Chapitre 42

6 2 0
                                    

"Il est aisé d'oublier que l'immortalité porte en elle la solitude, car la mémoire en retient surtout la gloire et le chagrin."

~L'Oracle

Une jeune fille de 4 ans courait entres les buissons du jardin royal, petite princesse venu d'un autre âge : ses vêtements était ceux d'une dynastie très ancienne et... Elle se stoppa, prise d'une sensation de "déjà vu". Un peu plus loin dans le buisson : un serpent, et ses œufs.

Agatha ne refera pas la même erreur. Elle recula, et sa mère l'a prit soudainement par le bras. La fillette fut happée et sa mère, qui peinait à retenir ses larmes, l'enlaça le plus fort possible.

- Agatha... Tu...

Pour la première fois, la reine laissa quelques larmes de tristesse couler sur sa joue. Elle serra da fille avec tant d'amour, comme si cela faisait des siècles qu'elle ne l'avais pas vue...

- Maman... Tu serres fort... On s'est vues il y a 5 minutes...

Mais Agatha accepta enfin le câlin : elle qui avait l'habitude d'une mère froide et rigide, la tendresse du cœur révélé donnait à cette famille un espoir de paix.

Elizabeth, Agatha dans ses bras, repartie, serrant sa fille, ne voulant plus qu'elle parte.

~~~~~

Dorcas avait réussi.

Mais à quel prix : le monde autour d'elle était détruit, les héros à la tour d'ivoire étaient sans doute morts, et des milliers de familles étaient brisées par un génocide dont les âmes n'avaient servit qu'à nourrir ce sortilège temporel.

Pourtant, le visage stoïque de la sorcière ne voulait dire qu'une chose : elle ne regrettait rien. Son égoïsme, elle le savait, était monstrueux. Mais elle avait ce qu'elle a toujours souhaité, et elle ne pouvait pas se permettre de regretter ses actes.

Dorcas avait en effet réussi l'impossible. Elle s'écroula, genoux à terre.

Épuisée, la sphère noire était presque vide de toute son énergie : il ne restait à l'intérieur qu'à peine assez de matière pour remonter le temps une dernière fois, jusqu'au génocide des elfes, et sauver tout les sacrifices qu'elle avait du faire.

Mais elle n'avait plus de force, et le principal était sa famille. Le reste du monde était secondaire.

C'est alors que l'aura d'une reine d'antan noya l'ambiance dans sa majesté. Elle était là, belle et bien vivante, le regard toujours aussi stoïque et ferme, tenant entre ses bras un enfant, son premier enfant de 3 ans. Agatha pointa du doigt sa petite sœur.

- Qui est-ce, maman ?

- Ta sœur, répondit froidement la reine.

À ses côtés, un garçon, blond et pâle. Louison, le grand frère frère de Dorcas, regardait sa sœur avec la compassion de ceux qui savent que la tragédie n'était pas finie. William, leur père, avait retrouver son chemin depuis le royaume des elfes, son âme était sortie du royaume de Morgane.

- Elizabeth... je...

Dorcas avait réussi là où sa propre mère avait abandonné. William, qui a sacrifiée sa vie dans une guerre légendaire, était de retour, et il posa une main sur l'épaule de sa femme. Avec lui, Léandre le petit dernier, s'accrochait à son père, ne comprennant rien de ce qu'il se passait.

La dynastie Di Vastareli-Visconti était au complet, si on oublait ceux qui avaient été bannis, tel qu'Ambrose. Le côté réaliste du divin était au complet, si on oubliait les carcans. Et malgré toute cette famille réunie, une froideur extrême subsistait. Dorcas faisait face à toute sa famille, elle aurait voulu s'approcher, les enlacés. Mais, d'un seul geste, sa mère le lui interdit.

Les Royaumes Maudits : Le Roman !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant