Ennemis à la mer !
2 jours... 2 jours étaient passés depuis ces crises interminables. Encore maintenant, je ressens cette dernière revenir mais elle est plus prévisible me laissant réussir à la refouler. Depuis, je ne suis pas sorti de la chambre voulant voir personne à part bien évidement le prince avec qui je partage la chambre. C'est peut-être la seule personne que je laisse entrer, ce n'est pas pour autant que j'arrive à me sentir mieux. Il m'a enlacé, embrassé, complimenté et à réussir à me faire au moins fermer les yeux pendant un certain moment sans craintes. j'en veux toujours à ma sœur depuis. Ces paroles me hantent à un point que je me demande si tout ce qui se passe n'est pas de ma faute. Pas une seule fois de la nuit, j'ai réussi à dormir mon enfance traumatisante défilant dans ma tête. Depuis, je n'arrête pas de me dire que se sont justes des suppositions car j'ai compris qu'en fin de compte, je ne connais vraiment rien sur ma vie. La porte s'ouvre sur Daïnne une tasse à la main. Je me redresse en la prenant. C'est du chocolat chaud et c'est la seule chose que j'arrive à avaler depuis ces dernières heures. Je lui la rendis en le remercia)nt.
-Comment tu te sens aujourd'hui ? Me demande-t-il en portant à son tour ma tasse sur ces lèvres.
-Un peu comme la dernière fois mais en un peu mieux.
Il s'étouffe avec le chocolat et s'exclame :
-C'est vrai tu te sens mieux ?
-Oui je pense que je vais essayer de prendre l'air.
Je vois un rictus sur le coin des lèvres de Daïnne avant qu'il ne me contredise :
-Ce n'est pas que je ne veux pas mais ta sœur veut absolument te voir et je sais que tu n'es pas prête, essaye d'abord par dormir et on sortira après.
J'affiche un air blasé avant de hocher la tête de me coucher déjà prête. Je tire sur les manches de son pull en reniflant son odeur tellement agréable. Je ne l'ai pas enlevé depuis la dernière fois. Il a perdu de son odeur et je lui fais remarquer.
-Je te passerais un autre et je porterais celui-là pour qu'il est de nouveau mon odeur si c'est ce qui te rend heureuse.
Je lui souris faussement innocente et prend le châle de maman près de moi afin d'être assez rassurer. Je ferme les yeux essayant pour de bon m'endormir.
-Je n'ai rien à faire là tout de suite, je vais rester avec toi.
Ces murmures me font rougir et son corps tout près de moi me donne des frissons cette fois-ci agréables. Ses caresses sur mon visage me plongent dans un sommeil profond et calme. Pas si profond que ça du coup puisque je me réveille en sursaut. Daïnne est endormi à mes côtés. C'est bizarre, j'ai rêvé d'une attaque sur le bateau. Quand est-ce que je vais enfin avoir un vrai sommeil sans de truc farfelues arriver. Plus rien ne m'étonne sur mes drôles de rêves. Soudain j'entends un raisonnement dans le couloir, puis un bruit sourd comme si quelqu'un tombait au sol. Ni une ni deux, je saute du lit, attrape un poignard et sors de la chambre en silence. Je sens l'embarcation tanguer légèrement. J'avance progressivement dans le couloir, arme à la main. Quand je tourne à l'angle, je vois une petite trainée de sang sur le mur qui se prolonge jusqu'à une porte... fermée à clé. Même avec mon poignard, la porte en métal me résiste. Je décide de monter sur le pont pour trouver Zola qui y va souvent pour s'entrainer. C'est calme, beaucoup trop calme à mon goût. Arrivée sur le pont, je ne vois personne, ni Zola ni Emerson qui est censé être dans sa cabine. Le bateau tangue à nouveau, beaucoup plus fort qu'avant et je bascule sur la gauche. Ayant une idée du problème, je vais à droite du pont et découvre... un autre bateau. Je m'en doutais, ce tangage était trop brusque pour être causé par des vagues. A en juger par leur drapeau, ce sont sûrement des pirates. Merde... Je retourne en vitesse à l'avant, plus précisément vers le socle contenant les armes d'entrainement. J'attrape des petites dagues ainsi qu'un fouet dont le bout est garni d'une lame de fer. Je décide de l'enduire d'un poison qui endormira la personne qui recevra le coup. Je m'arrête là car trop d'armes m'encombreraient dans mes mouvements. Concentrée sur l'application du poison, je n'entends pas les bruits de pas derrière moi et me retrouve avec une lame sous la gorge. C'est un beau poignard, le bout du manche serti d'un crâne sculpté à même le bois.
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Fae mortelle
FantasíaKylie est une demie-Fae. Dès sa naissance, elle est séparée d'une partie de sa famille à cause de son pouvoir encore inconnu. Pour obtenir la puissance de son pouvoir, le roi d'Eléanymphe déclare la guerre à son royaume : Efedia. Cachée sous son mas...