Chapitre 9

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Une soirée mouvementée

En arrivant devant ma chambre, nous voyons Calix courir vers la sienne, située à côté de la mienne. Nous sommes ensuite bousculés par Zola qui a une pile de coussins dans les bras. On rentre dans ma chambre où nous trouvons Willa installer une cabane en la reliant à mon lit. Je souris et lâche Daïnne pour me rapprocher de mon lit.

-Passe moi deux autres coussins stp sœurette, me demande Willa

Je lui obéis puis je m'assieds sur le lit et les regarde finir la construction. Nous jouons ensuite à toutes sortes de jeux comme « tu préfères ». Ça consiste à faire un choix entre 2 choses mais le plus drôle c'est de devoir choisir entre 2 choses qu'on aimerait jamais faire.

-Je préfère manger toute ma vie les feuilles des arbres de la forêt ardente que de rester vivre avec Rune, déclare Zola .

Nous sourions et d'autres éclatent de rire. Ça ne m'étonne vraiment pas d'elle et mon instinct me dis que se serait mieux qu'elle choisisse la forêt que cet enfoiré. J'insiste pour la taquiner:

-Moi qui croyais que tu le trouves mignon...

En réponse, ma sœur me tire la langue.
Willa déclare enfin en baillant :

-C'est pas tout mais moi je vais dormir, j'en peuuuuux plus !

Calix regarde l'heure sur mon réveil Monster High et hoche la tête avant de dire:

-Tu as raison il est bientôt 1 heure du matin.

Tout le monde acquiesce puis nous nous glissons dans les draps. Je partage mon lit avec le prince, Zola dort à côté de Calix et Willa seule car elle bouge trop la nuit. Elle prend toute la place sans faire attention autour d'elle en bougeant souvent.

-Kylie tu as oublié tes médicaments ! crie Zola en repoussant d'un coup la couverture. Je les avale en vitesse et me remets au lit sous la chaleur des couvertures épaisses.

-Bonne nuit à tous, déclare Daïnne avant d'éteindre la lumière. On lui souhaite de même. Allongée sur le dos, j'observe les étoiles phosphorescentes magiques de mon plafond briller. Quand je me mets sur le côté pour regarder les vraies étoiles à travers ma fenêtre ouverte, j'entends la Voix me souhaiter à son tour bonne nuit. Je sens ensuite Daïnne bouger puis son bras s'enrouler autour de ma taille . Il se rapproche collant nos corps puis souffle dans mon oreille :

-Fais de beaux rêves ma princesse.

Mon cœur loupe un battement et caresse son bras en lui disant :

-Toi aussi dors bien.

Je me retourne pour l'embrasser sur la joue avant de me remettre en place et me réchauffer contre lui en sentant l'air frais du mois éclair.

*                               *

*

Je suis réveillée en sursaut. Je me lève et vois que je suis dans la chambre de mes parents. Je sens une brise me caresser et en tournant la tête je tombe sur la fenêtre complètement brisée et plus loin, les fumées noires émanant des habitations complétement détruites. Certaines sont encore debout mais les soldats ennemis qui traînent par si par là laissent entendre que plus personnes ne vit ici. Je me dirige vers le porte manteau afin de prendre la cape de mon père mais ne la trouve pas. Je décide d'ouvrir la porte est de me diriger vers la salle royal : le hall. Je n'entends aucun bruit, juste le bruissement des arbres et les cris lointains des soldats. Sentant mon cœur battre plus fort j'accélère le mouvement. En arrivant, mon cœur se brise et des larmes coulent sur mes joues. Des centaines de Fédiens, dont certains que je reconnais sont écroulés par terre, les yeux vitreux. On ne voit plus le sol marbré à travers le sang qui continue encore de couler des corps. Mon cœur bat à mille à l'heure quand je m'avance vers les trônes et contemple les restes de mes parents. L'émotion que je ressens devant leur cadavre est juste inexprimable. Un vide sans fin me comprime la cage thoracique. Ma respiration devient rauque et je vomis sur le sol souillé de sang. Au pied du trône de mon père, un message en Nymphe nous insulte et nous informe qu'une malédiction a été déclenchée par les déesses contre notre royaume. De ce que j'ai compris, certains Faes seraient mystérieusement atteints d'un sorte de transe pendant laquelle ils font le mal partout où ils peuvent, de l'insulte à l'explosion d'un bâtiment, puis aux meurtres. Quand je me retourne, je vis 2 silhouettes en fantôme puis j'arrête tout mouvement . Je regarde la Malédiction effondrée à genoux le visage déformé par la peur . Hécate arriva tout aussi en fantôme se qui fait relever la tête à la Malédiction .

Fae mortelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant