Un contrat de cœurs

Chapitre 11

CLARA ROSSI

Quand Luca m'embrassa, c'était comme si le monde tout entier se dissolvait autour de nous. Je ne percevais plus que la chaleur de ses lèvres contre les miennes, la pression douce mais déterminée avec laquelle il m'attirait à lui. Mon cœur battait à un rythme affolé, un mélange de nervosité et d'excitation m'enveloppant complètement. À cet instant précis, tout ce que j'avais ressenti depuis le début de cette relation contractuelle prenait enfin un sens. Chaque frôlement de ses lèvres déclenchait une vague de chaleur qui se diffusait dans tout mon corps, m'électrisant. Oh, Luca...

Il n'y avait plus que lui et moi, ce baiser qui semblait durer une éternité, comme si le temps lui-même s'était ralenti pour nous accorder ce moment. C'était une collision de sentiments, une explosion silencieuse qui faisait éclater des étincelles dans mon ventre. C'est si réel... Chaque geste, chaque souffle partagé était tellement plus fort, plus puissant que ce que j'avais imaginé. Et je l'avais imaginé des milliers de fois, rêvé de cet instant où il m'embrasserait enfin, où toute cette tension entre nous céderait place à un désir tangible. Mais rien n'aurait pu me préparer à ce que je ressentais là, maintenant.

Mon corps tout entier frissonnait sous l'effet du désir qui montait en moi. La tendresse de son baiser, la passion derrière ses mouvements, tout cela m'emportait dans une vague d'émotions que je ne pouvais plus contrôler. C'était comme un tourbillon, un mélange d'émerveillement, de douceur, et de cette certitude absolue que quelque chose de bien plus grand que nous était en train de se créer. Je m'abandonnai complètement à lui, à cet instant, à ce baiser.

Je sentis ses mains glisser sur mes hanches, puis remonter doucement, traçant des lignes de feu sur ma peau. Je gémis doucement contre sa bouche, et je le sentis sourire en réponse. Sa réponse n'était pas seulement passionnée, elle était empreinte d'une affection que je n'avais pas encore perçue avant. C'était comme si, à travers ce baiser, il me disait tout ce qu'il n'avait jamais pu mettre en mots. C'est bien plus qu'un contrat...

Il s'écarta légèrement, me laissant à peine le temps de reprendre mon souffle avant de murmurer d'une voix rauque :

— Mia dolce... J'ai attendu ce moment depuis si longtemps.

Mon cœur manqua un battement en entendant ces mots. Il avait attendu cela, tout comme moi. L'idée me fit trembler légèrement de l'intérieur, une sensation de chaleur diffuse irradiant à travers tout mon corps. J'osai répondre, mes mots à peine un souffle entre nous :

— Anche io, Luca...

Et comme si ces mots étaient tout ce qu'il attendait, il me souleva d'un geste ferme mais doux, me faisant perdre tout sens de l'équilibre. Je laissai échapper un petit rire nerveux, mes bras s'enroulant instinctivement autour de son cou alors qu'il me portait jusqu'à l'étage. Je me blottis contre lui, sentant son cœur battre tout aussi vite que le mien, ses mains maintenant fermement sous mes cuisses alors qu'il franchissait la porte de sa chambre.

C'était la première fois que je voyais cet espace. Il était sobre, presque austère, mais en même temps, il dégageait une certaine force tranquille, un reflet fidèle de Luca lui-même. Je n'avais jamais été dans cette chambre depuis que j'avais signé ce contrat de mariage, et la voir maintenant, sous ces circonstances, me fit réaliser à quel point nous étions loin de la simple formalité que cela devait être. C'est tellement plus que cela, tellement plus...

Il me déposa sur le lit avec une douceur inattendue, ses gestes empreints d'une tendresse que je ne lui connaissais pas. Je pouvais voir dans ses yeux cette lueur de désir, mais aussi quelque chose de plus profond, de plus personnel. Mon souffle se bloqua un instant alors qu'il me fixait, et il murmura doucement :