A peine nous nous sommes mis au lit que Louis et moi avons sombré dans le sommeil, enlacés l'un à l'autre. Pourtant rapidement, je me suis réveillé et me suis défait de l'étreinte de mon petit-ami, inquiet de le réveiller.
Je me repasse la journée : la conversation avec mes parents, ma crise d'anxiété dans la salle de bain et ce geste que j'ai songé faire. La conversation avec Augustin, ma prise de conscience et notre départ vers la Normandie.
Cette idée morbide qui s'était déjà insinuée dans mon esprit a refait surface violemment, comme le seul recours pour gérer la situation, et je me revois sortir les comprimés un à un avec cette envie incontrôlée de les avaler.
Je frissonne.
Je culpabilise quand je pense à la peur qu'aurait ressenti Louis en me découvrant. La peine que ce geste aurait pu lui causer. Car s'il y a une chose dont je suis sûr, c'est l'amour qu'il me porte. La sincérité se lit dans son regard lorsqu'il m'apporte son soutien. Il a traversé des moments difficiles et même si les peines ne doivent pas être comparées, la discorde avec ma famille ne doit pas me priver du bonheur qui s'offre à moi.
Je me tourne dans le lit et regarde Louis dormir. Les traits de son visage sont apaisés. Quelques mèches de cheveux tombent sur ses paupières fermées, ses cils caressent sa peau.
Il est beau. Et il m'aime. Le bonheur est juste là sous mes yeux et j'ai failli tout gâcher.
J'embrasse sa joue délicatement et sors du lit.
Je descends à pas feutrés et me dirige vers la cuisine. Je suis surpris de trouver Augustin, assis à la table, un verre de jus de fruit et quelques biscuits devant lui.
"Bonjour Augustin, je l'interpelle doucement.
- Hé, gamin ! Qu'est-ce que tu fais debout à cette heure-là ?
- Insomnie..., je soupire.
- Assieds-toi, dit-il en se levant. Je vais te préparer quelque chose à boire.
- Ne vous embêtez pas Augustin. Un verre d'eau sera suffisant. C'est pour ça que je suis descendu, je réponds en l'arrêtant dans son geste.
- Fais toi chauffer un peu de lait. Ca te fera du bien."
Je m'exécute. J'ouvre le placard au-dessus du four micro-ondes et sors la boîte de chocolat en poudre que Louis et moi avions laissée. J'en verse une cuillérée dans le lait et rejoins Augustin à la table. Je mélange ma boisson en silence, hypnotisé par le tourbillon qui se forme.
Le vieil homme pose sa main sur mon avant-bras. Je relève mon regard vers lui.
"Tout va bien aller maintenant."
Il tapote mon bras avant de retirer sa main et de boire une gorgée de son jus de fruit. Il me propose un biscuit que j'accepte.
***
Je sursaute légèrement lorsque je sens un mouvement près de mon visage. J'ouvre les yeux pour tomber sur le profil de Louis, assis sur le bord du canapé, ses cheveux mouillés d'une douche qu'il a prise avant de me rejoindre. Je glisse ma main sur sa cuisse.
VOUS LISEZ
LA REEDUCATION DES COEURS
FanfictionLa rencontre de Louis et Harry au bord d'une plage de Normandie... (Evidemment) Louis est coincé dans un centre de rééducation après avoir été victime d'un accident. Loin de chez lui, de sa famille et de ses amis, il se morfond sur cette convalescen...