09.Attirance violente

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Kahel

Je la détaillais, chaque trait de son visage m'obsédant un peu plus à chaque seconde. Ses sourcils légèrement froncés lui donnaient une expression innocente, presque mignonne. Elle n'était pas comme les autres femmes que j'avais connues, celles avec qui je m'étais perdu dans des ébats sans lendemain. Non, elle était différente. Il y avait chez elle quelque chose de particulier, quelque chose qui me troublait profondément.

Sa robe de satin blanche, qui ne collait pas trop à son corps mais soulignait doucement sa taille, la rendait encore plus élégante, presque intouchable. Ses cheveux bouclés, en cascades désordonnées, étaient d'une beauté sauvage que je trouvais infiniment plus attirante que tout ce que j'avais vu avant. Son allure était à la fois simple et irrésistible, comme une invitation silencieuse que je brûlais d'accepter.

Ses taches de rousseur, minuscules points sur sa peau douce, m'attiraient inexplicablement. Je me surprenais à vouloir les compter, les toucher. Et sa bouche...cette bouche pulpeuse, pleine, m'inspirait les pensées les plus obscènes. Je l'imaginais déjà gémir sous mes caresses, ses lèvres frémissant sous mes baisers, sous ma langue qui lui lécherait le corps.

Quand elle m'avait parlé avec cette voix légèrement tremblante, mais pleine d'assurance, j'ai dû lutter contre l'envie de l'interrompre d'une manière bien plus...intense. Ses lèvres en mouvement, dessinant chaque mot, me donnaient envie de la punir pour son insolence, de lui faire regretter de me tenir tête.

Je voulais la faire hurler mon nom jusqu'à ce qu'elle n'ait plus de souffle.

Elle n'avait aucune idée des pensées obscures qui traversaient mon esprit à cet instant. Comment aurait-elle pu ? Elle était si pure, si innocente. Son innocence était presque palpable, une rareté précieuse dans mon monde. Je pariais qu'elle n'avait jamais été touchée, qu'elle n'avait jamais connu un homme de cette manière. Était-elle seulement consciente de ce que je pouvais lui faire découvrir avec un simple effleurement de mes doigts ?

Je voulais être celui qui briserait cette innocence, celui qui lui montrerait le plaisir pour la première fois. Si je n'étais pas le premier, personne d'autre ne le serait.

Je pouvais presque sentir son corps sous la robe, imaginer la douceur de sa peau contre la mienne. Mon désir montait, difficile à ignorer, surtout quand je voyais son regard posé sur moi. Elle aussi, elle me voulait, même si elle n'en avait pas encore conscience. Son regard constant, presque hypnotisé, me faisait perdre le contrôle. Je brûlais de savoir si elle avait déjà ressenti ce désir naissant en elle. Avait-elle déjà mouillé pour un homme ? Avait-elle déjà été aussi troublée ?

Mais je devais me retenir. Elle était la fille de cet homme, et moi... j'étais moi. Le danger de cette attirance rendait la tentation encore plus enivrante.

Pourtant, alors qu'elle attendait calmement que je lui révèle des vérités sur sa vie, tout ce à quoi je pouvais penser, c'était la faire plier sous mon désir.

J'ai besoin de savoir, s'il te plaît, me supplia-t-elle, le désespoir perçant dans sa voix.

Ton père s'appelait Peter Valcairn. Ta mère, Lucy Valcairn. Ils se sont mariés à 18 ans, unissant leurs destins sous l'influence du gang le plus puissant de la Cité Noire.

Ses yeux s'agrandirent, mêlant surprise et curiosité.

Des gangs ici ? s'étonna-t-elle, mi-inquiète, mi-intriguée.

Oui, depuis toujours. La Cité Blanche, là où tu as grandi, et la Cité Noire, où tes parents sont nés, ont toujours été en guerre. Ton père a été contraint d'épouser ta mère, la fille d'un des chefs de gang les plus influents. C'était un pacte entre familles.

LES PRIVILÉGIÉS DE L'AUBEWhere stories live. Discover now