𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐯𝐢𝐧𝐠𝐭-𝐧𝐞𝐮𝐟: 𝐌𝐞𝐢𝐥𝐥𝐞𝐮𝐫𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐩𝐢𝐧𝐞𝐬

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Comme à ma fâcheuse habitude depuis que je suis sensée être une adulte responsable, j'arpentais non sans difficultés les nombreuses rues anormalement bondées d'Angers, une nouvelle fois en retard pour me rendre à mon second rendez-vous de l'après-...

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Comme à ma fâcheuse habitude depuis que je suis sensée être une adulte responsable, j'arpentais non sans difficultés les nombreuses rues anormalement bondées d'Angers, une nouvelle fois en retard pour me rendre à mon second rendez-vous de l'après-midi.

Mais en dépit de mes hautes aptitudes à ne jamais être à l'heure lorsque le moment se montre opportun, j'estimais ne pas être entièrement responsable de ce léger contretemps qui me contraignait à sprinter avec des cuissardes à talons de dix centimètres à travers la ville. Et je devais bien admettre que cette petite analyse m'aidait énormément à compatir avec moi-même, ainsi qu'à ne pas culpabiliser de laisser Claire Martin poireauter depuis bientôt une demi-heure à l'intérieur du Suzanne Café.

Tout d'abord, j'avais difficilement débuté ma journée à huit heures un quart par les nombreuses retouches de mon récent shooting photo avec Sidjil, pour sa prochaine collaboration commerciale avec la célèbre marque au crocodile vert. Et toutes personnes connaissant un tant soit peu le tempérament hyperactif du youtubeur pouvait aisément confirmer la complexité qu'était de travailler de manière professionnelle avec lui. Nous avions pris une bonne heure pour se mettre d'accord concernant la direction artistique des clichés, pour finalement parvenir à me faire céder à ajouter une ambiance tamisée, presque sexy à ses futurs publications Instagram. Après ce chantage de bas niveau, j'ai travaillée de longues heures sur cinq des meilleurs prises que j'ai pu réaliser durant notre séance, puis lui ai envoyée le résultat par e-mail afin d'obtenir sa satisfaction définitive. Et étonnement, sans trop d'embûches, je suis parvenue à acquérir son accord sur toutes les photographies retouchées, à la simple exception d'une seule que Sid désirait avoir un noir et blanc. Je m'étais alors exécutée, et avait rapidement éteint mon ordinateur portable en constatant qu'il allait bientôt être l'heure de déjeuner, et donc que je devais me hâter à rejoindre Valentine à la Brasserie Milord pour discuter de notre potentiel projet ensemble. Cependant, je n'avais absolument pas prévue que notre entretenu perdure tant dans le temps, si bien qu'à seize heures, je déambulais encore à ses côtés au sein de la Galerie David d'Angers alors que je devais être à l'autre bout de la ville pour quinze heures trente.

Durant ces quatre longues heures ensembles, la brune et moi avions parler d'énormément de choses, à commencer par l'ambiance et le style désiré, les tenues qu'elle comptait porter, avant de dériver sur ses diverses expériences avec d'autres photographes sensés être qualifiés dans le métier. Puis avec fluidité, après avoir fixé une date pour ce shooting, la petite amie de Simon s'est mise à me raconter sa vie, tout comme je m'étais également confiée à elle sur certains aspects de la mienne.

Bref.

Nous nous étions promis de nous revoir à nouveau en dehors du cadre professionnel, et le temps était ainsi passé trop vite. Ce dont je payais actuellement les conséquences. Et moi qui n'appréciais pas forcément les efforts physiques, je me maudissais intérieurement d'être une énorme pipelette.

𝐑𝐢𝐞𝐧 𝐪𝐮𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐧𝐨𝐮𝐬 - 𝐉𝐨𝐲𝐜𝐚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant