Chapitre 42. Les Prémices D'Un Amour

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Pierre

Chambre des garçons.

La chambre des garçons était baignée dans une obscurité paisible, seulement troublée par les rayons de lune qui s'infiltraient à travers les rideaux mal tirés. Tout était calme, sauf les respirations régulières des autres garçons endormis autour de nous. Mais moi, je n'arrivais pas à trouver le sommeil. Coralie, ma sublime coco, était allongée à côté de moi, sa tête posée sur mon épaule, et je ne pouvais penser qu'à elle, à la sensation de sa proximité. Chaque fois qu'elle bougeait, ne serait-ce qu'un peu, je sentais mon cœur s'emballer.

Je savais que ce moment était spécial, mais je ne savais pas exactement comment le qualifier. Son parfum doux flottait autour de moi, ses cheveux effleurant ma joue, et je sentais une chaleur confortable émaner de son corps, une chaleur qui se diffusait en moi, rendant impossible tout effort pour dormir. Mes pensées tournaient en boucle, alors que mes émotions s'entrechoquaient dans mon esprit.

Je lève les yeux vers le plafond, essayant de calmer le flot de sentiments qui m'envahissait. Mais je ne pouvais m'empêcher de la regarder, d'observer son visage paisible, ses cils qui frémissaient légèrement, comme si elle sentait mon regard sur elle. Mes doigts glissent inconsciemment sur sa main, la caressant doucement, un geste qui me semblait si naturel. J'étais captivé, comme ensorcelé par sa présence.
Et puis, sans réfléchir, les mots s'échappèrent de mes lèvres, presque comme un souffle alors qu'elle était toujours dans ses pensées collé contre mon torse dépourvu de vêtement.

-Si tu savais comme j'aimerais t'embrasser... murmurais-je dans un souffle lent.

Je n'étais pas sûr qu'elle m'ait entendu, mais je sentis une légère tension dans son corps, comme si elle retenait son souffle. Elle leva les yeux vers moi, et nos regards se croisèrent. Ses yeux brillaient dans l'obscurité, pleins d'une douceur et d'une curiosité qui m'envahissaient. Je savais que je n'aurai peut être pas dû dire ces quelques mots pourtant, l'envie que j'avais de l'embrasser s'intensifiait au fur et a mesure que nous passions du temps ensemble. J'avais toujours envie de l'avoir contre moi, de la serrer contre ma poitrine, de sentir son doux parfum et de sentir le contact de ses lèvres sur les miennes. J'en rêvais, du plus profond de moi mais je ne voulais pas la brusquer, je ne voulais pas suivre mon impulsion et qu'elle le regrette après.

-Pourquoi tu ne le fais pas alors... murmura-t-elle.

Sa voix était douce, hésitante, comme si elle explorait une idée à laquelle elle n'avait jamais vraiment réfléchi avant et en l'entendant, je n'arrivais plus à respirer convenablement. Ces quelques mots suffirent à faire bondir mon cœur dans ma poitrine. L'idée de l'embrasser ici, maintenant, dans cette chambre remplie de garçons endormis, me tentait plus que je ne voulais l'admettre. Mais ce n'était pas le bon moment, je le savais. Ce moment méritait mieux, beaucoup mieux. Elle méritait tout simplement quelque chose de spécial, pas un vulgaire baiser dans cette chambre rempli de garçon endormis à point fermé.

Je me tourne un peu vers elle, nos visages maintenant si proches que je peux sentir son souffle sur ma peau. Je savais que cette pulsion se ferait grandir au fur et à mesure des secondes. Je n'arrivais plus à penser autre chose qu'à cette envie, qu'à ce baiser que je voulais lui donner liant ainsi nos sentiments à tout jamais mais je savais que suivre ma pulsion était une mauvaise idée. Je ne voulais pas la brusquer, ne voulais pas aller trop vite et ne voulais pas gâcher ce qui se passait entre nous, cela comptait bien plus qu'un simple baiser tard dans la nuit. Elle, ne disait rien, elle me regardait, sans dire un mot alors que ses yeux arboraient une belle lueur d'espoir que je tentais d'éviter. Si je la regardais droit dans les yeux, j'étais foutu.

Les Notes Du Destin - Pierre Garnier //TERMINÉ//Où les histoires vivent. Découvrez maintenant