Hazel
La brosse démêlait mes mèches sombres, arrachant les noeuds trop durs à délier.
Mathilde agitait de manière frénétique ses mains dans mes cheveux pour tenter de dompter ma crinière. C'était peine perdue. Ils ne faisaient que se redresser sur ma tête, narguant la dame qui me suivait à la trace depuis maintenant deux semaines.
Je ne sortais que rarement de ma chambre, pour le repas ou mes bains. Cette maison était immense et je devais être sans cesse accompagnée.
- Hazel tu dois te montrer gentille avec lui, d'accord ? Laissa-t'elle échapper une fois de plus.
Elle spéculait sur le fils du propriétaire depuis hier. M'ordonnant de me montrer gentille, serviable et acquiescer à toutes leurs paroles.
- Je suis sérieuse ! Tu ne dois surtout pas l'énerver. Nickolas est... perturbé. Sa dernière phrase ne fut qu'un simple murmure mais je parvins à l'entendre.
Enfin, elle posa son arme de fortune et se plaça devant moi, remit ma jupe en place et épousseta mon chemisier.
- Maintenant, descends en bas et reste à table jusqu'à ce que Monsieur Anton's et son fils arrivent.
Je me dépêchai de quitter la pièce avant qu'elle me rappelle pour un quelconque pli sur mes vêtements.
Mes chaussettes blanches glissaient sur le parquet ciré et je me retenais de courir dans ce couloir interminable. Mais comme Mathilde m'avait appris, je ne devais pas faire de vague.
Lorsque je m'approchai de la salle à manger, je sentis une odeur de poulet grillé me monter au nez. Ça sentait bon, mon ventre criait famine, alors je m'assis sur ma chaise attirée en espérant que Monsieur Torrence et son fils n'arrivent jamais.
Mais au bout de seulement quelques minutes, j'entendis une vois grave et froide percer le silence de la pièce. Je gardai mon regard vissé sur mon assiette encore vide, les mains à plat sur mes jambes.
- Hazel.
J'hochai de la tête en faisant comprendre que j'avais entendu. Je vis des pieds se mouvoir dans la pièce pour s'assoir en face de moi, tandis qu'une autre pair, plus petite s'approchait de la chaise à mes côtés.
- Je te présente mon fils, Nickolas Commença Monsieur Anton's en claquant des doigts pour quémander le repas. Nick, à partir de maintenant Hazel fera partie de notre famille, elle sera ta sœur et tu devras prendre soin d'elle.
J'entendais le souffle du garçon, lent mais profond. D'après Mathilde, il avait deux ans de plus que moi, il était parti pour un stage de basket avec ses amis. Nickolas partait chaque été et revenait seulement une semaine avant la rentrée.
Le repas se fit en silence. Et après seulement une quinzaine de minutes, Monsieur Anton's écarta son assiette et quitta la pièce en nous souhaitant bonne nuit.
Il n'y avait plus que lui et moi. Silencieux et concentré sur notre repas. Nerveuse, je battais mes jambes dans le vide car mes pieds n'atteignaient pas le sol.
Du coin de l'œil, je regardais son profil, ses cheveux noirs et ébouriffés, son nez droit, il avait une bosse sur le front et une coupure assez profonde sur le haut de la pommette. Il était tombé ?
D'un seul coup, il repoussa son assiette et se leva pour quitter la pièce, ne me prêtant pas la moindre intention.
Moi, je restai là, assise sur ma chaise. Je ne savais pas pourquoi j'étais là et je n'osais pas demander. Je ne savais pas combien de temps j'allais rester et je ne voulais pas le savoir.
Mes jambes finirent par se délier et je me dépêchai de monter dans ma chambre. Je refermai la porte et me terrai sous mes couvertures en soie. Je n'avais pas pris le temps de me changer et si Mathilde apprenait ça, elle piquerait une colère.
La fraîcheur de cette chambre me faisait trembloter. Mes membres étaient crispés et je ne savais pas pourquoi. Malgré tout, je ne bougeais pas.
Deux heures plus tard
Mes yeux s'ouvrirent d'un seul coup, en entendant ma porte grinçante s'ouvrir doucement. J'étais dos à la porte, je ne voyais donc pas celui qui était entré dans la pièce et marchai pour se rapprocher de mon lit. Les pas s'arrêtèrent au bord du matelas.
- Alors il a fini par accepter.
Nickolas.
Je refermai les paupières en tentant de rester immobile.
Va-t'en. Va-t'en. Va-t'en.
Son corps se pencha vers l'avant et il posa ses genoux sur le lit. Son poids enfonçait l'autre côté du sommier, bientôt je sentis son souffle soulever les petits cheveux de ma nuque.
- Pourquoi tu parles pas ? Murmura-t'il contre mes cheveux tandis que son corps se laissait aller a mes côtés.
Refusant de délier ma langue, je lâchai un simple petit soufflement de nez en grelottant de froid.
Le gel sur la fenêtre nous informait de la saison actuelle. L'hiver.
Le petit garçon a mes côtés s'attendaient à une intervention de ma part mais rien ne vint.
Je n'avais pas envie de parler.
Lorsqu'il comprit que je ne dirais rien il soupira d'agacement en remettant la couette sur mon corps gelé et le sien.
Me faisant comprendre qu'il ne répondrait pas à ma questions si je ne faisais pas d'efforts.
Les minutes s'écoulèrent tandis qu'aucun de nous ne parlait.
- Quand est ce que je vais rentrer chez moi ?
Les larmes s'agglutinèrent à la lisière de mes yeux mais je les retenais du mieux que je pouvais.
Papa m'avait dit de ne pas pleurer lorsqu'il avait quitté cet endroit, me laissant aux côtés de Mathilde et du père de Nick
Il ne m'avait rien dit et les hôtes de cette maison non plus.
Au début j'avais cru qu'il reviendrait dans la soirée, puis dans les jours qui suivirent et pour finalement espérer dans les semaines.
Mais au fond de moi je ne pouvais ignorer l'éventualité qu'il m'avait abandonné ici.
- C'est ici chez toi maintenant. Lâcha-t'il d'un ton sec. Oublie les gens que tu connaissais, ils ne font plus partie de ta vie.
Cette phrase me martela le cœur durant plusieurs secondes puis... plus rien.
Nick comprit mon mutisme et ne tenta pas d'engager une discussion, à la place il se contenta de m'enlacer très fort, comme une sorte d'étau.
Ses jambes s'entremêlèrent aux miennes et ses mains se rejoignirent sur ma taille pour me serrer. Sa respiration s'échouant toujours sur la peau de ma nuque.
Plus tard dans la nuit j'entendis d'une oreille la porte de la chambre s'ouvrir sur Mathilde, qui nous regardait avec une expression tourmentée. Le visage à moitié éclairée par la lumière du couloir.
Malgré ça, le sommeil me rappela a l'ordre et mes paupières se refermèrent presque directement. Mon corps toujours entremêlé avec celui de mon... nouveau grand frère.
[Hey,
Bon.Bah enfaite je m'ennuie du coup j'écris et je pose ça là.
Si jamais t'as des conseils à me donner je prends parce que c'est la première fois que j'écris une vraie histoire du coup voili voilou !
A bientôttttt]
VOUS LISEZ
My little Doll
RomanceJe n'aurais jamais cru que ma vie puisse prendre un tournant pareil lorsque mon père m'avait déposé devant le perron de ce manoir sinistre aux allures d'un cimetière. J'y aurais encore moins cru en rencontrant ce garçon colérique et imbuvable avec c...