Entre Lames et Promesses (mafia BangChan)

Chapitre 7 : Le Poids des Rêves

Le lendemain de notre moment partagé au pavillon, je me réveille avec un étrange mélange de tranquillité et d'appréhension. La veille a été marquée par une proximité nouvelle entre Chan et moi, une intimité qui dépasse l'accord initial qui nous avait été imposé. Pourtant, ce matin, la réalité de notre monde commence à se faire sentir à nouveau, et avec elle, la menace constante qui pèse sur nos épaules.

Je me lève, tirée de mes pensées par un bruit de froissement à la porte de ma chambre. En ouvrant, je découvre un petit bouquet de fleurs blanches, accompagné d'un mot simple :

 "Pour te rappeler que, même dans l'obscurité, il y a toujours une lueur d'espoir."

- Chan. Un sourire naît sur mes lèvres, et je me surprends à toucher doucement les pétales. 

Cette attention, bien que discrète, réchauffe mon cœur. Mais au fond de moi, une voix me rappelle que ce monde ne permet pas toujours de suivre les élans du cœur. Il est rempli de trahisons, de complots, et d'alliances qui peuvent se rompre à tout moment.

Je décide de ne pas me laisser distraire. Il y a encore beaucoup à faire aujourd'hui, et je ne peux pas me permettre de perdre de vue mes objectifs. Après m'être préparée, je me dirige vers la salle d'entraînement, espérant me défouler et mettre de l'ordre dans mes pensées.

Lorsque j'entre, je suis surprise de trouver Chan déjà là, en train de s'entraîner. Il enchaîne des mouvements rapides et précis, un mélange de force brute et de maîtrise technique. Il s'arrête en me voyant entrer, essuyant la sueur de son front avec une serviette.

- Tu es matinale, dit-il avec un sourire. 

- Je pourrais te dire la même chose, répondis-je en m'avançant vers lui.  Je pensais que je serais seule.

- J'ai souvent du mal à dormir après des jours comme hier, admet-il, posant la serviette sur un banc. C'est comme si mon corps et mon esprit refusaient de se calmer. 

Je hoche la tête, comprenant parfaitement ce sentiment. 

- L'entraînement aide à vider l'esprit. Ça fait longtemps que je n'ai pas eu un vrai combat.

Il sourit, un éclat amusé dans les yeux. 

- Veux-tu te mesurer à moi ? 

Je relève un sourcil, intriguée par la proposition. 

- Tu es sûr de vouloir tenter ta chance ?

- Je pourrais te poser la même question, réplique-t-il, un sourire en coin.

Nous nous plaçons au centre de la salle, prenant chacun une posture défensive. Le combat commence doucement, des mouvements lents et calculés, chacun essayant de jauger l'autre. Mais rapidement, l'intensité monte. Chan est un adversaire redoutable, combinant force et rapidité. Mais je ne suis pas en reste. Les années d'entraînement m'ont forgée, et je suis déterminée à ne pas lui faciliter la tâche.

Nos mouvements s'accélèrent, les coups deviennent plus précis. Il est clair que ni l'un ni l'autre ne veut céder. Chan bloque un de mes coups, et dans un mouvement fluide, il tente de me faire tomber. Mais je pivote, utilisant sa propre force contre lui, et le déséquilibre. Il chute au sol, mais avant que je ne puisse réagir, il m'attrape et m'entraîne avec lui.