shadows & secrets [sebastian pallow x oc]

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        Le matin du départ pour Feldcroft, je sentis une nervosité étrange me gagner, mêlée d'excitation et d'appréhension. Cela faisait des années que je n'avais pas vraiment célébré Noël. Depuis la disparition de mes parents, les fêtes s'étaient réduites à de simples journées d'hiver, ma tante n'ayant que peu d'affection pour les célébrations. Cette année, les choses allaient être différentes.

Avant de quitter Poudlard, je me rendis dans le bureau du professeur Fig pour lui souhaiter de belles fêtes. Son sourire bienveillant et son regard fier me réchauffèrent le cœur. Cependant, une fois sortie de son bureau, une lourdeur retomba sur moi. Un léger pincement me traversa en pensant aux secrets que je portais. Mes recherches, cette magie ancienne qui grondait en moi et l'état de santé d'Anne... Tout cela m'appartenait, tout cela restait sous silence. 

Mais j'avais pris ma décision : je ne pouvais pas alourdir le cœur de Sebastian et d'Ominis avec des révélations qui risquaient de briser leur fragile bonheur. Avec un profond soupir, je chassai ces pensées pour me concentrer sur les jours à venir.

Au quai, j'embrassai mes amis, leur souhaitant de belles fêtes. Je rejoignis alors Sebastian et Ominis, tous deux aussi impatients que moi. Le voyage vers Feldcroft fut animé par nos discussions, mais mon esprit errait souvent en me demandant comment seraient ces premiers instants chez les Pallow. 

Le souvenir de mon dernier échange avec Solomon, l'oncle de Sebastian, m'habitait encore. Heureusement, Sebastian m'avait informée que cet homme ne serait pas là, retenu par ses devoirs d'Auror au Ministère. Sa présence aurait sûrement jeté une ombre sur les festivités ; je n'avais aucune envie de croiser son regard glacial.

Lorsque nous arrivâmes enfin, une silhouette familière apparut au pas de la porte. Anne, un large sourire aux lèvres, éclata de joie en nous voyant. Mais lorsqu'elle réalisa que j'étais venue aussi, elle poussa un cri de surprise et se précipita vers moi pour m'embrasser. Elle m'entoura de ses bras, répétant qu'elle n'en croyait pas ses yeux. Je lui avais promis de venir un jour... sans savoir que ce jour tomberait à Noël. À voir la lueur dans ses yeux, je savais que ce moment serait spécial.

La maison des Pallow avait ce charme rustique qui respirait la chaleur d'un foyer. Dès notre arrivée, Anne, Ominis, Sebastian et moi formâmes un véritable groupe inséparable. Chacun de nos jours était rythmé par les éclats de rire et les moments de complicité. Nous décorâmes la maison tous ensemble, ajoutant des guirlandes enchantées et des boules de Noël scintillantes au sapin. Les soirs, blottis autour de la cheminée, nous partagions des souvenirs, des anecdotes amusantes et des histoires de Noël, comme une vraie famille. 

L'une de nos journées préférées fut sans doute celle où nous improvisâmes une bataille de boules de neige dans le jardin. Les éclats de rire fusaient tandis que chacun tentait de s'abriter derrière des monticules de neige. Mais la palme des fous rires revint sans doute à notre après-midi de patinage. 

Ce jour là, la brise glaciale rosissait nos joues tandis que nous marchions tous les quatre vers la place du village, qui, pour Noël, avait été transformée en un véritable écrin hivernal. Le sol était entièrement gelé, transformant la place en une patinoire naturelle étincelante de reflets argentés sous le ciel blême. Des flocons descendaient doucement, ajoutant à l'atmosphère une touche féerique que nous n'aurions pu trouver nulle part ailleurs.