10. Sang et Silence dans la Pénombre

12 3 2
                                    

Nathiel était dehors avec ses amis, assis sur des bancs sous la lumière feutrée des réverbères, depuis déjà 1h du matin.
Ils aperçurent une jeune femme poursuivie par quatre gardes de Raphaëlo. Les gardes finirent par la capturer, la précipitèrent au sol et commencèrent à la rouer de coups.

Il se leva brusquement et se précipita dans leur direction.

Il exécuta un 360 avec une aisance impressionnante, faisant tomber deux des gardes. Il porta un coup de pied circulaire à la tempe du troisième garde, l'assommant. Celui-ci tomba en arrière, inconscient. Le dernier garde leva son pied pour le frapper dans le ventre, mais il esquiva l'attaque avec une agile parade avant d'effectuer un balayage rapide. Une fois les gardes au sol, il se dirigea vers la jeune fille, la saisissant par le bras avec une ferme délicatesse pour l'aider à se relever. En la regardant de plus près, il se rendit compte que c'était Terror.

— Terror ? S'exclama-t-il, les yeux écarquillés et la mâchoire légèrement pendante.

— Merci, Répondit-elle. Son visage marqué par la douleur mais affichant une expression de gratitude, alors qu'elle se redressait avec son aide.

— Mais qu'est-ce que tu fais là ? Tu n'étais pas censée être à la maison ? Demanda-t-il, les sourcils froncés et la bouche légèrement tordue par l'inquiétude.

— J'étais en pleine mission. Quand ils m'ont attaqué ! Dit-elle en détournant les yeux.

— Ce sont les hommes de Raphaëlo ? Demanda-t-il en se retournant vers les quatre gardes qui se relevaient, se frottant les bras et les jambes en signe de douleur. Ils s'éloignaient lentement, comprenant enfin à qui ils avaient à faire.

— Oui, les mêmes hommes qui me poursuivaient l'autre jour, quand je me suis introduite chez vous. Expliqua-t-elle, son regard fuyant et son ton rempli d'une anxiété palpable.

— Viens avec moi. Je ne veux plus que tu restes dans les parages tant qu'ils seront après toi. Il insiste en posant une main rassurante sur son épaule.

— Je... Commença-t-elle, les lèvres légèrement tremblantes.

— J'insiste ! dit-il fermement, en se dirigeant vers ses amis qui l'attendaient, l'air déterminé.

— Les gars, je vous laisse. Je vais devoir rentrer. Annonça Nathiel, en les saluant d'un geste rapide de la main.

— Mais tu la connais ? Demanda l'un de ses amis, les yeux écarquillés de surprise.

— Oui. Ciao, à plus. Il répondit en leur faisant un signe de la main et ils commencèrent à marcher en direction de sa villa.
La nuit était calme, seulement troublée par le bruit occasionnel des voitures passant au loin. Ils avancèrent en silence pendant un moment, chacun perdu dans ses pensées.

– Tu te débrouilles plutôt bien en combat, lança-t-il d'un rire niais, essayant de briser la glace.

— Je n'avais pas vraiment le choix, répondit-elle avec un sourire timide.

— Merci encore pour tout à l'heure.

Ils poursuivirent leur chemin en échangeant des propos légers sur la météo, les films récents, et d'autres sujets anodins. Bien qu'ils se plaisent mutuellement, leur timidité les rendait hésitants. Les regards furtifs et les sourires discrets trahissaient une attirance réciproque qu'ils n'osaient pas encore pleinement exprimer.

Melwon vacillait en marchant, les étoiles dansant devant ses yeux embués. L'alcool et les drogues avaient brouillé ses pensées, mais une image persistait : Sharon embrassant un autre homme. Il avait vu cela dans un rêve confus, mélange d'angoisse et de désespoir. Malgré son état, il ne pouvait se défaire de ce souvenir, une blessure douloureuse. Il était éperdument amoureux d'elle depuis des années, mais cette révélation, réelle ou non, le hantait.

La bandeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant