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Le lendemain matin, Eddie, malgré sa cheville douloureuse et sa démarche boiteuse, se dirigea vers le restaurant. Il était un peu en retard, mais il pressa le pas, craignant les répercussions de son retard. Cependant, avant qu'il n'atteigne l'entrée, John, son patron, l'attendait déjà devant les portes.
John: Eddie, je dois te parler.
Eddie s'arrêta, le cœur lourd, et se tourna vers son patron avec une expression inquiète. John le fixa avec une froideur implacable.
John: Je suis désolé, Eddie, mais tu n'es plus assez concentré. Ton état général est inacceptable. Nous avons décidé de te laisser partir. Nous avons déjà trouvé quelqu'un pour te remplacer.
Les mots frappèrent Eddie comme un coup de massue. Il était abasourdi, incapable de réagir. Il avait l'impression que le sol se dérobait sous ses pieds. Il voulait protester, supplier, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Il était paralysé par l'humiliation et la déception. John ne lui laissa pas le temps de dire quoi que ce soit et entra dans le restaurant, laissant Eddie seul devant les portes.
Derrière lui, il entendit les rires et les discussions des clients qui entraient. Eddie baissa la tête, les larmes aux yeux, et se détourna lentement. Alors qu'il marchait en direction de la sortie, il croisa les pompiers de la 118 qui arrivaient pour leur pause habituelle. En reconnaissant Buck et ses collègues, il se sentit encore plus accablé. Il baissa les yeux, incapable de soutenir leur regard. La honte et la douleur l'envahissaient, chaque pas semblant plus lourd que le précédent.
Il se hâta de partir, ses pas pressés et les épaules voûtées, cherchant à fuir la scène de son échec.
...
Les jours passèrent, et Buck remarqua l'absence prolongée d'Eddie au café. Inquiet, il se renseigna et apprit que le serveur avait été licencié. La nouvelle le toucha profondément. Il se demanda si, de son côté, il aurait pu faire plus pour l'aider.
Eddie était chez lui, le téléphone à l'oreille. Il venait de recevoir une autre mauvaise nouvelle : il avait également perdu son poste de distribution de flyers. La combinaison de ces deux pertes le laissa désemparé. Son regard se posa sur Christopher, qui jouait tranquillement avec ses jouets, ignorant tout du chaos qui régnait autour de lui.
Eddie se sentait complètement perdu. Chaque jour semblait ajouter une nouvelle couche à son désespoir. Avec son travail au café et celui de distribution de flyers perdus, il savait qu'il ne pourrait bientôt plus payer son loyer. L'idée de devoir renvoyer Christopher chez ses grands-parents le déchirait, mais il n'avait pas d'autre choix. Le poids de sa situation le submergeait, et il n'arrivait plus à voir une issue à ses difficultés.
Un matin, après avoir déposé Christopher à la garderie, Eddie se dirigeait vers le refuge pour une autre journée de travail. Alors qu'il marchait, il croisa le chemin des hommes qui l'avaient malmené au café. Ces derniers l'entourèrent rapidement, leurs visages déformés par la malveillance.
