Chapitre 17

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Asia

Maeve et moi occupons notre journée comme on peut, même si ça reste quand même long. Les seuls points bonus sont que j'ai découvert l'existence de la salle de sport au sous-sol, et que nous n'avons pas reparlé de Vassili. Après notre discussion dans la cuisine, je suis sortie pour jouer un peu avec Zorya, tandis qu'elle nous préparait un festin. Et, pas de doute, la salle de sport sera ma meilleure amie tant que Maeve sera derrière les fourneaux.

Comme Vadim est parti pour Los Angeles, cette nuit, je m'attendais à voir Royce, mais ce n'est pas le cas. Plus les heures passent, plus je sens que quelque chose cloche. Malheureusement, je ne peux pas contacter Grisha pour avoir des infos, vu que mon portable doit encore se trouver sur le bord de la route.

— J'aimerais te proposer un truc, déclare Maeve en entrant dans le salon.

— Non, je ne fais pas de plan à trois et encore moins si c'est plus, dis-je avant d'avaler un bonbon aux fruits.

— Quoi ? Mais ce n'est pas du tout ce que j'allais te demander. Et puis, de toute manière, je ne partage pas mon homme.

Je ricane en voyant sa tête et mange une énième sucrerie, tandis qu'elle me rejoint sur le canapé.

— Qu'est-ce que tu voulais me proposer dans ce cas ? demandé-je.

— Comme j'imagine que tu dois en avoir marre de rester enfermé, j'allais te demander si tu étais partante pour aller faire une petite promenade en forêt.

— Bonne idée, si je reste une minute de plus entre ces quatre murs, je sens que je vais me transformer en Hulk.

— Je suis certaine que le vert t'irait à merveille, réplique-t-elle en se levant.

Amusée qu'elle entre dans mon délire, ce qui est rare avec les personnes appartenant au cercle de ma famille, je décide de laisser sortir la vraie moi.

— C'est vrai que je serais canon en vert, toi par contre, je ne dis pas.

— Nah, le vert ne me sied pas au teint, cependant, je ne dirais pas non au bleu.

— Une she-Hulk et une Na'vi, j'en connais deux qui risqueraient de nous renier, s'ils nous entendaient, ris-je.

— Ce qu'ils ne savent pas ne peut pas leur faire du mal, ajoute-t-elle en quittant la pièce.

Je la suis dans l'entrée et enfile la paire de basket qu'elle m'a ramené, puis je siffle pour attirer l'attention de Zorya. Heureuse de pouvoir nous accompagner, la chienne se place devant nous, tel un guide, et tourne la gueule de temps en temps pour voir si on est toujours derrière.

Pendant cette marche revigorante, j'apprends à mieux connaître Maeve et, si je l'appréciais déjà avant, là, je suis sa fan numéro un. Elle me raconte comment elle et Vadim se sont rencontrés et comment ils ne pouvaient pas se supporter au début.

— Qu'est-ce qui a changé ? demandé-je.

— J'en sais trop rien, avoue-t-elle. Ça s'est fait naturellement. On peut dire qu'on s'est apprivoiser petit à petit.

— Je t'avoue que j'ai dû mal à imaginer Vadim en autre chose qu'une statue de marbre.

— Oh, ne te laisse pas berner par sa carapace, réplique-t-elle avec un sourire. Tout comme Royce, une fois qu'on apprend à le connaître, c'est un homme complètement différent. Il suffit simplement qu'il te fasse confiance pour qu'il puisse se laisser aller.

— Royce m'a dit qu'il ne faisait confiance qu'à trois personnes, toi, Vadim et...

— Toi, termine-t-elle en crochetant son bras au mien.

Let the World BurnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant