FANTASIA et la déesse du destin

chapitre 10 : Les masques blancs.

Avoir un avenir, c'est se persuader d'être prisonnier, alors qu'avoir un choix, c'est savoir qu'on est libre.

Cent quatre-vingts jours s’étaient écoulés depuis le couronnement de la reine Sarah Bieftrich.

Dans le palais royal, tout le monde se trouvait réuni devant la porte de la grande Morgan (celle qui a entraîné toute la famille royale depuis des générations). Tous étaient debout, attendant quelqu'un, et c’est alors qu’Asuna sortit enfin de la salle. Le bruit des pétards de fête se fit entendre.

Sarah, joyeuse et fière : 
— Toutes mes félicitations, Asuna, tu as enfin terminé ton entraînement avec dame Morgan.

Asuna, surprise par cet accueil de tous ses amis : 
— Je suis super contente, merci beaucoup…

La journée continua avec une petite festivité et, le lendemain, vint l’heure des au revoirs.

Sarah s’approcha de Robin, lui prit les mains, plongea ses yeux dans les siens et lui sourit chaleureusement.

Linda s’adressa à Robin avec douceur : 
— J’espère qu’on se reverra bientôt, tu vas beaucoup me manquer… disons que tu es plutôt doué pour la chasse. 
Elle sourit en disant cela.

Robin, toujours souriant, se sentit comblé par toutes ces belles paroles, tandis qu’Asuna boudait dans son coin.

Sarah se tourna vers elle avec un large sourire : 
— Tu es triste parce que Morgan n’a pas voulu t’en apprendre plus… C’est normal, tu n’es qu’une étrangère pour elle. C’est uniquement parce que je l’ai suppliée qu’elle a accepté…

Asuna, en souriant : 
— Ne t’inquiète pas, je comprends…

Après des adieux émouvants, Asuna et Robin reprirent la route vers le Grand Lac d’Orient.

Sarah les regarda s’éloigner : 
— « Cette fille causera notre perte à tous, et au monde entier »... ce sont les paroles de Morgan. Murmura t-elle.

Sur le chemin vers le Grand Lac, après neuf heures de marche :

Asuna : 
— Dis-moi, Robin, il y a quoi entre toi et la reine ? demanda-t-elle, taquine.

Robin, toujours souriant : 
— Rien de ce que tu imagines…

Asuna, avec un sourire satisfait : 
— Hun… ouais, c’est ça, je te crois…

Robin, toujours souriant : 
— On y est, devant nous, c’est le Grand Lac d’Orient, à trois cents mètres.

Asuna, toute excitée : 
— Enfin… Nous y sommes ! 
Elle se mit à courir et tomba malheureusement dans un immense trou.

Robin, inquiet : 
— Ça va ?! s’écria-t-il.

Asuna, perplexe : 
— C’est quoi cette histoire pourrie… Sors-moi de là ! cria-t-elle.

Robin, toujours souriant : 
— Attends, je vais chercher une liane ou un truc du genre.

Asuna vit Robin tomber dans le trou à son tour, inconscient. Elle leva les yeux et aperçut une mystérieuse personne avec un masque blanc en forme de loup, une flûte à la bouche. Cette personne mystérieuse lui tira une flèche tranquillisant.

Asuna, chamboulée : 
— Je… de… masque… murmura-t-elle avant de s’écrouler.

Après un noir total, Asuna se réveilla attachée à un poteau, Robin à côté d’elle.

Devant eux, une foule impressionnante d’individus en tuniques blanches et portant des masques blancs et noirs, où étaient dessinés le Yin et le Yang.