Rencontre à la Kings League - Aminematue

Premiers doutes

POV Amine

Le jour du premier match est enfin arrivé, et je sens le stress monter doucement en moi. Pas un stress paralysant, mais celui qui te garde alerte. J'ai fait un live hier soir pour rapidement expliquer aux gens comment ça allait se passer, mais franchement, j'ai pas traîné. Entre le resto avec Alya et la fatigue qui m'a rattrapé, j'avais besoin de couper assez vite. En vrai, j'aurais pu m'attarder un peu plus, mais je savais que la journée d'aujourd'hui allait être chargée, alors autant économiser de l'énergie.

Je regarde mon téléphone. Il est déjà 11h, et notre premier match est dans trois heures, à 14h. Le temps file. Je me lève, mais je sens encore la fatigue dans mes muscles. Faut dire que j'ai pas fait exprès de dormir aussi tard. La soirée avec Alya était super cool, mais entre le live et le retour à l'hôtel, j'ai pas fermé l'œil avant deux heures du mat'. Mais bon, c'est pas la mort non plus, je me dis que c'est pas moi qui vais jouer. Mon rôle, c'est d'être là pour l'équipe, de les soutenir, de les motiver. Le reste, c'est entre leurs mains.

Pas le temps pour un vrai petit-déjeuner, de toute façon. J'attrape juste une barre de protéines sur la table de nuit, la première chose que je trouve, et je file. Direction le stade. Là-bas, toute l'équipe est déjà sur place. Les mecs sont chauds, concentrés, en mode machine de guerre. Je ressens une bonne énergie dans l'air, pas ce genre de tension qui te fait douter avant un match. Non, là, c'est plutôt l'excitation, l'envie de bien faire. C'est carrément rassurant.

Je fais un tour rapide du regard et je les vois. Alya et Mark sont là, un peu plus loin, à l'écart. Je les observe un moment, pas assez longtemps pour me faire repérer, mais juste assez pour comprendre qu'ils vloguent encore. Ça me fait marrer parce qu'Alya, elle est grave dans son truc. Je la vois manipuler sa caméra, probablement en train de raconter leur matinée à ses abonnés. Elle m'a même pas vu, trop concentrée sur ce qu'elle fait. Je remarque aussi Eden Hazard pas très loin d'eux. Ils doivent sûrement préparer un contenu ensemble, vu qu'ils ont l'air en pleine discussion. Je trouve ça cool, ils s'amusent, et en même temps, je sais qu'elle se tient à distance pour pas nous distraire. C'est bien vu de sa part.

Je secoue la tête et recentre mes pensées sur l'équipe. Aujourd'hui, je dois vraiment être concentré. Pas de place pour les distractions. C'est un gros match, et même si je suis pas celui qui va jouer, je suis là pour veiller à ce que tout se passe bien, pour encourager les mecs et maintenir cette énergie positive. Saïd, notre coach, gère tout ça comme un chef, et les gars sont dans le bon mood. Ça fait du bien de les voir comme ça, pas trop stressés, juste assez pour être au taquet.

L'entraînement se passe bien. Les gars sont en forme, ça se voit, et je me sens encore plus confiant pour le match. Franchement, le Eleven All Stars, c'était bien plus stressant que ça, alors aujourd'hui, je suis tranquille. Je crois en mon équipe, je crois en Saïd, et je sais qu'on a toutes les raisons de réussir. En plus, après avoir parlé avec certains joueurs belges et reçu quelques conseils de leur part, je sens que tout le monde est dans un bon état d'esprit. Il y a une belle ambiance de camaraderie entre les deux équipes, et ça fait vraiment plaisir à voir.

L'entraînement s'achève, et Saïd nous regroupe tous. Il a ce talent de nous motiver tout en restant calme. Il nous rappelle que c'était le dernier entraînement avant le match et que tout s'est bien passé. Il nous conseille d'aller manger un petit truc léger avant de revenir dans une demi-heure pour se préparer mentalement.

Saïd : Allez vous préparer, mangez quelque chose de sain.. Mais surtout, n'allez pas vous taper un snack. Vous savez que c'est pas le moment.

Il a raison. Il reste encore une heure et demie avant le match, mais il vaut mieux rester léger.

Les gars rentrent tranquillement, mais moi, j'ai pas vraiment faim, alors je traîne un peu avec Saïd et Abdel. On discute de tout et de rien, mais comme d'habitude, Abdel peut pas s'empêcher de me taquiner.

Abdel : Amine, si tu veux parler à ta copine, elle est là-bas, tu peux y aller, maintenant que l'entraînement est fini.

Je lève les yeux au ciel.

Amine : Sérieux, Abdel ? Je t'ai même pas parlé d'elle, c'est toi qui reviens là-dessus.

Mais bien sûr, il insiste.

Abdel : Elle est juste là, tu pourrais aller la voir.

Je fais semblant de pas relever, mais avant que j'aie le temps de répondre, Abdel fait un signe à Alya et Mark, qui sont encore en train de vlogger.

Abdel : Eh, venez si vous voulez ! leur crie-t-il.

Ils se tournent et s'avancent vers nous, toujours avec leurs caméras en main. Mark arrive le premier, et fidèle à lui-même, il déborde d'énergie.

Mark : Ça va mon petit français ? me lance-t-il.

Mark : En forme pour le match ? Allez les Bleus, on est tous derrière vous !

Son enthousiasme est contagieux. Je peux pas m'empêcher de sourire. Alya, elle, reste un peu plus en retrait. Je sais qu'elle est pas encore super à l'aise avec Saïd et Abdel, elle connaît pas bien tout le monde, mais elle fait un effort. Elle salue tout le monde avec un sourire timide.

Saïd, lui, félicite Alya pour le match d'hier.

Saïd : Franchement, bravo. C'était beau à voir, même si vous avez perdu, vous vous êtes bien défendus.

Elle le remercie avec une certaine modestie, mais je vois qu'elle est quand même fière de son équipe. On discute tous ensemble pendant un bon quart d'heure, et ça fait du bien de voir Alya s'intégrer petit à petit. Elle est encore un peu timide, mais elle gère bien.

Au bout d'un moment, elle jette un coup d'œil à l'heure.

Alya : Les gars, votre match est dans une heure. On va pas vous déconcentrer plus longtemps.

Elle nous souhaite bonne chance, et je sens que ses mots sont sincères. C'est pas juste une phrase de politesse, elle est vraiment là pour nous soutenir. Et ça fait chaud au cœur. Avant de partir, elle se tourne vers moi, me prend dans ses bras et me chuchote quelque chose à l'oreille.

Alya : Confiance, tu vas gérer. Si y'a un penalty, je suis sûre que tu vas le mettre.

Elle a ce petit sourire confiant qui me donne envie de croire en moi. C'est fou comme elle arrive à me rassurer d'un simple regard, d'une simple phrase.

Je la serre dans mes bras, et sans même y penser, je dépose un baiser sur son crâne. C'est tellement naturel que ça me surprend même pas. Je lui caresse les cheveux doucement avant de la laisser partir. Elle s'éloigne avec Mark, et moi, je reste là, un peu perdu dans mes pensées.

C'est seulement quand Abdel me regarde avec de grands yeux que je me rends compte de ce que je viens de faire.

Abdel : Attends, ce que je viens de voir, c'était réel là ? Vous vous prenez dans vos bras, et toi tu lui fais un bisou sur son crâne ?

Je hausse les épaules, comme si c'était pas grand-chose.

Amine : C'est une amie, Abdel, rien de plus.

Mais il insiste, évidemment.

Abdel : Frérot, arrête un peu. T'as pas d'amies filles, et jamais tu prendrais une fille comme ça dans tes bras et tu lui ferais un bisou. Jamais.

Je le coupe direct.

Amine : C'est pas le moment de parler de ça. On a un match à préparer, concentrez-vous.

Parce que là, c'est plus que jamais l'heure de rester focus. On est à une heure du match, et rien d'autre ne compte.

----

NDA : Merci d'avoir pris le temps de lire ! Un petit like et un commentaire seraient formidables. Je suis ouverte à tous vos conseils et suggestions !