LES ECHOS DU PASSÉ

Chapitre 9 : La Confrontation et la Vérité

Nous étions en classe de CM2, lui et moi. Après avoir glissé la lettre trompeuse dans mon sac, le garçon a orchestré une provocation délibérée pour nous mener tous deux, lui et moi, devant la directrice. Son plan était habile, et sa cruauté n'avait d'égal que son ingéniosité.

Lorsque la directrice nous a interrogés, il a accusé que j'avais écrit une lettre d'amour et que j'étais jalouse de le voir partager son goûter avec une autre fille. Moi, jalouse ? Je n'en revenais pas de ce qu'il racontait. Perdue et désespérée, j'ai tenté de défendre ma vérité, mais comme souvent, personne ne m'a crue. La directrice, sans écouter mon explication, m'a infligé une correction physique que je n'oublierai jamais. Les élèves de l'école et de ma classe se demandaient ce que j'avais bien pu faire pour mériter une telle punition. Mon silence habituel et ma réserve les laissaient perplexes.

En rentrant chez moi, je redoutais encore une bastonnade, me préparant mentalement à une nouvelle série de coups. À ma grande surprise, à la maison, j'ai été interrogée de manière posée. On me demandait de dire la vérité. Cette fois, j'ai parlé ouvertement, exposant ce qui s'était réellement passé.

Ma tante était la seule à me croire, avec ma petite sœur. Leur soutien était précieux, surtout dans un moment où je me sentais totalement incomprise et abandonnée. Ma tante savait que je n'étais pas capable de telles manipulations, et ma petite sœur, malgré son jeune âge, comprenait que mon comportement était à des années-lumière de la jalousie ou de la tromperie.

Cette reconnaissance m'apportait un réconfort inattendu dans cette période de chaos. Savoir que j'avais des alliés, même si c'était seulement deux personnes, me donnait un peu de force pour affronter les difficultés quotidiennes.