Chapitre 32. Les Mots Oubliés

768 28 9
                                    

Pierre

Dimanche 8 Septembre 2023
Salon du château de Dammaris-les-lys

La nuit que je venais de passer était longue. Bien trop longue. Je n'avais pas réussis à fermer l'œil depuis que j'avais parlé avec Coralie de ce que je pouvais potentiellement ressentir pour elle. Que le coup, je pensais que c'était une bonne idée, que ça la ferait prendre conscience de ce que je ressentais pour elle mais hélas, ça n'avait pour le moment rien changé. Elle avait bien insisté sur le fait que nous étions amis et, je ne pouvais pas lui en vouloir, nous étions amis mais il était possible que pour moi, cette amitié était en fait qu'un masque.

Je ne savais pas encore très bien, j'étais encore indécis et ne prenais pas non plus le temps d'y réfléchir honnêtement mais, j'étais à la star académie pour vivre mon rêve de la musique, être un chanteur et interprète digne de cela et même si cette relation était pour moi une nouvelle raison d'aller de l'avant et de se réveiller tout les matins, je ne devais pas me formaliser pour ça et devais juste laisser les choses se faire comme elles se devaient. Je ne devais rien forcer et juste apprécier les moments que l'on me donnait avec elle.

En soupirant un instant, pour la énième fois dans la nuit, je tourna mon regard vers Coralie qui dormait, semblant être apaisé dans mes bras. Je n'avais pas pu la déposer dans son lit, j'aimais bien trop cette proximité entre elle et moi pour me dire de la laisser dormir seule, surtout après ce que nous avions partagé cette nuit. Nous avions parlé à cœur ouvert enfin, pour ma part et même si je me sentais mieux de lui avoir fait part de ces quelques ressentis, il y avait toujours en moi cette... chose qui battait à mille a l'heure quand je la voyais ou l'entendais rire.

L'horloge en face de nous indiquait 8h45. J'avais vu toutes les heures de la pendule depuis 1h du matin. Je n'avais pas réussi à dormir et même si je me sentais bien auprès d'elle, j'avais en moi ces espèces de sentiments qui m'empêchaient de fermer l'œil et de dormir convenablement. J'étais pourtant épuisé et je savais que ça allait jouer sur mon attention au cour de la journée mais avec quelques cafés et un peu de motivation, j'allais réussir à tenir le coup et irai dormir plus tôt ce soir enfin, si j'y arrive.

Lentement, je sentis ma belle blonde bouger de quelques centimètres avant que son beau regard ne s'illumine devant moi. Elle avait les cheveux en bataille, les yeux qui s'ouvraient difficilement et les manches de mon pull qui descendaient sur ses douces mains mais bordel qu'elle était belle... je ne pouvais pas m'empêcher de sourire face à cette si belle jeune femme qui s'éveillait devant moi. Mon cœur battait à mille à l'heure dans la poitrine alors que j'essayais avec tant bien que de mal à me raisonner pour ne pas gâcher entre nous ce que nous avions réparé hier soir.

Je préférais être amis à deux qu'être seul dans mon délire...

-eh coucou toi... lui soufflais-je en souriant.

-bonjour...

Sa voix rauque, une douce mélodie, se mit à raisonner dans mes oreilles alors qu'elle se redressait un peu, l'air reposé et en pleine forme pour la journée. Quand elle dormait elle était si belle mais alors quand elle était réveillée, c'était un rêve. Personne ne pouvait résister à son charme et même si elle n'était pas dans l'optique d'une relation comme celle ci, je pouvais peut être essayer de la faire changer d'avis tout en respectant ses choix si il s'avérait que ce que je ressentais était bien plus que de la simple amitié.

Tout le château était encore endormi avec le prime de la veille et Cécile, notre professeurs d'expression scénique qui venait pour le debrief du prime, arrivait seulement dans l'après midi ce qui nous laissait tout de même un bon moment pour se reposer et peut être même, passer quelques instant avec la personne que nous voulions.

Les Notes Du Destin - Pierre Garnier //TERMINÉ//Où les histoires vivent. Découvrez maintenant