07.Cher journal.

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Chapitre bonus mais très important pour comprendre le personnage. 🧸

Daphné

Journal intime.
Pensée du jour numéro 1 :

Cher journal,

Je crois que l'idée que "les contraires s'attirent" possède une part de vérité, mais elle est plus nuancée que cette simple affirmation ne le laisse entendre. En réfléchissant à cette notion, je me rends compte que ce qui attire chez l'autre, ce sont souvent des qualités ou des traits que l'on ne possède pas soi-même. Par exemple, si je suis quelqu'un de réservé, je pourrais être attiré par une personne extravertie parce qu'elle incarne une manière de vivre que je trouve fascinante ou même enviable. Il y a une sorte de complémentarité qui se crée, un équilibre que l'on cherche inconsciemment pour combler ce qui nous manque.

Cependant, il me semble que pour que ces relations fonctionnent à long terme, il doit y avoir un socle commun de valeurs ou de croyances partagées.

En fin de compte, je pense que ce qui attire vraiment, ce n'est pas seulement le fait que l'autre soit "contraire", mais la façon dont cette différence enrichit ma propre vie. Les contraires s'attirent, oui, mais ils doivent aussi savoir se compléter et s'ajuster pour que la relation soit durable. C'est cette danse délicate entre différences et similitudes qui, à mon avis, fait la force et la richesse d'une relation.

Daphné.

Pensée du jour numéro 3 :

Cher journal,

Je me demande souvent à quel moment l'humanité a vraiment pris conscience que la vie sur Terre était en danger. Je veux dire, il doit bien y avoir eu un moment où ils ont compris, où ils ont vu les signes avant-coureurs, non ? Et pourtant, malgré tout, ils ont continué à détruire la planète. Comment ont-ils pu laisser les choses aller si loin ?

Je pense que l'humanité a commencé à comprendre les dangers qui pesaient sur la Terre bien avant que les choses ne deviennent irréversibles. Peut-être que c'était quand les premières forêts ont été abattues sans pitié, ou quand les rivières ont commencé à être empoisonnées par les usines. Je ne peux m'empêcher de penser que certains devaient le voir, que des voix s'élevaient déjà pour dire que tout cela finirait mal.

Mais pourquoi ces avertissements ont-ils été ignorés ? C'est une question qui me hante. Peut-être que les gens étaient trop pris par leur quotidien, trop concentrés sur leurs petits désirs immédiats pour voir le tableau d'ensemble. L'appât du gain, la course au progrès, la volonté de dominer la nature... tout cela a dû aveugler l'humanité. Et puis, il y avait sûrement ceux qui pensaient que les problèmes se régleraient d'eux-mêmes, que la Terre, dans son immensité, était inépuisable.

Je crois aussi qu'il y a eu une sorte d'arrogance collective. Les humains se sont peut-être sentis invincibles, persuadés qu'ils pouvaient toujours réparer les dégâts plus tard, qu'ils trouveraient des solutions technologiques pour tout arranger. Mais la réalité est bien plus complexe, n'est-ce pas ? Les solutions ne viennent pas toujours, et quand elles viennent, il est souvent trop tard.

Et malgré tout, la société a continué sur sa lancée, aveuglée par une quête insatiable de confort, de pouvoir, de richesse. C'est comme si la destruction de la Terre était un dommage collatéral accepté, une sorte de sacrifice inévitable pour maintenir un certain style de vie. Je suppose que pour beaucoup, l'idée de renoncer à leurs habitudes, de changer profondément leur mode de vie, était tout simplement impensable.

LES PRIVILÉGIÉS DE L'AUBEWhere stories live. Discover now