LeLe lendemain matin, Han dut ranger les courses qu'il avait laissées devant la porte. Il laissa un mot à Seungmin pour lui dire de ne pas toucher à ses ingrédients pour le cheesecake. Seungmin ne travaillait pas les samedis matins, tandis que Han travaillait une fois par mois le samedi matin.
Sans faire de bruit, il quitta l'appartement. Ne voulant pas prendre le bus à cause des bouchons, il préféra marcher jusqu'au café. L'air frais de la ville au petit matin lui fit du bien. En arrivant au café, il n'y avait encore personne, car Yon ne travaillait pas le samedi, mais Han s'attendait à voir arriver Changbin d'un instant à l'autre.
Le souvenir de leur soirée le plongea dans ses pensées. Il se demandait ce que Changbin avait pensé de cette soirée. Avait-il aimé ? S'était-il ennuyé ?
Le bruit de la sonnette de la porte d'entrée le tira de ses pensées.
— Ce n'est pas encore ouvert, vous pouvez repasser dans une heure ! dit Han en se retournant. Ji-ho ? Qu'est-ce que tu fais là ? Tu n'étais pas censé travailler dans un autre pays ?
— Haaaan ! dit Ji-ho avec un sourire sarcastique. Moi aussi, je suis ravi de te revoir. Pour ta gouverne, depuis que tu as ruiné ma vie en disant à tout le monde que je t'avais embrassé, j'ai dû renoncer à aller dans une grande université. Mes parents ne l'ont pas supporté et m'ont envoyé dans un autre pays. Tu vois, tu as totalement ruiné ma vie !
— En même temps, tu m'as embrassé à plusieurs reprises et tu as fait comme si tu ne me connaissais pas ! Comment voulais-tu que je réagisse ? J'aime les gars et toi, tu m'as fait sentir que j'étais inférieur et sans importance. Tu m'as brisé le cœur !
— Mais pas du tout ! s'écria Ji-ho.
— Laisse-moi tranquille ! cria Han. Je travaille là, si tu n'avais pas remarqué !
— Tu n'as aucun droit de m'interdire l'accès au Korean Coffee ! cria Ji-ho.
— Il t'a dit de le laisser tranquille, tu ne comprends pas quoi là-dedans ? intervint une voix masculine en colère.
Han se retourna et découvrit Changbin dans l'encadrement de la porte.
— Changbin... dit Han, les yeux pleins d'étoiles.
— Et toi, t'es qui ? demanda Ji-ho en se tournant vers Changbin.
— Je suis l'ami de Han, Seo Changbin, répondit Changbin.
Han se rapprocha de Changbin pour lui glisser un post-it avec le numéro du propriétaire dessus.
Changbin prit le papier et dit :
— Je n'ai pas de temps à perdre avec vous, qui que vous soyez, dit-il sèchement. Au revoir et au dégoût de vous avoir rencontré...
— Très aimable, ton ami, dit Ji-ho en levant les yeux au ciel. C'est tellement inouï que tu en sois venu à changer de caractère. Mais ce n'est pas lui qui va me faire partir d'ici, j'ai le droit d'être ici.
— Comme tu voudras... répliqua Han en levant les yeux au ciel.
Pendant ce temps, dans l'arrière-boutique :
— Bonjour Monsieur Jeon, c'est votre nouvel employé à l'appareil, Seo Changbin, se présenta Changbin. C'était pour vous informer qu'un intrus importune votre meilleur employé, Han Jisung. Oui, je sais qu'il n'est pas encore l'heure de l'ouverture, c'est pourquoi je vous appelle. Bien sûr, mais pourriez-vous passer par la porte de derrière, s'il vous plaît ? Oui, je vous attends.
Quelques minutes plus tard, Monsieur Jeon arriva en pyjama, les cheveux en bataille, un seul chausson au pied, et un énorme sac à la main. Après avoir serré la main de son nouvel employé en s'excusant de le rencontrer dans de telles circonstances malchanceuses et en promettant de se rattraper plus tard, il déclara :
— Trêve de bavardages, je vais sortir le grand jeu ! dit le propriétaire en ouvrant son gros sac et en en sortant une tenue de policier complète. Tournez-vous, jeune homme, vous n'aimeriez pas me voir en caleçon, je me trompe ?
Changbin se retint de rire et rougit à la place.
Une fois la tenue enfilée, Monsieur Jeon brandit son pistolet à eau comme une vraie arme et enfonça la porte en criant :
— Plus un geste !
Ji-ho, pris de panique, s'enfuit à toutes jambes. Changbin éclata de rire, un rire tellement contagieux que Han et Monsieur Jeon se mirent à rire aussi. Après avoir pris un café tous les trois, Monsieur Jeon les remercia de l'avoir prévenu, puis repartit.
La matinée se déroula normalement. Han et Changbin formaient un duo de choc, ils parlaient aux clients et les faisaient rire. La dernière cliente de la matinée, une charmante vieille dame, leur dit :
— Merci pour le thé à la cannelle, jeune homme, dit-elle à l'attention de Changbin. Vous êtes de charmants amis, au revoir ! dit-elle en souriant, dévoilant ses molaires en argent.
— C'est très gentil, madame, à la prochaine... dit Han en lui rendant son sourire.
— Bien sûr que je reviendrai, quand les serveurs sont aussi charmants.
Han et Changbin se regardèrent en même temps, mais détournèrent le regard en rigolant.
— Mais bon... Qui suis-je pour vous dire ce que vous êtes l'un pour l'autre ? dit-elle en tournant les talons et en haussant les épaules.
Han et Changbin nettoyèrent les dernières tables en riant de ce que venait de dire la vieille dame. Ils accrochèrent leurs tabliers dans l'arrière-boutique et prirent le chemin du retour ensemble. Han raccompagna Changbin jusqu'à chez lui, et Changbin lui promit de continuer à lui envoyer des messages pendant qu'il serait sur la route jusqu'à chez lui. Changbin n'habitait qu'à deux kilomètres de l'appartement de Han et Seungmin, alors le trajet ne fut guère long.
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First love
Hayran KurguHan et Seungmin se connaissent depuis leur plus tendre enfance alors quand ils repèrent une villa en location, ils sautent sur l'occasion, mais ils ne se doute pas que quatre autres jeunes hommes les attendent là bas. Han trouve en Lee Know une orei...