Territoire à défendre

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POV Amine

En sortant de la réunion avec Alya, j'avais une boule dans l'estomac. Ça passait plus. Ibai, il fallait vraiment que je l'arrête. Au début, c'était que des taquineries, des blagues, on se chariait comme d'hab, mais là, ça devenait trop. Et c'était plus qu'une simple histoire de foot. Ce gars, je pouvais plus le supporter. Ça me sortait par les yeux.

Il a vu qu'Alya était tout le temps avec moi. Ok, on a fait deux réunions d'affilée ensemble, mais c'est normal, non ? On est francophones, on s'entend bien, c'est logique qu'on se mette à côté l'un de l'autre. Je veux dire, je me vois pas à l'autre bout de la pièce quand je peux être avec elle. Surtout qu'on est vraiment sur la même longueur d'onde, je me sens bien avec elle. Mais là, Ibai... Il croit que c'est ma copine parce qu'on traîne ensemble. Je peux comprendre qu'il se fasse des idées, il la connaît pas, mais quand même.

Mais ce qui m'a vraiment fait bouillir, c'est qu'il la prenne dans ses bras. Genre, mec, t'as parlé cinq minutes avec elle et tu penses que tu peux la toucher comme ça ? Même moi, j'ai mis du temps avant de pouvoir être aussi proche d'elle. Et là, lui, direct, il se pointe et il la serre comme si c'était naturel. Non, ça passe pas.

Je me rends compte que je commence à être jaloux. Y a un autre mec qui s'approche d'elle, et pas n'importe quel mec : Ibai. Le gars que je supporte pas. Là, c'est pas possible. On sort de la salle, et sans réfléchir, je prends mon téléphone. Je lui envoie un message direct sur Insta.

Amine : « Écoute, Ibai, tu peux me charrier, tu peux m'embêter, faire ce que tu veux avec moi, mais Alya... Alya, c'est non. Tu ne la touches plus jamais, tu ne lui parles même pas. C'est un ordre. »

Je lui fais bien comprendre que ce n'est pas une demande. C'est un ordre. Et juste après avoir appuyé sur "envoyer", je ressens un mélange de satisfaction et de tension.

Alya, elle a vu que j'étais pas bien. Elle me demande si ça va, avec ce petit regard inquiet.

Amine : Ouais, t'inquiète, c'est juste ces règles, elles sont tellement bizarres, je comprends rien, dis-je en essayant de détourner la conversation.

Elle, elle me rassure tout de suite.

Alya : Laisse, je vais lire le tout dans ma chambre, je vais traduire et je te ferai un résumé.

Amine : Non, vas-y, viens, on fait ça ensemble. Il est même pas midi, on a le temps d'expliquer ça à nos équipes, autant bosser à deux.

Alya accepte sans hésiter, et cette fois, on va dans ma chambre. Quand on arrive, je suis un peu gêné, c'est le bordel. J'avais laissé mes affaires traîner partout. Elle jette un coup d'œil et rigole :

Alya : Ah, c'est donc ça le fameux foutoir dont tu parlais ? C'est vraiment un vrai bordel, je confirme.

Je lâche un petit rire nerveux.

Amine : Laisse-moi tranquille, madame propre. C'est que des fringues, ça va.

Elle remarque une boîte de pizza traînant sur la table.

Alya : Et ça ? Tu l'as mangée quand, cette pizza ?

Amine : Y a deux jours, je crois...

Alya : Deux jours ?! Et elle traîne encore là ? En plus, y a encore un bout dedans.

Amine : Tu veux les restes ?

Alya : Si t'es prêt à amener mon corps inanimé à mes parents pourquoi pas...

Ça nous fait rire, et ça allège un peu l'atmosphère. Puis elle s'installe et me demande de lui faire de la place sur mon setup pour qu'elle puisse commencer à lire. On s'y met, et après vingt minutes, on est complètement perdus dans les règles. Rien n'a de sens.

Amine : Ça n'a ni queue ni tête ces trucs, je comprends rien, je dis en la regardant.

Elle acquiesce, tout aussi perplexe que moi.

Alya : Faut qu'on en parle à nos coachs et à nos équipes, qu'on fasse une réunion de crise. Parce que là, je suis même pas sûre d'avoir tout capté.

Amine : On a le temps, t'inquiète. Nos matchs sont dans trois jours, on va tout gérer.

Au bout d'une heure de discussion, elle me dit qu'elle doit aller retrouver son équipe pour manger. C'est leur dernier repas tranquille avant le début de la compétition. Moi aussi, je dois rejoindre la mienne. Elle me fait la bise avant de partir, et ça me fait sourire de voir qu'elle doit se mettre sur la pointe des pieds. Je l'accompagne jusqu'à la porte, puis je retourne à mes affaires.

En récupérant mes trucs, je vois que j'ai un message d'Ibai. Il a répondu à mon message. Il me sort :

Ibai : « Mais c'est pas ta meuf, non ? Donc je fais ce que je veux. Si j'ai envie de la côtoyer, j'ai le droit. »

Là, je vois rouge. Je lui réponds direct.

Amine : « Frérot, c'est pas une question. Tu ne la touches pas, point. Tu la touches encore une fois, et là, tu vas voir que c'est plus une vanne. »

Celui-là je vais finir pas lui mettre mon point dans sa gueule, c'est pas possible de ne pas comprendre les choses comme ça. Je sais que je suis mauvais en communication mais là je peux pas être plus clair.


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NDA : Hey, la team ! J'espère que vous avez trouvé ce chapitre intéressant. Un like et un commentaire seraient vraiment appréciés. Je suis ouverte à tous vos conseils et suggestions !

Rencontre à la Kings League - AminematueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant