mon paternel, nous marchons sur le plancher de cette habitation. Le silence et la poussière nous accueillent, c'est lugubre, pourtant je sens que ces prochains jours seront sereins. Les meubles sont recouverts de draps blancs, pour les protéger des particules de saleté. J'entends les pas discrets de mon frère derrière moi, le tremblement de sa main est perceptible contre mon dos. J'essaye de ne pas lui transmettre de mauvaise onde, en tous cas ces lieux seront toujours plus confortables que la rue.

Secret d'étatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant