Chapitre 11 : Ma reine

313 26 1
                                    

La forêt était danse, les chevaux aller au trau pour ne par affrayer le potentiel bétail, les seignieurs gader précieusement leurs armes aux prêts d'eux, d'un air confiant, prêt à tirer.

Leurs chevaux avançaient au pas, les sabots s'enfonçant doucement dans la terre humide pour ne pas effrayer le gibier qu'ils traquaient.

Les seigneurs tenaient fermement leurs armes, les mains posées dessus, prêts à dégainer.

Jaehaera, sur son cheval, observait les alentours d'un œil attentif. Le roi savait sa vrai identité. Et pourtant, il n'avait rien dit pour l'écarter de la chasse, au contraire, il prenait un malin plaisir à demeurer à ses côtés, un sourire en coin étirant ses lèvres.

— Je me demande bien pourquoi les femmes ne sont pas conviées ici, lança Aegon d'une voix teintée de malice, comme si ses paroles dissimulaient d'autres intentions.

Ser Arnold Arryn, attiré par la conversation, répondit avec enthousiasme, sans se douter des implications de son discours.

— Les femmes ? Il éclata de rire. Elles sont beaucoup trop tendres pour cela, aussi bien pour la chasse que pour régner.

Jaehaera resta impassible. Elle avait trop souvent entendu ce genre de propos. Elle se contenta donc de laisser ses yeux parcourir l'horizon, veillant à dissimuler la moindre réaction.

Mais Aegon, lui, réagit autrement. Il tira légèrement sur les rênes de son cheval, ses sourcils se fronçant lentement. Le silence s'installa soudain, lourd et oppressant.

Ser Arnold Arryn aurait pu dire cela à n'importe quel homme, cela aurait suciter aucune réaction; Mais il l'avait fait au roi.

Celui même qui avait vu sa mère brûler vivante car certain pensait tout comme Arryn, que sa mère ne pouvait régner à cause de son sexe.

Se rendant compte de l'ampleur de sa bétise, il baissa immédiatement les yeux, fixant le sol boueux de la forêt avec une nervosité grandissante.

La tension monta, l'air sembla s'alourdir autour d'eux.

Mais aucun châtiment immédiat ne vint.

Arryn risqua alors un coup d'œil vers Aegon, espérant que la tempête s'était dissipée. Mais le visage du roi restait impassible, froid, presque glacial.

— Les hommes comme vous ne peuvent comprendre, dit finalement Aegon d'une voix calme mais tranchante. Sans Visenya et Rhaenys, crois-tu qu'Aegon le Conquérant serait devenu roi des Sept Couronnes ?

Un silence pesant suivit sa question. Chaque mot semblait s'enfoncer dans l'esprit d'Arnold comme une lame affûtée. Aegon marqua une pause, laissant ses paroles pénétrer, puis ajouta avec une conviction inébranlable :

— Sans Daenys la Rêveuse, il n'y aurait plus eu de Targaryen. Et sans Jaehaera Targaryen, vous n'aurez plus vôtre tête sur vos épaules.

Arnold Arryn, surpris, resta bouche bée face à cette dernière affirmation. Il ne comprenait pas le lien entre la reine et la situation présente.

— Que... ? Qu'est-ce que sa majesté a à voir avec cela ? Bégaya-t-il, désorienté.

Aegon le regarda alors avec une intensité froide.

— C'est parce qu'elle n'a pas réagi que vous êtes encore en vie. Vous voyez, il y a du bon à être... "tendre". conclut-il avant d'accélérer le pas, dépassant le chevalier sans un regard de plus.

Instinctivement, Jaehaera le suivit, à vrai dire, elle ne voulait pas restait avec Arryn, il aurait poser trop de questions sur ce que venait de dire le roi.

𝐔𝐧𝐞 𝐣𝐮𝐬𝐭𝐢𝐜𝐞 𝐫𝐞𝐧𝐝𝐮𝐞 || ʲᵃᵉʰᵃᵉʳᵃ ˣ ᵃᵉᵍᵒⁿ ° ʲᵃᵉʰᵃᵉʳʸˢ ˣ ᵛⁱˢᵉʳʸˢ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant