shadows & secrets [sebastian pallow x oc]

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           Les premiers rayons du soleil glissaient à travers les rideaux de la petite chambre où Anne et moi avions dormi. J'avais passé une nuit blanche, mon esprit tourmenté par les événements de la veille. Rien n'avait de sens. Sebastian, Ominis, Anne... tout semblait s'effondrer autour de moi. Et pourtant, les matchs de Quidditch étaient pour bientôt. J'avais moins de 24 heures pour retourner à Poudlard, mais cette pensée n'arrivait pas à éclipser mon inquiétude. Arriverions-nous à convaincre Sebastian de revenir avec nous ? Et s'il refusait ? Je ne savais pas ce que je ferais dans ce cas-là. 

Incapable de continuer à m'enfermer dans ces pensées oppressantes, je me décidai à me lever en silence. Anne dormait encore, ses traits apaisés, contrastant avec l'orage intérieur qui me secouait. Je sortis de la chambre avec précaution, seulement vetu du vieux t-shirt qu'Anne m'avait prêté. Le tissu m'arrivait juste en dessous des fesses, mais dans cette maison où tout semblait en suspens, ce détail n'avait pas grande importance.

Je me dirigeai vers la petite cuisine pour me servir un verre d'eau. Le silence était presque oppressant, comme si la maison elle-même retenait son souffle. Alors que l'eau coulait doucement dans mon verre, un bruit sourd derrière moi me fit sursauter. Je me retournai brusquement, mon cœur tambourinant dans ma poitrine.

Sebastian était là, les cheveux en bataille, ses yeux cernés témoignant d'une nuit aussi agitée que la mienne. Il ne portait qu'un pantalon de pyjama, son torse nu exposé, et pendant un instant, je me figeai, mes pensées dérapant malgré moi. Je devais me faire violence pour garder mes yeux fixés sur son visage et ne pas laisser mon regard dériver plus bas. Il semblait plus alerte maintenant, son regard accroché au mien, intense, presque troublant.

Mon cœur s'accéléra malgré moi, et je maudis intérieurement ces foutus papillons qui battaient furieusement dans mon ventre. Comment pouvais-je encore ressentir cela, après tout ce qu'il m'avait fait ? Après la trahison, les mensonges... Mais il me regardait avec une telle attention, comme si chaque détail de ma personne était gravé dans son esprit.

Je me raclai la gorge, mal à l'aise sous son regard. 

— Je... J'avais soif, balbutiai-je, montrant le verre dans ma main comme une excuse dérisoire pour ma présence ici.

Sebastian hocha doucement la tête, mais ne dit rien. Il continua de me regarder, ses yeux scrutant chaque trait de mon visage, chaque mouvement. Je me sentais à la fois déstabilisée et furieuse contre moi-même. Pourquoi ces émotions ? Pourquoi ce trouble alors que, rationnellement, je devrais le haïr pour m'avoir manipulée ? Mais plus il me regardait ainsi, plus ma résolution vacillait. Je pris une grande inspiration, décidée à fuir cette situation inconfortable. 

— Je vais retourner me coucher, dis-je en faisant demi-tour. 

Mais avant que je ne puisse faire un pas de plus, Sebastian saisit doucement mon poignet. Sa prise n'était pas forte, mais suffisante pour me stopper. Je me tournai vers lui, et nos regards se croisèrent de nouveau. Il semblait hésitant, les mots luttant pour sortir de sa gorge.