Chapitre 14

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LUCA ROSSI

Je commence à me rhabiller, ajustant rapidement ma chemise tout en gardant un œil sur Clara. Elle se tourne vers moi, ses joues encore rouges, les lèvres légèrement tremblantes. Je m'approche d'elle, la tirant doucement contre moi pour déposer un baiser sur son cou. Sa peau est encore chaude là où mes lèvres viennent de passer. Je lui murmure à l'oreille, ma voix basse et calme.

— Il nous reste encore quinze minutes de pause, amore mio. Tu devrais finir ton déjeuner.

Elle m'adresse un regard inquiet, le même qui s'installe chaque fois qu'elle se sent coupable pour quelque chose qui n'est même pas de sa faute. Elle secoue la tête.

— Et si quelqu'un nous a entendus ? Si c'est le cas, ça risque d'empirer la situation dans laquelle je me trouve.

Je réprime un soupir. À vrai dire, je m'en fous royalement si quelqu'un nous a entendus. Che si fottano, ( qu'ils aillent se faire foutre ) tous ces hypocrites qui passent leur temps à critiquer et à murmurer dans notre dos. En réalité, je souhaite même que ce soit le cas. Peut-être que cela leur ferait comprendre que Clara est à moi, et que personne ne se met entre elle et moi sans en subir les conséquences. Mais je garde ces pensées pour moi.

Je la regarde, ses mains tremblantes s'approchant de son plat de sushis. Ses joues sont encore rougeoyantes, une marque de notre passion de quelques instants plus tôt. Peut-être y suis-je allé un peu fort, mais je ne pouvais pas m'en empêcher. La distance entre nos bureaux me rend fou, comme si chaque mètre qui nous sépare me privait d'un souffle de vie. Si cela ne tenait qu'à moi, je serais encore en elle, lui arrachant des gémissements de plaisir, la faisant hurler jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus penser à rien d'autre qu'à moi.

Je l'observe en silence pendant qu'elle mange, chaque bouchée me donnant une raison de sourire malgré la situation. Mais elle finit par briser le silence, comme je m'y attendais.

— Tu peux m'en dire plus sur ce conseil de discipline ?

Je hoche la tête, hésitant un instant à lui révéler tous les détails. Mais elle a le droit de savoir.

— Les employés qui ont été convoqués seront soit rétrogradés, soit licenciés, selon la gravité de leurs actions, dis-je d'une voix calme mais ferme.

Ses yeux s'élargissent de surprise, et je peux voir la culpabilité se peindre sur son visage. Avant même qu'elle ne parle, je sais ce qu'elle va dire.

— Je ne veux pas que quelqu'un perde son travail à cause de moi, murmure-t-elle.

Je prends ses mains dans les miennes, les serrant doucement pour capter son attention.

— Ce n'est en aucun cas ta faute, mia dolce. Tu dois arrêter de culpabiliser pour des choses que tu n'as pas causées. C'est leur comportement qui les a amenés ici, pas toi.

Mais soudain, ses yeux se détournent des miens, et je sens une froideur dans l'air. Elle tire doucement ses mains des miennes et prend une profonde inspiration.

— Peut-être que je devrais démissionner, Luca.

Mon cœur rate un battement. Come?Démissionner ? Cette simple idée enflamme une colère que je peine à contrôler.

— Quoi ? Tu veux démissionner ? répliqué-je, ma voix se durcissant.

Elle hoche la tête, comme si cette décision faisait soudain sens pour elle.

— Peut-être que ce serait mieux si je quittais l'entreprise, que je me trouvais un autre travail. Cela éviterait les problèmes, les regards, tout.

La colère gronde en moi, une tempête prête à éclater. Comment peut-elle penser à leur donner satisfaction ? À céder face à ces vipères qui n'attendent que ça ?

Un contrat de cœurs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant