chapitre 11: l'Illustré

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Nouveay chapitre et du croustillant ahah 😈😈😈 preparez-vous jai déjà fait 8 AVC en écrivant ce chapitre.
Et en prevention:

TW: LEMON 🍋🍋 (si vous etes jeunes et innocents restez le et ne lisez pas. )
On né tous dans les choufleurs ahah 😈😈😈

Sur ce bonne lecture hihi

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Quelques jours s’étaient écoulés. Gabriel et Jordan n'avaient échangé que des banalités par messages. Leurs emplois du temps respectifs étaient surchargés : réunions, meetings, apparitions publiques. Tout cela les tenait à distance l’un de l’autre. Mais, malgré cette séparation physique, leurs pensées ne cessaient de converger l’un vers l’autre. Toutes les heures, toutes les minutes, toutes les secondes, et même dans ces infimes microsecondes où l’esprit s’égare, ils pensaient à l’autre, sans relâche. Cette obsession mutuelle devenait presque une ombre, une présence silencieuse qui les accompagnait dans chaque instant de solitude.

Jordan était assis dans une grande salle de réunion du Rassemblement National, entouré de ses collègues. Marine Le Pen était là, avec son regard inquisiteur, écoutant attentivement chaque intervention. On parlait de la situation politique actuelle, du gouvernement, de la « macronie » comme ils disaient souvent avec une pointe de mépris. Puis le nom de Gabriel Attal fut mentionné.

À cet instant précis, Jordan sentit quelque chose se briser en lui. Un frisson le parcourut. Il esquissa un léger sourire, discret, presque imperceptible, mais il le ravala aussitôt. Son cœur se serra, et il se maudit intérieurement d'avoir laissé une faille apparaître. *Comment ai-je pu être si négligent ?*, pensa-t-il. Mais c'était trop tard.

Marine Le Pen, avec son instinct politique aiguisé, capta ce micro-geste. Son regard se posa lourdement sur Jordan. Un regard noir, chargé de sous-entendus. Elle ne dit rien, mais tout dans ses yeux exprimait un mélange de méfiance et de désapprobation. Le poids de ce regard fit naître une boule dans la gorge de Jordan. Il se racla la gorge, se redressa et tenta de reprendre son sérieux, mais son esprit était ailleurs, brouillé par les souvenirs de Gabriel.

Les mots autour de lui devinrent flous, les discours sur la politique s'effacèrent lentement. Il tentait de se concentrer, de maintenir son rôle de président du parti, ce rôle dans lequel tout le monde avait une confiance aveugle. Mais il luttait. Plus il essayait de se concentrer, plus l’image de Gabriel s’imposait dans son esprit, envahissant chacune de ses pensées. C’était insupportable, mais inévitable. Gabriel avait été là pour lui, même pour une courte période. Et cette présence avait laissé une trace indélébile.

Jordan inspira profondément, essayant de se rappeler pourquoi il était là, à ce moment précis. Il se souvint des paroles de son père, des responsabilités qu’il portait sur ses épaules. Mais ces souvenirs, autrefois si vifs, s'estompaient peu à peu. C’était Gabriel qui occupait désormais cet espace mental, cet homme qui l’avait soutenu au bon moment. Même si leur relation n’avait pas encore pris toute son ampleur, Jordan ressentait déjà une reconnaissance infinie à son égard.

Pendant ce temps, Gabriel, de son côté, continuait à travailler sans relâche. Chaque jour, il se levait à 5h20. À 5h45, il était à Matignon, prêt à affronter une nouvelle journée de travail intense. Ses journées n’étaient qu’une succession de réunions, de rapports à analyser, de décisions à prendre. Et à 3h30 du matin, il rentrait enfin chez lui, épuisé, espérant grappiller quelques heures de sommeil. Mais même son sommeil était perturbé. Les exigences toujours croissantes d’Emmanuel Macron pesaient sur lui comme une enclume. Chaque jour, le Président lui demandait davantage, et chaque jour, Gabriel repoussait ses limites.

Il savait que cette situation ne pouvait pas durer. Il n’était plus qu’une ombre de lui-même, physiquement et psychologiquement épuisé. Et pourtant, il continuait. Il continuait parce qu’il savait que l’implosion était inévitable. Mais il espérait ralentir ce moment, comme un volcan qui retarde son éruption. Chaque jour de plus qu’il gagnait lui semblait une victoire, mais aussi une torture. Il se pliait aux exigences d'Emmanuel, se perdait dans le travail, parce qu’il savait qu’une explosion aurait des répercussions violentes, non seulement sur lui, mais aussi sur ceux qu’il aimait.

Sous les masques du pouvoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant