Chapitre 17

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Une personne attendait, adossée contre un mur, me fixant de ses yeux verts. Kaïga, comme par hasard, était là où il ne fallait pas.

— Qu'est-ce que tu fais là, Kaïga ? demandai-je d'un ton froid.
— Bonsoir Itami. N'ai-je pas le droit d'aller où bon me semble ? rétorqua-t-il avec un sourire narquois.
— Si, mais tu n'es pas obligé de venir là où je suis tout le temps. Sérieusement, tu me suis ou quoi ? répliquai-je, énervée.
— Tu veux savoir ? Oui, je t'ai suivie, mais pour une bonne raison. Je savais que tu allais venir à Crocus, et vu que le Domus Flau est un terrain de combat pour les GJIM, je me disais qu'un petit duel entre toi et moi s'imposait, pour que je puisse juger tes capacités.
— Soit, si c'est ce que tu veux.

Ce combat s'annonçait bien, je pourrais enfin lui exploser la face, et ça allait me faire le plus grand bien.

Le Domus Flau s'étendait devant nous, majestueux et imposant sous le voile nocturne. Les gradins, vides mais pourtant imprégnés de l'énergie des combats passés, semblaient nous observer silencieusement. La nuit était claire, le ciel dégagé, et la lumière froide de la lune illuminait l'arène de pierre. C'était un endroit chargé d'histoire, où tant de batailles légendaires avaient eu lieu. Ce soir, cet espace sacré serait témoin d'une nouvelle confrontation.

Kaïga se tenait là, droit comme une lame, son aura sombre et menaçante se répandant autour de lui comme un brouillard. Ses yeux, brillants d'une lueur violette, fixaient les miens avec une intensité qui semblait percer mon âme. Il n'y avait plus de retour en arrière, plus de place pour les doutes ou les hésitations. Le duel était inévitable.

Je pris une profonde inspiration, sentant l'air froid de la nuit emplir mes poumons. Mon cœur battait à un rythme frénétique, chaque battement résonnant dans mes tempes comme un tambour de guerre. Akuma, la reine des démons, observait depuis les ombres, son regard perçant chaque mouvement, chaque expression. Elle était là, impassible, juge silencieux de notre confrontation, simple spectatrice, mais sa présence pesait lourd dans l'air. Je sentais son aura, oppressante et dense, m'enfoncer dans une détermination glaciale.

Kaïga fut le premier à bouger. D'un mouvement rapide, il projeta une vague de poison noir, un jet mortel qui fendit l'air avec une précision meurtrière. J'esquivai en déployant mes ailes de fée, ces ailes éthérées et brillantes qui m'élevèrent au-dessus du sol, me donnant un léger avantage de hauteur. Le poison s'écrasa contre la pierre, laissant des traces fumantes là où il avait touché. Je sentais la puissance contenue dans cette attaque, et je savais que chaque faux pas pourrait être mon dernier.

— Dragon et démon, tu n'as plus rien à prouver, Kaïga, dis-je, ma voix résonnant dans l'arène vide. Je sentais la magie angélique pulser dans mes veines, une force pure et brillante prête à être déchaînée.

Kaïga répondit par un sourire froid, dépourvu d'émotion. Il s'élança vers moi avec la vitesse d'un prédateur, ses poings enveloppés d'une lueur violette sombre, saturée de poison et de souffrance. Chaque coup qu'il portait était précis, implacable, visant mes points faibles. Je parais, esquivais, ripostais avec la grâce d'une danseuse, mes mouvements guidés par une intuition aiguisée au fil des combats.

Je canalisai la magie des sirènes, faisant jaillir une vague d'eau cristalline qui se rua vers Kaïga avec la force d'un raz-de-marée. Il s'éleva dans les airs pour l'éviter, ses ailes de dragon battant violemment. Son cri de guerre résonna dans la nuit tandis qu'il crachait une colonne de flammes violettes, transformant l'eau en vapeur brûlante. La chaleur m'enveloppa, suffocante, et je sentis la sueur perler sur ma peau.

Kaïga ne me laissait aucun répit. Il enchaînait les attaques, mélangeant magie démoniaque et draconique dans un tourbillon de violence et de puissance brute. Je devais rester concentrée, chaque fibre de mon être tendue à l'extrême. Je fis appel à la magie des anges, créant une barrière lumineuse qui absorbait ses assauts les plus destructeurs. La barrière fléchit sous la pression, mais je tins bon, refusant de céder un seul pouce de terrain.

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