chapitre 3: Le duel des regards

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Coucou, bienvenue sur ce chapitre 3, il était tellement long que j'ai dû le couper en deux je me suis laissé dépasser ahah. J'espère qu'il vous plaira j'ai essayé de prendre en compte vos retours. N'hésitez pas à me faire vos retours à réagir au chapitre j'aime trop voir vos réactions. N'hésitez pas à la partager aussi si ça vous a plu. La 2ème partie sera disponible demain hihi

Brefff sur ce bonne lecture à vous^^

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Jordan accepta à contrecœur la coupe de champagne que lui tendait un serveur avec une précision mécanique. Il n’avait rien avalé depuis trois jours, à l’exception d’un Pépito qu’il avait rejeté à peine dix minutes après l’avoir avalé. La nausée le tenaillait constamment, alimentée par l’angoisse et le poids de son passé, ce fardeau qu’il traînait comme une chaîne invisible, inextricablement lié à sa conscience. Il savait que cette nuit serait difficile, une de ces nuits où chaque sourire, chaque regard serait une épreuve.

Il baissa les yeux sur le liquide ambré qui tournoyait doucement dans la flûte en cristal, et une vague de dégoût monta en lui, forte, irrésistible. Son estomac se contracta, rappelant douloureusement son jeûne involontaire. Mais il réprima l’envie de reposer la coupe, refusant de céder à ce malaise qui le hantait. Il devait rester fort, concentré. Ce soir, il n’avait pas le droit à l’erreur.

Le sentiment d’étouffement se faisait de plus en plus oppressant à mesure que l’heure de son discours approchait. Encore une fois, il allait devoir jouer un rôle, enfiler ce masque d’arrogance et de provocation qu’il détestait tant. Ce masque qui le protégeait, qui lui permettait de se tenir debout face à un monde qu’il percevait comme hostile. Il haïssait ce personnage qu’il était devenu, cette image que Marine avait façonnée pour lui, mais il ne pouvait pas la décevoir. Pas elle. Pas ce soir.

Les lumières tamisées de la salle de réception créaient une ambiance feutrée, presque intime, qui contrastait violemment avec la tempête qui faisait rage en lui. Les conversations autour de lui, les rires étouffés, les murmures des convives, tout cela semblait si loin, comme un écho lointain dans un tunnel sans fin. Jordan sentait ses mains trembler légèrement alors qu’il sortait ses notes pour les relire une dernière fois. Ses yeux parcouraient les mots, mais rien ne semblait rester, tout glissait comme du sable entre ses doigts.

Il tentait désespérément de garder la tête froide, de reprendre le contrôle de ses émotions. Mais chaque seconde qui passait semblait le rapprocher de l’abîme. Ses pensées tourbillonnaient, s’entremêlaient, créant un chaos dans lequel il peinait à trouver une issue. La pression montait, une vague inéluctable prête à le submerger. C’est alors qu’une voix retentit, claire, assurée, familière.

Jordan leva les yeux de ses feuilles, son cœur manquant un battement. Il croisa le regard du Premier ministre, Gabriel Attal. Ce regard intense, perçant, qui le cloua sur place. Pendant un instant, il se sentit vulnérable, exposé, comme si Gabriel pouvait lire en lui, voir à travers ses masques et ses mensonges.

Se redressant instinctivement, Jordan tenta de reprendre contenance. Il devait saisir toutes les opportunités pour intimider son adversaire. Après tout, c'était ce qu'on attendait de lui. Il se redressa, utilisant sa stature imposante – ses épaules larges, ses mains puissantes, son mètre quatre-vingt-treize – pour affirmer sa présence. Pourtant, face à Gabriel, ces armes semblaient soudainement dérisoires, presque inutiles.

La voix de Gabriel s’éleva, rauque, teintée d’une note d’ironie à peine voilée :

« Monsieur Bardella, ravi de vous voir ici. »

Jordan sentit une hésitation le gagner, une hésitation qu’il n’arrivait pas à contrôler. Il chercha ses mots, tentant de dissimuler son trouble, mais il mit trop de temps à répondre, ce laps de temps suffisant pour que le doute s’insinue en lui. Croisant les bras dans une tentative désespérée de reprendre contenance, il répondit finalement d’un ton qu’il voulait provocateur :

Sous les masques du pouvoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant