Chapitre 36. A La Croisée Des Sentiments

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Coralie

Je poussa la porte de la salle de danse, la fatigue pèse lourdement sur mes épaules. L'évaluation m'a vidée de mon énergie, et je sens encore l'émotion me serrer la gorge. L'évaluation avait été riche en émotion pour moi et même si j'avais essayé de faire au mieux pour ne pas penser à pierre et à ce qu'il me faisait endurer depuis hier, je ne savais pas si mes efforts avaient payé. J'avais peur de ne pas avoir réussi et craignais été nommée, même si j'avais fait de mon mieux.

En soufflant longuement, je retourne vers le château désirant juste une seule chose, me reposer dans mon lit et ne plus penser à rien. Je ne voulais plus penser aux évaluations d'aujourd'hui, à ma relation avec pierre, à toutes mes pensées qui partaient dans tous les sens mêlant peur et crainte. Peur d'être rejeté par la personne à qui je tenais tant, peur de ne plus être proche de lui, peur qu'il mette une distance définitive entre nous. J'avais peur, c'est tout.

Marchant lentement, j'atteignais les marches du château pas après pas, laissant mes craintes reprendre le dessus sur mes pensées vagabondante. J'aurai aimé pensé à ma famille et à mes amis mais à ce moment précis, je ne pensais qu'à pierre. Je ne voulais pas penser à lui, pas après la matinée qu'il avait passé avec marie maud mais c'était plus fort que moi, je n'arrivais à vider mon esprits et le laissait toujours aller en direction de pierre même si ça me blessait davantage intérieurement.

En soupirant une nouvelle fois, je repris mes esprits. J'avais envie de retourner dans mes draps, enroulé comme un cocons et laissant la journée défilée. Je ne voulais pas revoir la magnifique scène de Pierre et Marie mais riant et parlant ensemble en m'ignorant. Je n'avais pas la force. C'est alors que je leva la tête pour monter les marches du porches que je vis Pierre. J'étais nez à nez avec lui et même si je sentais mon cœur battre à mille à l'heure en le voyant devant moi, j'étais quand même stressée, anxieuse, j'avais peur qu'il me rejette encore une fois en essayant de lui parler.

Il est là, adossé au mur près de l'entrée, les bras croisés et les sourcils légèrement froncés, comme s'il était plongé dans ses pensées. Ça me faisait de la peine de le voir comme ça mais en même temps, je n'avais rien fait pour. Ça n'était pas ma faute et même si je ne me rappelais pas de notre conversation, ça n'était pas une raison pour m'ignorer ainsi et me faire autant de mal. Quand nos regards se croisent, son expression change, s'adoucit, comme si il était soulagé que je me sois arrêté à son niveau. Je pinça mes lèvres en une fine ligne droite puis, en respirant profondément je me mis à le regarder de nouveau, droit dans les yeux comme si il attendait un geste ou un mot de ma part. Un instant, je reste figée, surprise de le voir là, mais aussi déconcertée par le mélange de sentiments qui m'envahit.

Je voulais qu'il me parle, qu'il me dise quelque chose ou même qu'il s'excuse mais à la place, il semblait hésiter, ne sachant pas quoi dire ni faire. Je savais que nous étions dans une position délicate, que notre relation avait changé du jour au lendemain alors que de base nous étions comme les deux doigts de la main mais je voulais que ça change. Je voulais retrouver ma complicité avec lui et voulais surtout oublier tout ces moments blessant qu'il avait pu se passer ses dernières heures.

Pierre, prudemment, s'avance doucement vers moi. Il semble hésiter, comme s'il ne savait pas par où commencer ni même quoi dire. Je savais que c'était vraiment dure notre relation ensemble mais nous devions faire un pas l'un envers l'autre. Nous devions agir comme des adultes, nous étions grands nous deux et nous devions faire en sorte d'arranger les choses, pour espérer retrouver notre complicité d'il y avait quelques jours.

-Coralie... commence-t-il d'une voix basse, presque murmurée.

Je reste silencieuse, ne sachant pas quoi dire, mon cœur battant plus vite. Je n'ai pas la force de lui répondre, de lui faire face, surtout après cette journée éprouvante. Mais je ne peux pas fuir, pas cette fois. Je devais arranger les choses, je devais au moins l'écouter et essayer d'arranger les choses entre nous. Je devais absolument faire évoluer les choses si je voulais avoir l'espoir de retrouver un jour, une complicité aussi agréable avec lui même après tout ce qu'il s'était passé.

Les Notes Du Destin - Pierre Garnier //TERMINÉ//Où les histoires vivent. Découvrez maintenant