Chapitre 37. Retrouvaille En Harmonie

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Pierre

Toujours installé au même endroit que toute à l'heure. Je regardais près de moi, ma belle blonde qui dormait à point fermer contre moi. Sa respiration se soulevait à un rythme régulier alors que mon regard ne quittait pas son visage. Je me sentais juste, bien, à ses côtés. Parler avec elle de tout ce qui s'était passé m'avait libéré, j'avais ouvert les yeux et maintenant, je m'en voulais de lui avoir fait vivre une aussi grande misère ces deux derniers jours. Je respira profondément, passant une main sur ses cheveux puis, d'un murmure presque inaudible, je laissa glisser des mots hors de la bouche.

-oh ma coco... si tu savais à quel point je tiens à toi...

Ma voix était douce, tendre, délicate, comme un murmure que je lui passais sereinement dans l'oreille mais à la place de se réveiller, elle resserra son étreinte sur moi, posant ainsi une main délicatement sur mon torse. Elle était si belle, si délicate, telle une princesse. Quiconque aurait envie de la chérir et de prendre soin d'elle, n'importe qui et moi, j'avais cette chance là. Certes, ce que je ressentais envers elle pour l'instant était un secret, quelque chose que je cachais à moi même mais j'étais là pour elle quand elle en avait besoin. J'étais là quand elle n'allait pas bien ou au contraire, quand elle passait une bonne journée.

La voir rire et sourire était un cadeau tombé du ciel et j'aurai pu la regarder dormir pendant encore de longues heures sans problèmes seulement, un bruit de porte grinçant me fit tourner mon regard jusqu'à ce que je vois Julien entrer le sourire aux lèvres et l'air curieux. Il nous voyait ensemble, collé dans son lit alors c'était sûr que j'allais avoir des questions mais contre toute attente, je voulais lui parler. Je voulais lui dire ce qu'on s'était dit, qu'on repartait sur de nouvelles bases et que ça ne pouvait pas mieux se passer entre nous.

-alors comment ça va vous deux? Vous avez disparu des pièces communes, me demande-t-il en riant.

-ah mec ça va plus que bien tu peux pas imaginer la

-ah si à en voir ton sourire je ne peux qu'imaginer!

En souriant, il avança vers moi pour prendre place au pied du lit. J'afficha un sourire en lui rendant son regard puis, c'est avec le cœur battant à la chamade que je repris une profonde inspiration ne sachant pas très bien par où commencer. J'avais réussis à reparler à la personne qui comptait le plus pour moi, nous avions mis les choses à plats et maintenant, nous pouvions recommencer là où nous avions tout arrêter. Plus de mensonges, plus d'action blessante, juste nous, moi et elle et nos divers sentiments.

-on a eu une discutions avec Coralie, celle que je repoussais depuis hier matin.

-oh et alors? M'interroge-t-il curieusement.

-et bien on a tout mit à plat, à cœur ouvert. On a reparlé de notre conversation de dimanche tard dans la nuit qu'elle avait oublié, celle où je lui avais avoué que je tenais énormément à elle et il s'avère qu'elle pense la même chose. Pour une fois je me sens vraiment compris tu vois ce que je veux dire?

-ouais, ouais je vois parfaitement pierrot. Tant mieux si vous avez réussis à parler calmement parce que crois moi mec ce matin elle était vraiment pas bien.

-je sais et je m'en veux de pas avoir été là voir, je t'ai entendu crier et moi comme un con je suis resté avec marie Maud pensant que ça la ferai réagir.

J'étais rempli de remord et de regret à cet instant précis. M'approcher de marie Maud était la pire des choses à faire pour que Coralie réagisse. Comment j'avais pu imaginer qu'en faisant l'abruti j'allais pouvoir récupérer celle à qui je tenais tant? Je n'avais pas réfléchi sur le coup et me sentais vraiment con mais hélas je ne pouvais pas changer le passé et ce qui avait été fait. Je ne pouvais que chérir ce que le présent m'offrait et faire tout mon possible pour que ça ne change jamais. Plus jamais. Julien, perplexe face à ce que je venais de dire secoua la tête de gauche à droite essayant de trouver quoi dire face à l'idiotie que j'avais fait ce matin alors que moi même je n'étais pas dans mon état. Elle me manquait et à la place de faire quelque chose pour la récupérer, je la laissait s'éloigner tel un abruti.

Les Notes Du Destin - Pierre Garnier //TERMINÉ//Où les histoires vivent. Découvrez maintenant