La bande

2. Entre Ombre et Lumière

Dewen sortit de la douche, vêtu uniquement d'une serviette enroulée autour de sa taille. Il aperçut Lara, assise sur son bureau, les jambes croisées, feuilletant ses notes sur un cahier.

— Lara… dit-il, visiblement agacé par sa présence.

— Oui, mon cœur, répondit-elle en s'approchant de lui. Elle glissa son index sur ses pectoraux, le faisant glisser lentement jusqu'à son bas-ventre. Dewen la fixa avec une intensité mêlée de frustration et de désir, puis saisit sa main lorsqu'elle s'apprêtait à aller plus loin. — Je ne coucherai plus avec toi.

— Ah oui ? En es-tu certain ? demanda-t-elle, un sourire espiègle aux lèvres, en lui lançant un regard chargé de désir.

Il haussa un sourcil, confiant, et lui tourna le dos en retirant sa serviette. Derrière lui, elle contemplait son fessier bien dessiné. Indifférent à sa présence, il se plongea confortablement dans son lit.

— Tu veux jouer à ça, Dewen ? s'exclama-t-elle, furieuse.

Il éteignit la lumière, sans se donner la peine de lui répondre.

Elle exprima sa déception face à son silence et, dans un geste indigné, escalada le mur pour sortir par la fenêtre.

Le lendemain matin, quelques rayons de soleil filtrèrent à travers les volets de la chambre de Sharon, la tirant du sommeil. Dehors, Melwon courait depuis une heure, revigoré par quelques heures de repos. Après un dernier tour, il s'arrêta devant sa villa et entra.

Il prit une douche rapide avant de se rendre à la cuisine pour préparer un smoothie protéiné aux fruits rouges qu'il dévora après avoir consommé deux œufs et du bacon. Ensuite, il saisit une bouteille d'eau fraîche dans le réfrigérateur et se dirigea vers le jardin, où il alluma une cigarette, savourant l'air pur.

Il perçut des bruits de pas derrière lui et se tourna pour découvrir l'identité de l'intrus. Il vit Sharon, un sourire rêveur aux lèvres, qui s'avançait vers lui.

— Tu es déjà levée ?

— Oui, répondit-elle en se pelotonnant contre lui et en enroulant ses bras autour de sa taille. Heureuse de pouvoir enfin le serrer dans ses bras.

Il demeura silencieux, expulsa la fumée de sa cigarette, puis écrasa celle-ci dans un cendrier.

— Ça fait longtemps que nous ne nous sommes pas retrouvés ensemble… Je veux dire, à nous faire des câlins ou même dormir ensemble, murmura-t-elle, un peu gênée.

Il se dégagea doucement de son étreinte, une tension palpable le traversant dans son pantalon.

— Effectivement, je manque de temps en ce moment, dit-il, tentant de détourner la conversation. Bien qu'il se sente mal à l'aise, il adoptait une attitude indifférente, comme pour masquer ses véritables sentiments derrière une façade de virilité.

— Ne te moque pas de moi, Melwon ! rétorqua-t-elle, le regard chargé de fermeté et de mécontentement.

Il émit un long soupir en se frottant la tempe, ne sachant que répondre. Il baissa les yeux, l'air visiblement perplexe, avant de reprendre la parole.

— Je… je…

Elle le devança dans ses propos.

— Écoute, je comprends que lorsque je suis près de toi, ton corps réagit. C'est naturel, et tu n'as pas à en être gêné. Mais ta présence me manque. Cela fait un an que tu m'ignores, et je ne peux plus supporter cette situation, qui n'a pas de raison d'être.

— Ce n'est pas par désir de distance que je me retire. Je souhaite seulement que mes intentions ne soient pas mal perçues à ton égard, dit-il en évitant son regard.