☽ 15. Zélie & Andrew ☾

3 1 0
                                    

Zélie

   Nous attendions désormais dans la salle d'attente du psychiatre. Mes parents travaillant tous deux n'avaient pas pu venir. Je savais que ça leur brisait le cœur de ne pas être avec moi.

   Alors Andrew et moi nous trouvions dans le cabinet de l'experte renommé en psychiatrie Abigail Jimenez.

   Mon angoisse augmentait au fur et à mesure que les patients diminuaient et la salle n'aidait pas à la calmer. En effet, les murs bleus et abîmés accouplés aux sièges multipliés par dix me rendait plus nerveuse que je ne l'étais déjà.

   Heureusement, la présence d'Andrew parvenait à m'apaiser. Sa main dans la mienne depuis que nous étions entrer dans ce bâtiment de torture réussissait à éviter à ce que je fasse une crise d'angoisse.

   Je n'arrêtais pas de jeter des coups d'œil à Andrew pour je ne sais quelle raison. Je lui avais répété mainte et mainte fois qu'il pouvait partir s'il le voulait mais à chaque il disait qu'il désirait rester avec un sourire tendre aux lèvres.

   Notre relation semblait avoir pris un autre tournant. Nous étions beaucoup plus tactiles et je pouvais discerner une tension électrique entre nous. Son regard sur moi avait changé aussi. Il y avait une lueur que je n'arrivais pas à décrypter. Un mélange de protection, de douceur et d'affection.

   C'est quand je regardai Andrew une nouvelle fois qu'une porte blanche avec le nom de la psychiatre s'ouvrit.

— Zélie Page ! appela une femme.

   Elle observa la salle à la recherche de la personne portant ce nom.

   Andrew se leva entraînant ma main avec lui. Je me redressai malgré moi à ses côtés tout en fixant le visage du docteur Jimenez. Son attention se porta sur nous. Elle nous souria puis nous invita à entrer dans la salle de consultation.

   Andrew me tira vers la salle du cauchemar. Je marchais à taton pour ne pas y aller mais la vérité était que je repoussais l'inévitable.

   Quand nous passions la porte, le docteur Jimenez la ferma symbolisant le début du calvaire que j'allais vivre. Je lançai un regard effrayé à mon ami qui me rassura en me faisant des gestes circulaires à l'aide de son pouce accompagné de son sourire habituel que je lui rendis.

   J'examinais le bureau de la psychiatre. Celui-ci était beaucoup plus chaleureux que la salle d'attente. Les murs jaune pastel contrastaient avec les affiches sur la psychologie humaine. Au milieu de la pièce trônait un bureau en bois foncé sur lequel étaient déposés des accessoires et des dossiers éparpillés par-ci par-là.

   Devant le meuble, étaient agencées deux chaises. Sur l'une d'elle, était installé un homme habillé en costume. Dans ses mains se trouvaient une plaque sur laquelle était installée une feuille où il écrivait des choses.

   La psychiatre nous intima de nous asseoir. À la voir, elle avait un visage bienveillant qui devait certainement dissimuler des vices. Elle avait une longue chevelure bouclée et brune presque noire qui contrastait avec sa peau mate et le rouge de ses lunettes. Elle portait un chemisier orange qui allait merveilleusement avec son pantalon marron souple. Sa morphologie était parfaite pour cette tenue.

   Elle avait une taille de guêpe que je lui enviais et un ventre plat que je n'aurai probablement jamais. Cette femme était incroyablement belle.

— Asseyez-vous !

   Elle avait récupéré une autre chaise qu'elle déposa à la gauche de celle du milieu.

   L'homme porta enfin attention à nous et se leva afin de nous tendre la main et de se présenter avec un sourire hypocrite.

SicknessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant