Fae mortelle

Chapitre 3

Révélation pour tous

Arrivée au château d'Eléanymphe, je le vois rentrer par la grande porte. Plusieurs minutes plus tard, je vois une fenêtre s'ouvrir sur Daïnne, fenêtre qui donne sur sa chambre. Va derrière la château, tu verras son balcon, me conseille la Voix. Je vais derrière le château et attrape mes deux poignards. J'en coince un dans une fente entre les pierres et commence à grimper le mur. Je mets le deuxième et ainsi de suite jusqu'en haut. Mais qu'est ce que tu fais enfin ? S'exclama la Voix. Je veux savoir pourquoi il veut autant me voir. Lui répondis-je sans vraiment comprendre ce que je faisais. Arrivée au balcon de sa chambre, je me roule sur le côté pour qu'on ne me repère pas. Je me relève contre le mur et essaye de voir ce qu'il se passe. Je vois son cousin : Tristan. Il est habillé comme Daïnne avec des tissus extravagants, colorés et précieux. Ses cheveux sont châtains. Il a 3 ans de plus que Daïnne et il est en 3ème année d'étude. Ici ,dans ce monde, il y a 3 niveaux d'étude avant de devenir vraiment un Fae instruit et accompli qui signifie qu'on à l'âge de se débrouiller seul. La première année est pour les jeunes Fae de 4 à 10 ans je dirais. La deuxième année est la plus longue car elle consiste à éduquer des Fae entre 11 à 18 ans . La 3ème est pour les Fae de 19 à 22 ou 23 ans . Il y a une année en plus pour ceux qu'ils veulent continuer à en apprendre d'avantage. Ce qui est un avantage pour ceux qui ont raté une année. Tristan parle avec une servante. Celle-ci sort en hochant la tête. J'attends quelques minutes puis le voit revenir accompagné de Daïnne . Il a l'air sérieux voire même... anxieux! Le coin des lèvres de Tristan se redressèrent. Il lui adresse la parole :

-Tu n'as pas oublié à ce que je vois, ça signifie donc que tu as volontairement séché notre séance, fait-il, son sourire narquois toujours collé à ses lèvres.

Je vois Daïnne paniquer et chercher ses mots. Je ne l'ai jamais vu aussi désemparé. Il est toujours sûr de lui quand il veut nous rabaisser .Tout le monde fait des erreurs tu sais, me rassure la Voix. Son cousin rit :

-Et comme tu as fui notre séance, je vais augmenter le niveau pour aujourd'hui. Il prend une épée qui est posée contre une table remplie de livres et de feuilles. Il fait signe à Daïnne de prendre la sienne. Le prince baisse les yeux et prend son épée de force. Je vois qu'il tremble. Je me fige lorsque je vois Tristan saisir un fouet. Compte-il le fouetter ?! C'est vrai que je serais ravi de le voir puni mais là, c'est trop, personne ne mérite de se faire fouetter même lui malgré tout ce qu'il a fait. Je mets ma main sur le cœur en y sentant un pincement. Je secoue la tête et continue de regarder. Daïnne se releva et prend une grande inspiration. Soudain il attaque, enfin il essaye d'attaquer. J'écarquille les yeux. Tristan n'a aucun mal à le faire souffrir. Il enchaîne des techniques complexes muni de son épée et de son fouet. Daïnne n'a même pas le temps de riposter qu'il s'écroule au sol, du sang imprégnant déjà sa chemise. Il se relève. Il a des marques partout sur les bras. Après un certain temps , Daïnne s'essouffle et pousse un rugissement exprimant sa rage et sa douleur. Il relève la tête, les cheveux en pagaille et attend. Il regarde son cousin comme s'il avait quelque chose en tête et étend les bras. Tristan rit et répond :

-Tu es sûr ? C'est la première fois que tu me demandes de t'attaquer volontairement. Il ne s'attarde pas et passe à l'action. Je n'en crois pas mes yeux, Daïnne essaye de faire la même série de défense que je lui ai montrée dans la forêt tout à l'heure. En vérité, il y arrive presque mais ça ne suffit pas. Tristan, l'attrape et l'oblige à s'agenouiller. Il le tient par le col de sa chemise où du sang goûte et lui murmure quelque chose à l'oreille. Malgré mes oreilles de mortelle, j'arrive à l'entendre :

-Il faut que tu te battes. Tu vas devenir chevalier. Il ressert sa prise sur lui. Daïnne pousse un cri de douleur ce qui me fait tressaillir.

-Dit-le, mon cher cousin, dit le, continue Tristan en forçant sur ses mots. Ses paroles ressortent comme du venin de sa bouche. Maintenant je comprends pourquoi Daïnne insistait pour qu'on s'entraîne. Il voulait plutôt apprendre le combat. Il ne voulait pas se montrer comme un débutant et vu qu'il connaît mon oncle, il a voulu me demander mon aide. Il pousse et lâche son cousin au sol et enleva sa prise sur lui. Il sort de la pièce en le regardant par-dessus son épaule. La porte se ferme enfin, le laissant seul avec ses blessures. Je m'approche pour voir où Daïnne et partit. Soudain, je perds l'équilibre et regarde à mes pieds. Merde, cette foutue statue de serpent va me faire tomber, me dis-je, horrifiée en essayant de trouver une prise . Je tombe en plein milieu de la porte de son balcon. Daïnne me voit et sursaute :