7. Les Ombres du Pouvoir

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Lara se réveilla en sursaut, le visage plaqué contre le sol glacial de la cellule. L'obscurité oppressante était si dense qu'elle semblait tangible. Cela faisait maintenant deux jours qu'elle était confinée dans ce cachot sinistre, un poignet attaché à un radiateur. La douleur lancinante dans son bras et ses épaules était devenue une constante, un rappel impitoyable de sa situation désespérée.

Le bruit métallique de la porte qui s'ouvrait la fit frémir. Une lueur vacillante, projetée par la torche que l'un des hommes de Raphaëlo tenait, illumina brièvement les contours de la pièce avant de s'éteindre à nouveau. Les pas résonnaient, lourds et réguliers, tandis que l'homme approchait d'elle, tenant un plateau de nourriture.

La nourriture, toujours chaude, était à peine plus que des restes : du pain rassis et un morceau de viande peu appétissant. Lara regarda l'homme sans un mot, se demandant combien de temps encore elle pourrait endurer cette détention.

Le bruit de la porte se fermant fut accompagné de murmures indistincts. Quelques instants plus tard, l'homme revint et détacha Lara avec une brutalité mesurée. Ses membres engourdis protestèrent, et elle vacilla légèrement en se redressant.

Raphaëlo scrutait la pièce à travers un écran de surveillance caché. Elle se débattait avec une aisance presque surnaturelle, chaque mouvement fluide et calculé. Il sourit, satisfait. L'instant était venu de passer à l'action.

Le plan était simple mais audacieux. Il fallait qu'elle comprenne que son avenir était désormais entre ses mains. Raphaëlo avait orchestré chaque détail avec soin : les hommes en noir se postèrent discrètement aux sorties, prêts à agir dès qu'il donnerait le signal.

Soudain, la porte s'ouvrit avec fracas et plusieurs silhouettes encapuchonnées envahirent la pièce. En un rien de temps, elle fut entourée, ses adversaires furent projetés au sol comme des poupées de chiffon. Sa bravoure était indéniable, mais Raphaëlo savait que la force brute ne suffirait pas pour la convaincre. Il fallait un argument plus puissant.

— Arrêtez ! cria Raphaëlo d'une voix imposante, pénétrant dans la pièce avec une confiance calculée. Il avança vers elle, ses yeux durs perçant les ombres de la pièce. Il était imposant, avec une aura de puissance qui semblait presque palpable. Ses yeux perçaient l'obscurité, détaillant Lara avec une froideur glaciale.

— Nous avons beaucoup à discuter.

Lara le regarda avec défi, son souffle court après l'effort.

— Qui es-tu pour m'imposer quoi que ce soit ?

Il sourit.

— Tu sais qui je suis. Je suis celui qui peut t'offrir bien plus que ce que tu as maintenant. Je suis celui qui peut te faire prospérer, mais surtout, je suis celui qui peut t'aider à faire tomber les Maroccopes et la bande enfin, Dewen. Ce misérable... Dit-il en le méprisant.

Elle déglutit, une lueur d'intérêt et de méfiance dans ses yeux.

— Dewen ? Que sais-tu de lui ?

— Je sais qu'il est épris de toi. Et je sais aussi que c'est un obstacle à mes ambitions. Si tu choisis de te joindre à moi, tu auras non seulement l'occasion de te libérer de ses chaînes, mais aussi de détruire ce qui lui est cher pour avoir ta vengeance.

Elle resta silencieuse, pesant ses options. Raphaëlo s'approcha davantage, un sourire carnassier aux lèvres.

— Fais le bon choix, rejoins-moi, et nous écrirons ensemble une nouvelle ère où tes capacités seront pleinement reconnues et respectées de tous.

Les hommes en noir, toujours prêts, attendaient le signal. Raphaëlo savait que le moment était critique. La décision qu'elle prendrait déterminerait non seulement son avenir, mais aussi celui de Raphaëlo.

La bandeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant