Chapitre 16

37 7 0
                                    

"Les sourires en façade cachent souvent des cœurs souillés par l'hypocrisie. Dans ce royaume de faux-semblants, il est plus facile de porter un masque que de montrer sa véritable nature. Mais derrière chaque sourire se cache une vérité que peu osent affronter."

~Lumière

Dans le cimetière d'Immeron, on entendit des pas, lents et fatigués, traînants, comme épuisés. Une vieille silhouette floue, presque poussiéreuse, fit son apparition dans la brume. Quelqu'un qui ne lisait pas les coeurs aurai juré qu'elle était celle d'un fantôme.

- Immeron !

Augustus De Bourbon-Valois n'était pas un homme peureux. La mort l'avait appelé. Alors il était venu jusqu'à elle. 

Il mourrai comme un roi.

C'était son heure. Il n'avait plus peur. Son âme corrompue et souillée devait être purifiée... Mais c'était peut-être peine perdue...

Immeron était en train de dormir lorsque le roi arriva devant sa statue. Ça l'avait réveillé, et franchement agacé, mais il se remit vite et reprit sa neutralité habituelle.

-Oh. Quel surprise. Une personne qui accepte la mort. C'est bien rare, de nos jours...

- Je n'accepte pas. Je suis simplement résilient.

Immeron s'inclina devant le roi, avec un visage qui trahissait son humeur las.

-C'est la même chose, lorsqu'on parle de mort. 

Le roi regarda le faux dieu se prosterner à ses pieds. Et il se délectait de cet instant. Avant de mourir.

Il tenait dans sa main ridée la dague que Lucrate lui avait demander d'utiliser pour un serment de sang. Mais elle aurait aujourd'hui une toute autre utilité.

- Relevez vous, je vous l'autorise, fit le roi comme il le ferait avec un simple sujet. Qu'on en finisse.

Il jeta la dague aux pieds de la Mort. Et attendit.

Immeron ramassa la dague, puis la regarda avec une curiosité infantile, comme un enfant l'aurai fait avec un nouveau jouet.

-Ohhh... La dague de Lucrate. Je lui rendrai quand il viendra la voir...

Un sabre fantomatique apparut dans la main du faux dieu. Long, tranchant, vieux... Il aurai très bien pu avoir une hache, que le roi serait tout aussi dégoûté.

-Je ne salirai pas son arme, cela serai mesquin...

- Je trouvais ça symbolique, dit Augustus en regardant la dague. Moins bourrin. Mais j'imagine que la mort est une bourrine...

- Cela permet d'éviter des souffrances inutiles... La dague n'est pas pratique pour tuer. Prêt ?

-... Ce n'est pas la lame qui causes les souffrances. C'est son utilisateur, philosopha le roi avant d'étendre ses bras, comme près à être étreint par le vide.

-Je ne fais pas souffrir les gens. Ce sont des idéologie de captureur d'âmes, ça. Je ne fais souffrir qu'eux. La torture est si simple, avec eux... Je leur offre un véritable enfer... fit le fantôme, rêveur.

Plus vite que l'éclair, Immeron planta sa lame dans le cœur du roi.

Le roi reçut la dague, et son regard se porta vers le ciel sans étoiles. Son sang souillait le cimetière, et il offra à Immeron ses dernières paroles.

- Si... Tu fait souffrir tout ceux qui se retrouvent endeuillée par la perte.

Il voyait dans le ciel noir sa vie defiler. Une succession d'erreurs finement dicter par plus grand que lui... Ce n'est qu'à ce moment là qu'il se rendit compte qu'il a fait une erreur... Comment pouvait-il faire autrement, de toutes manières ? On lui avait demander de faire cela. Et il ne pouvait résister à la rethorique et au charme surnaturel de cet être aux yeux violacé.

Les Royaumes Maudits : Le Roman !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant