Chapitre 25

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Royce

Allongé aux côtés de la femme qui hante mes pensées depuis presque cinq ans, j'observe le soleil se lever et se refleter doucement sur sa peau laiteuse. Ça fait une bonne heure que je suis réveillé et, si d'habitude je déteste rester au lit à rien faire, là c'est différent. Je ne me lasse pas de la vision d'Asia, allongée sur le ventre, complètement nue et profondément endormie. En même temps, il faut dire qu'on a réellement profité de chaque instant que l'on pouvait partagé, avant que la fatigue nous prenne par surprise.

D'ailleurs en repensant à cette nuit, je sens un sourire se dessiner sur mes lèvres quand je me remémore à quel point ma petite tigresse s'est laissée aller dans mes bras. Il y a bien eu quelques moments où j'ai cru qu'elle allait tout arrêter, mais elle ne l'a pas fait et je suis sacrément fier d'elle. Toutefois, je ne prends pas ce qui s'est passé cette nuit pour acquis. Je sais qu'il y aura un long chemin à faire avant que les cicatrices invisibles que portent Asia ne se referment complètement.

D'ailleurs, en parlant du loup, ma petite effrontée s'étire sur le matelas, faisant ainsi descendre le drap plus bas sur son corps. Je me redresse et dépose une série de baisers sur sa colonne vertébrale, lui tirant ainsi quelques gémissements qui ravissent mes oreilles.

— Royce, murmure-t-elle d'une voix endormie, tout en écartant les cuisses lorsque je viens plaquer mon bassin contre ses fesses.

— Bonjour, kotenok, dis-je en mordillant son épaule, avant d'entamer des vas et vients contre son magnifique postérieur.

— Royce !

Cette fois-ci, sa voix est un peu plus forte, mais elle ne dissimule en rien l'excitation qui est en train de naître en elle. Je souris de la voir aussi réceptive à mes caresses et décide de la récompenser pour ça. En équilibre sur une main, je fais naviguer l'autre jusqu'à sa chatte humide et vient titiller son clitoris. Ma petite tigresse cherche à obtenir plus de friction et pour cela, tous les moyens sont bons. Elle soulève ses hanches, plaquant ainsi ses fesses contre ma queue douloureuse. Elle se tortille afin de me rendre complètement fou et c'est ce qu'elle parvient parfaitement à faire. Je jure dans ma barbe, avant de me reculer de son corps tentateur et de la retourner pour me glisser entre ses cuisses. Elle gémit lorsque nos bassins entre en contact et un large sourire se dessine sur son visage quand elle se rend compte de l'état dans lequel je suis.

Malheureusement, notre petite bulle érotique éclate brusquement lorsque mon portable résonne depuis la table de chevet. Si ça n'avait tenu qu'à moi, j'aurais ignoré l'appel, mais en voyant le numéro qui s'affiche sur l'écran, mon excitation redescend comme un foutu flanc.

Je m'écarte d'Asia et attrape le téléphone avant que la messagerie ne s'enclenche.

— Sokolov, dis-je d'une voix étranglée.

Réunion de famille dans deux heures, à la maison. Il vaut mieux pour toi que tu ais trouvé ma fille d'ici là, déclare Feodor avant de raccrocher aussi sec.

— Putain de merde, juré-je en prenant mon visage dans mes mains.

— Qu'est-ce qu'il y a ? demande Anastasia, dans mon dos. Qui c'était ?

Elle se rapproche jusqu'à ce que sa poitrine soit totalement plaquée contre mon dos et qu'elle pose son menton sur mon épaule.

— Ton père.

Tout son corps se tend à la mention de son géniteur, mais à mon grand soulagement, elle ne s'éloigne pas de moi.

— Qu'est-ce qu'il voulait ?

— M'annoncer qu'une réunion de famille est prévue dans deux heures et que j'avais plutôt intérêt à ce que tu sois avec moi.

Je l'entends soupirer, mais avant qu'elle ne s'éloigne, j'attrape sa main et la tire jusqu'à ce qu'elle se retrouve sur mes genoux. Je scelle sa bouche à la mienne, incapable de me retenir plus longtemps. Toutefois, si quelques minutes auparavant, Asia était partante pour un énième round, là ce n'est plus le cas.

Let the World BurnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant