Le manoir des Bang est imposant, une véritable forteresse dissimulée sous les apparences d'une résidence luxueuse. À l'intérieur, tout est agencé avec une précision calculée, des œuvres d'art aux meubles en passant par les larges fenêtres qui laissent entrer la lumière du jour. Les lieux sont beaux, mais je ne peux m'empêcher de ressentir une froideur qui me rappelle que je suis ici par obligation, non par choix.Bang Chan me conduit à travers les couloirs, chacun bordé de portraits familiaux et de symboles qui m'échappent encore. Il marche avec une assurance tranquille, sans jamais se retourner pour vérifier si je le suis. C'est comme s'il savait que je n'ai nulle part ailleurs où aller.
- Ton espace est ici, dit-il en s'arrêtant devant une porte en bois massif qu'il ouvre d'un geste fluide.
La chambre est spacieuse, décorée avec goût et sobriété. Les murs sont peints dans des tons neutres, et une grande fenêtre offre une vue sur les jardins parfaitement entretenus. Il y a une élégance discrète dans chaque détail, mais je ne peux m'empêcher de sentir le poids de l'isolement qui accompagne ces luxes.
- Merci, dis-je simplement en posant mes affaires sur le lit. Mon ton est neutre, mes gestes mesurés. Chan se tient près de la porte, me regardant comme s'il cherchait à lire quelque chose en moi.
- Je sais que ce n'est pas facile pour toi, dit-il après un moment de silence. Ce n'est pas non plus ce que j'aurais choisi, mais nous devons faire ce qui est nécessaire pour nos familles.
Je croise les bras, prenant un instant pour choisir mes mots.
- Tu parles de cela comme d'une simple transaction. Mais pour moi, c'est bien plus que ça. On parle de ma vie, de mon avenir.
Bang Chan hoche la tête, comme s'il comprenait parfaitement.
- Je le sais. Et je ne m'attends pas à ce que tu acceptes tout sans rien dire. Mais ce mariage... c'est ce qui peut stabiliser nos clans et éviter une guerre ouverte.
Son pragmatisme m'agace, mais je ne peux nier la logique derrière ses paroles. Dans ce monde, chaque décision est prise dans l'intérêt du pouvoir et de la survie. Nos vies ne sont que des pièces sur un échiquier géant, manipulées par des forces plus grandes que nous.
- Je suis prête à jouer mon rôle, dis-je finalement, le regard fixe. Mais je ne suis pas une simple pièce que l'on déplace à sa guise. Si nous devons faire cela, nous devrons le faire à notre manière.
Un sourire énigmatique se dessine sur les lèvres de Chan.
- C'est exactement ce que j'espérais entendre.
Il s'approche d'une commode et en tire un dossier qu'il me tend.
- Voici les premiers détails de l'alliance. Nos parents ont discuté des grandes lignes, mais il y a encore des choses à négocier. Je pense qu'il est important que nous soyons tous les deux impliqués dans les décisions.
Je prends le dossier, étonnée par cette marque de confiance inattendue.
- Pourquoi me laisser tant de contrôle ? demandai-je, sceptique.
- Parce que tu n'es pas une femme ordinaire, Inori. J'ai entendu parler de toi, de ce que tu as accompli au Japon. Je sais que tu es intelligente, stratégique. Et si nous devons former une équipe, je veux m'assurer que tu es investie autant que moi.
Ses mots résonnent en moi, éveillant un étrange mélange de défi et de respect. Chan n'est pas l'homme que j'avais imaginé. Il est calculateur, certes, mais il semble également voir en moi plus qu'un simple outil pour renforcer sa position. Peut-être, contre toute attente, pourrai-je trouver une forme d'entente avec lui.
- Très bien, dis-je en ouvrant le dossier. Commençons.
Les heures qui suivent sont consacrées à l'examen minutieux des termes de l'alliance. Chan et moi discutons des accords commerciaux, des pactes de non-agression, et des obligations mutuelles que nos clans devront respecter. Je suis impressionnée par sa capacité à analyser chaque détail, à peser chaque mot avec une précision redoutable. Il est clair qu'il ne laisse rien au hasard.
- Que penses-tu de cet accord avec les Ateez ? me demande-t-il en pointant un paragraphe. Je crois que leurs conditions sont un peu trop favorables à leur clan.
Je hoche la tête, partageant son avis.
- Ils essaient de profiter de la situation. Nous devrions proposer une clause de sécurité supplémentaire pour garantir que notre clan ne soit pas désavantagé.
Chan sourit, visiblement satisfait de ma réponse.
- C'est exactement ce que je pensais.
Notre collaboration est fluide, presque naturelle. Il y a une étrange alchimie dans notre façon de travailler ensemble, un équilibre précaire entre la défiance et la coopération. Nous sommes deux leaders, forcés de cohabiter dans un espace restreint, mais capables de reconnaître les forces de l'autre. Finalement, après des heures de discussion, nous nous arrêtons, épuisés mais satisfaits des progrès accomplis.
Chan se lève et s'étire, jetant un coup d'œil à l'horloge.
- Il se fait tard. Tu dois être épuisée.
- Un peu, admis-je en fermant le dossier. Mais je pense que nous avons bien avancé.
Chan acquiesce, son expression détendue pour la première fois depuis notre rencontre.
- Nous avons fait du bon travail aujourd'hui. Repose-toi bien, Inori.
Alors qu'il se dirige vers la porte, il s'arrête et se tourne vers moi.
- Et, pour ce que ça vaut, je suis content que ce soit toi.
Je reste un moment silencieuse, surprise par cette confession inattendue. Je ne sais pas encore ce que cela signifie, ni si je peux réellement faire confiance à ses paroles. Mais une partie de moi se prend à espérer que, peut-être, il y a quelque chose de plus que de la froide stratégie dans ce mariage.
- Merci, dis-je simplement, sans savoir quoi ajouter d'autre.
Chan me fait un dernier signe de tête avant de quitter la pièce, me laissant seule avec mes pensées. Je regarde le dossier sur la table, les documents soigneusement empilés témoignant de notre premier pas vers une alliance complexe et fragile.
Alors que je m'allonge sur le lit, je ne peux m'empêcher de me demander ce que l'avenir nous réserve. Ce mariage, forcé et imprévisible, pourrait bien être plus qu'une simple obligation familiale. Il pourrait devenir une bataille où l'amour et la loyauté seront les armes les plus redoutables.
Mais pour l'instant, je dois me concentrer sur ce que je sais faire de mieux :
me préparer pour la prochaine confrontation. Parce qu'avec Bang Chan, chaque jour promet d'être un nouveau défi. Et je suis prête à les relever, un par un.
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Entre Lames et Promesses (mafia BangChan)
Fiksi PenggemarJe m'appelle Sahana Inori je suis japonaise et fait partie d'une des plus grande famille mafieuse du Japon. A l'âge de 16 ans j'ai pu aider mes parents dans leurs travail et m'entrainer énormément au combat que ce soit rapprocher ou avec des armes...