Chapitre 20: les lettres secrètes

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Comme il avait deviné mes sentiments, le lendemain, c'est-à-dire un lundi, après la salutation du drapeau national, alors que je me dirigeais vers ma classe, il m'aperçut. Sans hésiter, il vint vers moi, ouvrit discrètement mon sac et y glissa une lettre. Il me dit que je pouvais la lire à n'importe quel moment de la journée, et que si j'avais des questions, il se ferait un plaisir de m'éclairer.

En classe, intriguée, je pris la lettre et la lus. Dans ses mots, il parlait des sentiments naissants en lui, décrivant ce qu'il ressentait chaque fois que nous étions proches. À ma grande surprise, je me retrouvais à sourire pendant la lecture. Dans cette lettre, il me demandait, de manière douce et timide, s'il pouvait prendre soin de moi. En d'autres termes, il me proposait de devenir "sa petite amie".

Après avoir terminé de lire, nos regards se croisèrent pendant un long moment, comme si tout le reste autour de nous disparaissait. Après le cours, je me mis à rédiger une réponse. Je glissai ma réponse dans le sac de sa sœur, ma voisine de classe, sans qu'elle ne s'en aperçoive. À la sortie, je lui fis discrètement savoir que j'avais glissé un mot dans le sac de sa sœur. Mon message était simple : "OUI".

Ainsi, sans que personne ne le sache, nous étions devenus une sorte de "couple". Nous avions commencé à nous échanger des lettres, des petits mots que nous nous cachions entre les pages de nos cahiers ou dans nos sacs. C'était notre seul moyen de communication. À l'école, je lui expliquais toujours mon emploi du temps de catéchèse, et c'est ainsi que nous avons trouvé des moments pour nous voir en cachette. Soit avant, soit après la catéchèse, mais nous nous arrangions toujours pour passer du temps ensemble.

C'était une relation amoureuse, mais nos moments étaient toujours trop courts. Chaque instant comptait, et nous profitions de chaque minute que nous avions.

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