C'était à mon réveil que je me rendais compte que j'avais tout avouer à Zélie. J'avais compris qu'elle ne me laisserait pas un seul répit si je ne lui aurais pas raconté.
Durant tout mon récit, elle m'avait écouté attentivement. J'avais aperçu les perles qui s'étaient formées dans le coin de ses yeux alors que je me débattais avec moi-même pour raconter mes violes. Je me sentais léger à présent. Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas été.
Ses réactions m'avaient donné à de multiples reprises envie de l'embrasser mais je me disais que le moment était mal choisi.
Les yeux endormis, j'examinais la pièce autour de moi. Je vérifiais que Aimee soit toujours dans son lit ce qui fut le cas puis je cherchais la présence de ma bien-aimée.
Elle n'était plus à côté de moi. J'étais déçu de ne pas avoir pu profiter d'un réveil à ses côtés.
Malgré tout, lorsque je tournai la tête vers son ancienne place, je tombai sur un papier qui semblait avoir été déchiré. Sa place n'était pas anodine, on l'avait placé là.
Je le dépliai délicatement puis je remarquai son écriture sur le papier. Les mots avaient été rédigé avec un stylo noir. La phrase était courte mais remplie de sens.
« Parce que je crois t'aimer... »
Elle semblait avoir répondu à la question que je lui avais posée hier : pourquoi pleurait-elle ? « Parce que je crois t'aimer... ». Est-ce que cela voulait dire qu'elle m'aimait aussi ?
Sans rien attendre, je descendis les escaliers et la rejoignis dans le salon où elle était en train de visionner un dessin animé.
La première question qui me passa par la tête fut celle-ci :
— Salut ! Tes parents sont là ?
Elle me répondit par la forme négative en secouant ma tête de gauche à droite.
Là, un dilemme vint faire irruption dans ma tête. Devais-je lui parler du mot ou faire comme si de rien n'était ? Devais-je l'embrasser ou pas du tout ?
Et puis sans que je réfléchisse plus que ça, je sortis :
— Et puis merde ! Marre de réfléchir.
Je m'élançai dans sa direction, attrapai son visage en coupe puis déposai mes lèvres sur les siennes. Une sensation naquit dans mon ventre tandis que le bonheur submergeait.
Ses lèvres étaient douces comme le coton et avait le goût des céréales qui était posé entre ses jambes.
J'avais rêvé de ce moment un nombre incalculable. Nous étions hors du temps. Les minutes devenaient des heures et les heures devenaient des jours. Je n'avais plus envie de me séparer d'elle. Elle me rendait heureux, un peu plus chaque jour.
Quand nous nous séparâmes afin de reprendre notre souffle, nous échangâmes un regard plein de désir. Le sourire qui avait transformé ses lèvres à présent gonflées allait me témoigner du sarcasme à venir.
— J'en conclus que tu as lu mon mot et que par ce baiser, tu y réponds favorablement, déclara-t-elle.
J'étouffais le rire qui résonnait dans la pièce en l'embrassant une nouvelle fois. Dans ce baiser, on pouvait sentir la tension qui s'émanait de nous. Celui-ci était intense et indescriptible. Elle laissa finalement ma langue entrer en contact avec la sienne. Elles entreprirent rapidement une danse qui unifiait nos deux bouches. Nous semblions ne faire qu'un.
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Sickness
RomanceDepuis toute petite, Zélie est seule contre le monde. Sa vie n'est teinté que de noire. C'est lorsque le garçon aimé de toutes les filles de son lycée la défend contre ses harceleuses que les couleurs commence à revenir. Mais Zélie et ses traumatism...