Fae mortelle

Chapitre 12

Des mystères bien trop curieux

-Elle n'est toujours pas réveillée ?

Je me réveille doucement les yeux éblouis par la lumière filtrée en dessus du rideau. Je sens des cercles se tracer sur ma joue et comprends de qui il s'agit: Daïnne. Sa voix vibre :

-Non, elle n'a pas bougé d'un poil et je dois l'admettre, elle est adorable quand elle dort.

Je ne peux retenir de rougir mais me ravise en réalisant qu'il a quelqu'un avec nous.

-Elle ne s'est pas réveillée dans la nuit ?

Calix. Je ne sais pas si je dois me réjouir ou craindre que ce ne soit pas les filles.

-Je le savais qu'il y avait quelque chose entre vous. Commente-t-il. Je pense qu'il faut que tu la sortes du sommeil on ne va pas tarder à commencer à planifier.

Je sens le torse de Daïnne se soulever rapidement en riant. J'entends Calix partir et le claquement de la porte. Je sens une mèche de cheveux se relever et se mettre derrière mon oreille s'attardant juste derrière mon lobe. Les doigts de Daïnne repassent plusieurs fois de suite sur ma peau puis il se redresse me faisant glisser sur son ventre. Je sens son regard perçant à cet endroit et il prend ma queue de cheval, la mettant droite laissant la chair de poule imposer sur la peau nue de ma nuque.

Il me chuchote doucement :

-Réveilles-toi, ma princesse d'amour.

J'éclate de rire en ouvrant doucement les yeux.

Je relève ma tête vers monsieur les yeux pétillants. Je vois les siens s'écarquiller et fronce les sourcils.

-Tes yeux sont tellement intenses ! Ils sont incroyablement beau.

Ils plongent à l'intérieur de mes iris et je baisse mon regard le rouge aux joues. Je vois que j'ai toujours ma main accrochée à son tee-shirt et me pardonne avant qu'il ne prenne entre ces mains mon visage en coupe.

-Pourquoi tu t'excuses ? En plus tu es trop mignonne quand tu dors. Je vois aucun inconvénient.

Je croise les bras sur sa poitrine avant de poser mon menton dessus. Je sens de l'humidité sous ma paume sur son pectoraux droit et quand je la lève je pince mes lèvres entre elles faussement désolé. J'ai littéralement bavé sur lui... Il lève un sourcil en jetant un regard de sous-entendus.

-Oui madame. Sans t'offenser tu à dormir COMME un bébé c'est-à-dire que tu m'as pris pour ton doudou.

Je souris gênée en voyant bien ce qu'il veut dire par là. Il m'arrive parfois de prendre un tissu, souvent le châle de maman afin de pouvoir m'endormir rassurée: comme un enfant ferait avec une peluche. Mes sœurs ont remarqué mes manies pour m'endormir, les seules fois où j'arrivais à ne pas faire de nuits blanches. Depuis, elles m'ont donné ce souvenir parce que je dormais tout le temps avec mes parents ne voulant pas les lâcher d'une semelle. Grâce à ça, j'ai l'impression d'être avec elle se qui me réchauffe le cœur.

-Désolé je ne l'ai pas fait exprès.

-Kylie, arrête de t'excuser, ce n'est pas ta faute ça ne m'a pas dérangé.

Je le remercie en me redressant et étire mes muscles endoloris.

-Ton frère est passé, il sait qu'il se passe quelque chose entre nous, on ne peut plus le nier alors prépare toi à être bombée de remarques.

Mon visage passe sous toutes les émotions.

-Et puis zut, on va leur dire comme ça on aura enfin notre tranquillité.