N E U F

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Noé

— Tu vas baver sur la baraque comme ça pendant combien de temps ? Me dit Asher.

Je levai les yeux au ciel et entrai dans la maison.

Où est-ce que je pose ma valise ? Lui demandai-je.

Ah ouais c'est vrai. Suis moi. M'ordonna le casse-couille-égocentrique.

On montait des escaliers en bois, avec une rambarde noire. Tout était en noir et bois, maintenant que j'y pensais. Sauf les murs, qui étaient blancs (enfin là où il n'y avait pas de baies vitrées).

Tu prends la chambre du fond. M'ordonna le propriétaire de cette maison.

Je poussai la porte. Le lit était joliment fait, et la vue était resplendissante. Elle donnait sur (l'immense, lui aussi) jardin.

La chambre était dans des tons beiges, j'aimais beaucoup.

Je vais te montrer les endroits qui pourraient t'être utiles. Me dit-il, après que j'eus terminé de contempler ma nouvelle chambre.

Je le suivis, et il ouvrit une porte, non loin de ma chambre, la salle de bain. Une baignoire, double vasque et douche à l'italienne, rien que ça. Elle était sombre. Comme le reste de la maison.

On sortit, et Asher continuait sa visite.

Qu'y a-t-il derrière cette porte ? Demandai-je.

J'avais pris du courage dans le fin fond de mon âme, pour lui poser cette question.

Si tu poses tes sales pattes ici, je te bute. Me dit-il, avec un air très sérieux.

Quoi ? T'es un sadique comme Christian Grey ou quoi ? Demandai-je, avec ironie.

Non, c'est là où je dors idiote. Répliqua-t-il, sèchement.

Si on ne peut même plus faire de blagues... La visite finie, je m'étais posée sur le canapé sombre, dans le salon. Je lisais, tandis qu'Asher zappait les chaînes de la télévision, qui contenait des programmes que je ne connaissais pas.

On mange quoi ce soir ? Demandai-je, en fermant mon livre d'un coup sec.

Il était plus de vingt-et-une heures, et nous n'avions toujours pas mangé, mon estomac criait famine.

"Un sandwich au beurre de cacahuète ! Nourris-moi !"

Rien. Répondit le casse-couille-égocentrique, sans tourner la tête vers moi.

Je jurai entre me dents, malheureusement pour moi, il entendit.

T'as qu'à faire la cuisine Bijou.

Là, il m'avait regardée. Je le fusillai du regard à l'entente de ce "surnom" qu'il me donnait.

Qu'est-ce qu'il m'énervait lorsqu'il m'appelait comme ça...

Je levai mes fesses du canapé, pour aller dans la cuisine.

Lorsque j'ouvris le frigo, rien.

C'est une blague ?

— Hum... T'as rien à bouffer... Dis-je, à l'adresse de celui qui était censé savoir faire des courses.

Oh je vais les buter... Soupira-t-il. Viens avec moi.

Il se leva du canapé, et j'allai mettre mes chaussures pendant qu'il passait un coup de fil.

On passe chez Briana. Tu vas récupérer tes affaires.

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