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La lumière de l'aube perçait à peine les rideaux épais du dortoir lorsque je me glissai hors du lit de Sebastian. L'idée de retourner discrètement dans le dortoir des filles, pour éviter les regards curieux, me semblait à la fois excitante et terriblement embarrassante. Je ramassai mes affaires en essayant de faire le moins de bruit possible.

— Selena, murmura-t-il avec un sourire en coin, les yeux mi-clos encore remplis de sommeil. Tu pars déjà en catimini ?

Je roulais des yeux, mais ne pouvais réprimer un sourire.

— Pas d'autres choix. Si je traîne, tout le monde va se poser des questions.

— Tout le monde va se poser des questions de toute façon, que tu partes maintenant ou plus tard. Sa voix traînait d'une douceur un peu moqueuse, et il passa une main dans ses cheveux en bataille. Et si quelqu'un ose faire une remarque, je m'en charge.

Je secouai la tête, me préparant mentalement à sortir, quand il m'interpella encore.

— Attends, tu as oublié quelque chose.

Intriguée, je me retournai vers lui, et il me saisit aussitôt par la taille, me tirant contre lui pour m'embrasser avec une fougue qui balaya toutes mes pensées. Ce baiser avait quelque chose de plus intense, presque possessif, comme une manière de me marquer avant que je ne quitte la pièce. Lorsqu'il me libéra enfin, je me retrouvai légèrement étourdie.

— Va vite avant que je ne change d'avis et décide de te retenir ici toute la journée, murmura-t-il avec un sourire espiègle.

En sortant, je me sentais à la fois légère et un peu nerveuse. Je me demandais si Ominis avait passé la nuit ailleurs pour nous donner l'intimité que, visiblement, il avait anticipée.

Après quelques couloirs silencieux, j'arrivai enfin dans mon dortoir. Imelda, allongée sur son lit avec des cernes profondes, leva un sourcil amusé en me voyant entrer.

— Eh bien, Serpens, on a fait des heures supplémentaires, on dirait ? plaisanta-t-elle, la voix encore pâteuse de sa gueule de bois.

Je lui lançai un regard en coin, sans vraiment répondre. Mais la rougeur qui me montait aux joues semblait suffire à elle seule pour répondre.

— Ouh, mais pas besoin de dire quoi que ce soit, je crois ! Elle m'observa d'un air taquin avant d'ajouter : T'inquiète, la moitié de l'école doit être dans le même état après la soirée d'hier.

J'esquissai un sourire, reconnaissante de son ton léger. Tous les Serpentard, en particulier les amis d'Imelda, semblaient porter les stigmates de la fête : cernes, bâillements, et quelques gémissements de fatigue.

Cependant, pas de répit pour les braves : aujourd'hui marquait le début du Festival des Sorciers. Les délégations des plus grandes écoles de magie du monde entier arrivaient enfin, et la soirée s'annonçait encore plus animée que la veille. J'avais entendu parler de quelques écoles exotiques, mais rien ne pouvait vraiment m'avoir préparée à ce que j'allais voir ce soir.


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La Grande Salle était méconnaissable : décorée aux couleurs des écoles invitées, elle semblait s'être métamorphosée pour accueillir chaque nouvelle culture et magie. Des bannières aux couleurs chatoyantes pendaient du plafond, et des étincelles dansaient dans les airs, illuminant chaque coin de la salle. Les élèves de Poudlard prenaient place, chuchotant avec impatience.

shadows & secrets [sebastian pallow x oc]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant