24. Cicatrice

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Hello !

Juste un petit avertissement que ce chapitre contient des sujets qui peuvent heurter la sensibilité de certains. Les sujets seront inscrits en commentaire pour ceux qui veulent s'assurer que ça convient à leurs limites tout en ne spoilant pas le contenu pour les autres.

J'espère que ça vous plaira. N'hésitez pas à laisser une petite étoile ou un commentaire, c'est toujours apprécié.

Bonne lecture 🫶✨

+++

Hailey


Cela doit bien faire une heure que je reste immobile dans mon lit, dans l'attente que l'aube se lève. À l'extérieur, les chants d'oiseaux commencent enfin à se faire entendre, annonciateurs d'une belle journée. Un oreiller entre les bras, je fixe le jeu de lumière que crée timidement les premiers rayons de soleil contre les murs de bois. L'absence de bruit dans le chalet me laisse croire que je suis la première réveillée. Il faut dire que hier soir nous étions tous épuisés après notre journée, je doute de voir qui que ce soit avant la fin de l'avant-midi.

Je fais attention à ne pas faire de bruit lorsque je me lève, ce qui est un peu compliqué puisque les lattes du plancher craquent. Dès que j'ouvre ma porte, je dois regrouper toutes mes forces pour ne pas lorgner vers la pièce en face, là où Kayden se trouve. La porte entrouverte est pourtant une invitation, mais je n'ai pas le courage d'aller le rejoindre. Après notre petite parenthèse à l'extérieur, nous n'avons pas eu d'autres rapprochements. Je crois qu'il me laisse prendre les commandes, mais j'ignore comment m'y prendre.

À pas feutrés, je me dirige vers la cuisine, mais m'arrête sur le pas de la pièce. Travis est là. Et il me tend une tasse de café, comme s'il m'attendait.

— Bien dormi ? me demande-t-il.

— À peine.

Il hoche la tête et selon les cernes qui creusent ses yeux, je devine qu'il a lui aussi subi une nuit d'insomnie.

— Il y en a d'autres qui n'ont pas ce problème. Trenton dort toujours sur la véranda, m'annonce-t-il.

Je jette un coup d'oeil vers l'extérieur et suis surprise de voir mon cousin sur un fauteuil. Je sais qu'il s'y est endormi en soirée, après avoir ingurgité quelques bières afin de se détendre, mais je l'avais réveillé pour lui suggérer d'aller s'installer dans le confort de son lit. Je vois que ça n'a pas été efficace.

— Il paraît que c'est épuisant de chanter à tue-tête pendant trois heures dans une voiture, dis-je en souriant faiblement.

— À ce sujet, j'ai cru comprendre que vous vous êtes réconciliés avec Kayden.

Je ravale mon sourire et porte la tasse de café à mes lèvres pour éviter de répondre.

— Pour le coup, j'ai presque eu peur qu'un de vous deux ait décidé de noyer l'autre, tant il y avait de la tension entre vous à notre arrivée. Je voulais m'assurer que tu allais bien, mais... on va juste ignorer le fait que je vous ai surpris enlacés dehors, c'est ça ? insiste-t-il.

Oh, il a bien tenté de me dérober mon oxygène, en me noyant dans les sensations d'une tension bien réelle. Celle qui fait des flammèches et bousille toutes nos capacités cognitives.

— Il n'y a pas grand chose à dire. Il m'a embrassé, pour ensuite me balancer que si c'est ce que je voulais, il disparaîtrait dans deux semaines.

— Et... ?

Les abîmes du passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant